Les temps et le ton changent !
Il y a six mois le « changement devait être pour maintenant ». Madame VALLS faisait partie de celles et de ceux qui nous le promettait. Mais la dureté des coups portés au monde et de la création, les conduisent aujourd’hui à changer de pied et de posture, pour des raisons « électoralistes ».
Nous ne résistons pas à l'envie de vous rappeler les propos que tenait la première magistrate de notre ville dans le magazine d’informations municipales en septembre dernier, nous la citons : « En cette année 2012, nous mesurons la nécessité du redressement dans la justice que portent la majorité parlementaire et le gouvernement. Alors que les plans sociaux se succèdent, alors que notre appareil industriel souffre de ne pas avoir été modernisé, alors que la variable d’ajustement reste malheureusement les salariés, il est heureux de voir un État volontariste parant à l’urgence tout en ouvrant les chantiers de l’avenir sur l’innovation, l’aide à l’investissement, la justice fiscale, la décentralisation, l’emploi et le pouvoir d’achat. Notre commune s’inscrit dans ce devoir de redressement et de solidarité ». Mais çà c’était avant !
Depuis le gouvernement s’est rapidement couché devant les pressions du grand patronat et du Medef. C’est en rase campagne qu’il a capitulé devant la finance. Aucune mesure n’a été prise pour répondre aux urgences sociales. La violence de la crise du système se traduit par une montée rapide du chômage, des difficultés de vie, de pouvoir d’achat, de logement, de santé pour des milliers de familles de notre ville. Le plan de financement de la sécurité sociale prévoit une nouvelle taxe pour les retraités. Les taux d’évaluation des dépenses de l’hôpital à 2,7% sont très insuffisants pour permettre aux hôpitaux de sortir de l’ornière budgétaire où ils se trouvent. Avec la loi de finances 2013, ce sont des coupes sombres dans toutes les dépenses publiques. Ainsi c’est la première fois depuis trente ans que nous enregistrons une baisse aussi forte du budget de la culture.
Et puis le coup de grâce est venu avec les décisions prises par le gouvernement à la suite de la présentation du rapport Gallois sur la "compétitivité". La recette est une resucée bien connue : « IL FAUT BAISSER LE COÛT DU TRAVAIL », pour relancer la machine économique. Sauf que cela fait plus de 20 ans que sont multipliés les cadeaux aux grandes entreprises et pour quels résultats, si ce n’est un enfoncement dans une crise, dont la cause est à rechercher dans la priorité accordée à la finance plutôt qu’à « l’humain ».
Au total 30 milliards qui pour une grande part seront ponctionnés sur les salariés, notamment par le biais de l’augmentation de la TVA. Les coups ainsi portés au pouvoir d’achat, comme la réduction des dépenses publiques ne feront qu’aggraver le chômage, la précarité et la mal vie. Ils entraîneront, dans le même mouvement une augmentation des déficits publics au nom desquels, ces choix nous sont présentés. Le jour de ces annonces, le premier ministre déclarait que ces « mesures se situaient clairement à gauche » alors qu’au même moment, la présidente du Medef déclarait : » Nous avons été entendus, le gouvernement va dans la bonne direction ». Difficile de croire que madame PARISOT se soit convertie à une politique de gauche.
Cette politique se fonde sur du traité SARKOZY-MERKEL que François HOLLANDE avait promis de renégocier mais qui a été voté par les parlementaires socialistes et de droite sans qu’une ligne n’ait été modifiée. Le mécontentement grandit et celles et ceux qui avaient voter pour le changement en chassant Sarkozy le font savoir. Alors évidemment le ton change.
Madame VALLS par un
opportunisme dont elle a le secret, se recentre en ce début décembre. Plus un
seul mot sur le "volontarisme de l’État, sur la lutte pour
l’emploi, le pouvoir d’achat. L’action contre le profit pour le profit". Silence
radio sur tout cela.
Ce recentrage est ainsi exprimé : « Quand les
temps sont difficiles, l’action locale devient souvent un rempart… » Comme
si la collectivité locale pouvait se substituer à l’absence d’une politique
courageuse pour s’attaquer avec courage au cancer que constitue la domination
du capital financier. Pire, on ne nous dit pas que les dotations de l’État
aux collectivités locales sont gelées pour l’année 2013 et qu'elles baisseront de 2,5
milliards en 2014.
Au mois de septembre madame VALLS voyait « la justice
et l’équité prônées par le gouvernement comme des "VALEURS CARDINALES" . En
décembre, c’est l’action locale qui promeut la solidarité qui devient "LA
VALEUR CARDINALE". Madame Le Maire, vous avez soutenu la candidature de François
HOLLANDE. Vous avez été la suppléante de Claude BARTOLONE aux élections
législatives, ayez le courage d’assumer vos choix. Si vous n’êtes plus
d’accord, dites-le.
Mais de grâce n’expliquez pas à nos concitoyens que les
abandons successifs du gouvernement, n’auront aucune conséquence sur les choix
de nos collectivités. C’est une pure falsification. Vous êtes, la Vice
présidente de l'Assemblée départementale, vous avez donc parfaitement
connaissance des appels au secours lancés par son président et les élu-e-s du
Front de gauche, pour que le conseil général de la Seine Saint Denis ne soit pas rapidement en cessation de paiement. Et surtout
ne venez pas nous dire, une fois de plus, que cela n’aurait aucune incidence pour les habitants de
notre ville. Allez, un peu de courage, madame le Maire.
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