LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

jeudi 28 janvier 2010

Le permis de construire de la centrale d'aspiration au conseil municipal : l'intervention de Sofia Dauvergne

Hier soir, était inscrit à l'ordre du jour du Conseil municipal: l'autorisation donnée au Maire de déposer le permis de construire de la centrale d'aspiration. Nous mettons en ligne l'intervention de Sofia Dauvergne. Comme à son habitude madame le Maire n'a pas daigné répondre aux questions qui lui étaient posées. Pas un mot sur l'enquête publique. Pas plus sur le transfert éventuel de la collecte des déchets ménagers à la communauté d'agglomération. Alors qu'à l'origine la centrale devait être semi-enterrée madame Valls a justifié la décision de ne pas s'y conformer à cause d'un coût supplémentaire trop important. Mais c'est le système lui-même, dont le coût est démesuré. Comme à son habitude elle a évidemment parlé d'une large information de la population. Faut-il rappeler que les Romainvillois ont découvert ce projet en janvier 2007 lors de l'élection municipale anticipée ? Il aura fallu attendre les élections de 2008 pour entendre à nouveau parler de cet objet, encore non identifié. En tout et pour tout il y aura eu 3 articles dans le journal de Romainville et la tenue d'un atelier urbain le 1er décembre 2009. Et que dire des futurs résidents de la villa "Respiro" qui ont acheté leur appartement sans savoir que la centrale se trouverait à quelques mètres de leur habitation. Madame le Maire n'a pas manqué, une nouvelle fois de parler des économies qu'allait permettre ce système de collecte. C'est à se demander qui paiera l'addition. Après ces moments d'autosatisfaction, sans surprise la délibération a été votée. Les élus communistes ont voté contre tout comme Stéphane Weisselberg et Olivier Tripelon. Les Romainvillois présents et les futurs résidents ont alors quitté la salle en protestant.

Intervention de Sofia DAUVERGNE.
"Vous nous proposez ce soir de vous autoriser à déposer le permis de construire de la centrale d'aspiration qui devrait se trouver à côté de la résidence que les promoteurs nomment "Respiro".
J'ose espérer qu'il ne s'agit que d'une coïncidence. Mais une question essentielle n'est pas évoquée dans cette délibération.
Elle concerne les contraintes réglementaires liées à la construction de cette centrale. Cette dernière est en effet un site classé selon la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement. Elle est classée selon les rubriques 322 A1 (stations de transit de déchets ménagers et assimilés).
Cela signifie que la demande d'autorisation au titre des installations classées pour la protection de l'environnement est nécessaire et la procédure comporte une enquête publique. Or, à aucun moment cette obligation légale n'est évoquée dans la délibération qui est soumise à notre vote. Je pose donc une question très simple :
Quand aura lieu cette enquête publique, qui je le rappelle doit durer 2 mois ?
Vous comprendrez, madame le Maire, l'importance que revêt cette enquête pour les nouveaux résidents de la villa "Respiro" qui viennent de découvrir que cette centrale allait se trouver à quelques mètres de leur logement, hélas, après l'acquisition de leur appartement.
Par ailleurs, si mes souvenirs sont exacts, dans un premier temps il était prévu que cette centrale soit semi-enterrée. Aujourd'hui, elle ne le serait plus. Qu’en est-il ?
Comment est-il possible que les futurs propriétaires n'aient pas été informés de cette construction au moment de l'achat de leur appartement ?
Comment est –il possible que les riverains n’est découvert la réalité de ce projet qu’après adoption du conseil municipal ?
Cela confirme nos interrogations de ces derniers mois sur l’opacité des coûts d’investissements et de fonctionnement, notamment sur la garantie des subventions et la part de la ville des Lilas.
Dans un contexte où la crise persiste, où les réformes vont durement hypothéquer l’avenir des collectivités et la vie de nos habitants.
Il est sûrement plus raisonnable d’ajourner ce projet, de lancer un débat sur la collecte des déchets, sur la question du tri et du recyclage, comme nous y invite maintenant le président de la communauté d’agglomération « Est-Ensemble », en faisant de ce sujet une des premières compétences partagées et services transférés des 9 villes et non pas de se précipiter pour imposer aussi aux habitants d'Est Ensemble le choix et les conséquences de cette réalisation".

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