LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 13 janvier 2010

Fadéla Amara chipe le karcher de Sarkozy !

La secrétaire d'Etat à la ville, en échec sur son plan banlieues, enfile les habits de BESSON tout en plagiant une des plus grosses provocations du futur président pour capter les voix du FN.

Presque pathétique, Fadéla AMARA. Isolée au sein du gouvernement car ne faisant plus rire personne et n’ayant plus guère d’utilité. Bafouée et en échec sur le plan Espoir banlieues mort-né, quand il était présenté comme devant être « le plan Marshall des cités », la secrétaire d’Etat en est réduite à l’attente. Il n’y a guère de doutes : lors du prochain remaniement après les élections régionales, la transfuge du PS sera dans l’obligation de faire ses valises. Alors elle met ses pas dans les pas de son mentor, Nicolas SARKOZY, quitte à reprendre mot pour mot une de ses phrases qui avaient mis le feu aux poudres avec le fameux karcher.
Dans un entretien au « Progrès », l’ex-dirigeante de Ni putes ni soumises mime une grosse colère. Le prétexte est la mort d’un enfant de douze ans lors d’une fusillade en pleine rue, à la suite d’une altercation entre jeunes de quartiers différents, mi-décembre à Lyon. « Oui, dit-elle, il faut nettoyer au karcher, nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités. » Plagiat pour cause d’imagination défaillante ? Service commandé par l’Elysée qui, de BESSON à AMARA, ferait donner ses ministres transfuges de la gauche dans une opération de mutation idéologique à marche forcée vers l’extrême droite ? Une certitude : la langue de Fadéla AMARA n’a pas fourché. Et la référence est explicite à la provocation de Nicolas SARKOZY, en 2005, alors que, ministre de l’intérieur, candidat à la présidentielle, il visitait la cité des 4000 à La Courneuve. Un jeune de onze ans venait d’être tué en nettoyant la voiture de son père, victime d’une des balles perdues échangées par deux bandes rivales de trafiquants. Le plus dur étant pour SARKOZY lui-même et son bilan : interpellé à l’Assemblée nationale, celui qui allait devenir président de la République avait tenu tête, « Je ne regrette rien, je ne retire rien, s’était-il écrié, je ferai ce que j’ai dit et nous aurons des résultats. » C’était il y a cinq ans. Et le scénario identique s’est reproduit à la mi-décembre à Lyon. Fadéla AMARA insiste : « Rappelez-vous le karcher de Nicolas SARKOZY. On a oublié qu’il a dit cela. » Soutien ou coup de pied de l’âne ? Dans la foulée, la ministre de la ville, qui ne s’était pas exprimée sur le sujet, vole au secours du débat sur l’identité nationale : « Un débat nécessaire pour créer les conditions du vivre ensemble (…) Il y a des dérapages mais il faut libérer les non-dits. » Pendant ce temps, le Front national se frotte les mains après ces provocations réitérées ou ces faux dérapages. Donné comme asphyxié il y a quelques mois, le voilà qui rêve de « dépasser la barre des 10% dans dix à douze régions. « Moi, a expliqué le leader frontiste, je le vois sur le terrain, le débat sur l’identité nationale a libéré une opinion qui craignait de s’exprimer. » Et pour faire bonne mesure , voilà que FRANCE 2 organise un débat télévisé entre le ministre BESSON et Marine LE PEN. Comme le disait Marie George BUFFET, dimanche au palais des congrès «Ce soir là faites un geste pour la France, éteignez vos postes de télévision."

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