LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 19 mai 2009

Pour un salaire minimum européen

L’exigence d’un salaire minimum européen progresse fortement.
De nombreux Etats demeurent dépourvus de minimum légal : Allemagne, Autriche, Chypre, Finlande, Italie, mais aussi Danemark et Suède, dont ultra et sociaux-libéraux vantent le modèle de « fléxicurité ».
Le PCF et d’autres formations en Europe se réclamant de la transformation sociale, se prononcent pour la mise en place d’un « salaire minimum européen égal à au moins 60% du salaire moyen national ».
Cela équivaudrait, pour la France, à 1600 euros bruts, au lieu de 1350 euros actuellement.

Les députés élus sous la bannière Front de Gauche ( Liste Le Hyaric) au Parlement Européen s'engagent à agir pour que ce SMIC européen voit le jour.

Cependant, d’énormes disparités existent entre les Etats, membres de l’Union européenne, dotés d’un minimum légal : de 1570 euros au Luxembourg à 92 euros en Bulgarie, soit un écart de 1 à 17.

Toutes les forces de gauches sont interpellées en Europe, comme en atteste le fait que le PSD, en Allemagne, se soit récemment rallié à un salaire minimum.

Le PSE, dans son manifeste, propose « un accord européen sur les salaires (...) prévoyant l’établissement d’un salaire minimum décent pour tous les états membres ». L’intention est louable, mais elle ne comporte aucune indication chiffrée. Et pour cause, elle ne s’accompagne d’aucune mise en cause des dogmes anti-sociaux de la BCE, de l’exigence de « concurrence libre et non faussée » sur tous les marchés, dont celui du travail, et des pratiques d’exonération des cotisations sociales patronales poussant à la baisse du coût salarial de l’emploi.
Elle laisse donc entrevoir la visée d’un très bas niveau de minimum légal européen.

Dans la plate-forme pour l’élection européenne du 7 juin, au contraire, le Parti de la gauche européenne (PGE), qui rassemble des partis communistes comme le PCF et d’autres formations se réclamant de la transformation sociale, se prononce pour la mise en place d’un « salaire minimum européen égal à au moins 60% du salaire moyen national ». Cela équivaudrait, pour la France, à 1600 euros bruts, au lieu de 1350 euros actuellement.

On ne peut prétendre, comme le N. P. A. en France, vouloir changer la répartition des richesses, sans chercher, à changer leur production (en s’attaquant notamment à d’autres coûts que les « coûts salariaux ») tout particulièrement les coûts financiers.
Il faut impérativement traiter la question de leur financement (autres critères du crédit et des aides publiques) et sans la conquête de pouvoirs d’intervention des salariés sur les gestions, depuis les entreprises et les services publics jusqu'au niveau des Comités d’entreprises européens, bien au-delà de simples droits d'information et de consultation.
Une augmentation générale des salaires serait fondée sur la garantie et le relèvement du salaire minimum, avec des Conférences annuelles sur les salaires et le pouvoir d’achat aux plans régional, national et européen.

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