LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 4 septembre 2019

« L’extrême usure », l’éditorial de Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de ce jour !



Faut-il parler de pillage, de rançonnage, d’extorsion, de racket ? Le scandale que nous révélons sur le jeu misérable des fonds vautours sur le dos de Conforama relève de l’extrême usure, où les prêteurs portent costumes et jonglent avec le cours des actions. Résumons le mécanisme : d’abord trouver une entreprise qui a besoin de capitaux pour survivre ; puis lui imposer des intérêts faramineux et un privilège de premier créancier dans un accord secret ; étrangler au plus vite la société pour récupérer ses actifs ; rafler la mise avec des profits colossaux. La destruction comme un des beaux-arts de la finance.

Ces usuriers ne fréquentent pas les bas-fonds, mais la meilleure société : on trouve parmi eux de grands noms de la bourgeoisie. Personne ne peut les traiter d’escrocs…ils ont la législation pour eux. La droite chiraquienne a ouvert cette possibilité dans la loi, et depuis, la LaREM protège ce dispositif et cet argent raflé sur le dos des salariés du commerce ou de l’industrie. La priorité n’est plus donnée à l’activité mais à la voracité.

Dans le cas de Conforama, après la vente des activités espagnoles, ce sont 1900 employés qui vont perdre leur travail en France où seront fermés 32 magasins. Avez-vous entendu le président ou l’un de ses ministres s’indigner ? Les premiers de cordée doivent pouvoir, jugent-ils, couper les sangles et se délester des suivants.

Conforama est un cas emblématique, une enseigne connue de tous, mais combien d’autres usines ou entreprises ont – elles  fermé leurs portes, victimes de ce mécanisme infernal ? L’Humanité poursuivra son enquête sur la piste de ces fonds vautours et de leurs magots, bien mal acquis dans l’opacité des accords secrets à l’ombre de la loi.

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