Projets municipaux alléchants ! Mais si on parlait des moyens de leur réalisation ?
Nous avons déjà évoqué sur ce site les projets
de l’actuelle majorité municipale. Projets alléchants qui ressemblent comme
deux gouttes d’eau aux promesses faites en 2008. Mais nous souhaitons traiter
d’une autre question avec ce billet.
Comment imaginer leur réalisation dans le cadre de la politique qui est celle
du gouvernement actuel ? L’objectif annoncé par le Président de la
république peut se résumer en une formule : « Priorité eu pacte de
responsabilité », autrement dit un nouveau cadeau de 30 milliards d’euros
accordé aux entreprises au nom de l’emploi. C’est l’aile gauche du Parti
socialiste qui pour la première fois fait front commun pour contester ce choix
indiquant que « depuis 20 ans des centaines de milliards d’euros, d’aides et
d’exonérations, de subventions ont été distribuées aux entreprises sans effet
sur l’emploi, alors que dans le même temps les firmes allemandes ont réduit
leur taux de dividendes versés aux actionnaires de 10%, leurs homologues
français les augmentant de 50% dans la même période.
Mais où trouver les 50 milliards d’euros
d’économies d’ici la fin du quinquennat pour financer ce somptueux
cadeau ? Un début de réponse se profile. Le gouvernement s’apprête à
réduire fortement les subventions versées aux collectivités territoriales.
Entre le début et la fin du quinquennat on parle sérieusement d’une baisse des
dotations versées par l’Etat d’une dizaine de milliards d’euros.
Précisons au passage pour mesurer la gravité d’une telle disposition que les
dotations de l’État s’élèvent à 27% des recettes des collectivités locales.
Le calendrier des économies se précise. Alors
qu’une baisse des dotations de 3 milliards étalée sur 2014 est déjà actée, le
gouvernement réclamerait aux élus locaux un effort supplémentaire de 7 Mds€
entre 2015 et 2017. Plus précisément, un nouveau tour de vis d’un montant de 1,
5 Mds€ interviendrait en 2015. 3 Mds€ de dotations seraient ensuite supprimés
en 2016 ainsi qu’en 2017. Aucun démenti n’est venu de Matignon. Et pourtant à 3
semaines du premier tour des élections municipales. LE PROJET GOUVERNEMENTAL
REVIENDRAIT À BAISSER DE 10% EN QUATRE ANS LES DOTATIONS DE FONCTIONNEMENT ET
D’INVESTISSEMENT. UN EFFORT SANS PRÉCÉDENT. Deux
choix vont donc se présenter aux élu-e-s locaux. Augmenter la pression fiscale,
recourir à l’emprunt, ou bien plus sûrement donner un coup de frein énorme à
l’investissement public.
Alors une question se trouve posée.
Comment réaliser les prestigieuses promesses de l’actuelle majorité municipale
qui approuve sans sourciller la politique mise en œuvre par l’actuel
gouvernement ? Et pour cause puisque notre député et président de
l’Assemblée nationale n’est autre que Claude Bartolone et Corinne Valls, sa
suppléante.
Une réponse précise doit être apportée aux
habitants de notre ville. Celle-ci conditionne le choix qu’ils auront à faire
les 23 et 30 mars prochains.
Cette politique d’austérité conduira
inévitablement à la baisse de l’investissement, du pouvoir d’achat, à davantage
de chômage et de précarité et à une hausse des déficits qu’elle prétend
combattre. Faut-il rappeler. Au nom de l’emploi nous avons 20 ans de politiques de réduction des cotisations
patronales avec 250Mds€ de cadeaux. C’est l’échec.
Pour notre part nous estimons qu’il est temps
de prendre un autre chemin. Celui d’une politique de gauche qui alliera justice
fiscale et sociale, nouveau modèle productif, transition écologique et
renouveau démocratique. Il est temps de remettre à plat toutes les exonérations
fiscales et de cotisations sociales avant tout nouveau cadeau. Il est temps de
mettre fin aux licenciements boursiers. Il est temps de mobiliser le crédit
bancaire à taux réduit, voire nul, pour financer la relance d’activités utiles
en matière d’emploi. Loin de nous éloigner de l’échéance municipale les
réponses à ces questions conditionnent la validité des promesses énoncées.
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