Un débat démocratique bien difficile à obtenir sur la métropole !
Notre groupe a soumis hier matin en séance du Conseil général un vœu concernant la loi d’affirmation des métropoles.
La création des métropoles, monstres technocratiques éloignés des habitants, est une mise à mort de la démocratie locale. Stéphane Troussel, en refusant dans un premier temps la présentation de ce vœu et le débat sur cette question, applique à la lettre la stratégie socialiste qui consiste à imposer à marche forcée le processus de métropolisation aux élu-e-s et aux habitant-e-s.
Le Président du Conseil général n’a pas hésité à nous accuser de petits arrangements avec la droite autour de ce vœu pour finalement accepter de débattre de notre texte en fin de séance et enfin de procéder à un vote. Tant de tergiversations pour si peu, tant de temps et d’énergie perdus pour tenter de différer la parole de notre groupe… Et tout ceci pour constater que les élu-e-s socialistes du Conseil général ont finalement voté de concert avec… ceux de l’UMP !
Notre vœu, finalement soumis par Stéphane Troussel à l’Assemblée départementale, aura permis un débat éclairant sur les approches des différents groupes quant au processus de métropolisation. Que deviendront les départements ? Quelle sera la capacité du Grand Paris à répondre aux véritables besoins des territoires en termes de démocratie mais également en termes de ressources financières ? A la question des moyens, nos collègues socialistes nous répondent « péréquation métropolitaine », c’est-à-dire mise en commun des ressources de toutes les villes et communautés d’agglomérations de la petite couronne. De notre côté, nous pensons que cette mise au pot commun est loin d’être suffisante, que les ressources doivent aussi venir de l’Etat, seul garant d’une véritable équité financière territoriale et nationale.
Nos collègues socialistes de la majorité nous parlent également de compétitivité avec de grandes métropoles à travers le monde, comme Nicolas Sarkozy le faisait déjà en 2008 lorsqu’il posait les premiers jalons de la création de grandes métropoles dans notre pays. De ce point de vue, le parti socialiste est dans la parfaite continuité de son prédécesseur de droite.
Mais à quoi sert d’être compétitif face à Wall Street, la City ou Shanghai si les habitants de la Seine Saint-Denis ne retrouvent pas le niveau d’emploi et de vie dont ils ont besoin ?
Ainsi, nous défendons l’idée d’un véritable débat avec les habitants autour des enjeux liés à la création de métropoles et sommes favorables à leur consultation par le biais d’un référendum. S’il s’agit uniquement de faire de la population, à l’instar des ouvriers de PSA Aulnay, la variable d’ajustement des profits des actionnaires du CAC 40 alors plus que jamais, nous nous opposons au Grand Paris tel qu’il nous est proposé ! Tel était le sens de notre vœu et, quelles que soient les tentatives pour nous faire taire, nous ne reculerons pas sur la nécessité de véritables débats démocratiques autour de tels enjeux
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