LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 9 septembre 2013

Réforme des rythmes scolaires, collèges en Partenariat Public Privé : du CAC 40 dans les cartables !



En 2012, notre groupe s’opposait à la signature de partenariats public/privé (PPP) dans le cadre de la construction et la reconstruction de 12 collèges en Seine Saint-Denis. Il ne s’agissait pas de s’opposer à ces projets en eux-mêmes, comme cela a été beaucoup dit, mais de s’opposer à un mode de financement trop coûteux pour notre collectivité et pour les habitants de notre département.

Il y a quelques jours, Claude Bartolone et Mathieu Hanotin, Vice-président à l’Education, vantaient dans le Parisien la rapidité des constructions en cours, tout en continuant d’occulter la préoccupante vérité des prix. A partir de 2014, notre département devra débourser 14 millions d’euros par an pour rembourser les grands groupes privés du bâtiment à la tête de ces projets. Pourtant, depuis plusieurs années, les perspectives budgétaires du Conseil général s’annoncent très inquiétantes : notre collectivité ne bénéficie plus de la taxe professionnelle, les dotations qu’elle perçoit de l’Etat ne cessent de diminuer et le coût des allocations de solidarité augmente chaque année. Le Conseil général a même du emprunter pour boucler son budget 2013 ! Claude Bartolone et Mathieu Hanotin savaient déjà en 2011 quand ils évoquaient le recours aux PPP que cette mesure hypothéquerait lourdement l’avenir du département. L’urgence était-elle véritablement d’accueillir dans de bonnes conditions les collégiens de Seine Saint-Denis ou de voir sortir de terre des établissements flambants neufs sur lesquels asseoir la campagne des municipales de 2014 au mépris des conséquences sur les impôts des Séquano-dyonisiens et de la réduction des services à la population ?

imagesCASNV1U1L’intervention du privé dans le domaine de l’éducation ne fait pas peur à Claude Bartolone et à Mathieu Hanotin, leurs orientations déjà bien marquées dans le domaine (accord entre BNP/Paribas et notre collectivité pour financer des voyages proposés aux collégiens dans le cadre de l’opération Odyssée Jeunes) préfiguraient d’ailleurs celles de l’actuel gouvernement socialiste.

La réforme des rythmes scolaires et le développement des activités périscolaires est déjà une véritable manne pour le privé. Ainsi, le 7 juin dernier, le gouvernement a signé avec Total un accord prévoyant le financement par le groupe de projets en direction de la jeunesse à hauteur de 16 millions d’euros. Voilà le fruit de l’étranglement financier des collectivités territoriales et du désengagement l’Etat : l’éducation et la jeunesse deviennent le nouveau marché florissant des entreprises du CAC 40 ! A quand des cours de mathématiques sponsorisés par Natixis et des cours d’histoire dispensés par LVMH ?

Ces dérives sont inacceptables ! Notre groupe exige du gouvernement des moyens publics forts pour l’école, pour le sport, la culture et les associations afin de garantir la qualité et l’égal accès des enfants et des jeunes à l’éducation et aux loisirs. Plutôt que d’enrichir les puissances du privé, mettons-les à contribution ! En taxant leurs bénéfices, tous les moyens nécessaires seraient réunis pour offrir à nos enfants une éducation performante et un véritable épanouissement. Un centième de ces bénéfices permettrait de dégager plusieurs dizaines de milliards d’euros. C’est cela un vrai choix politique de gauche !


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