LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 12 avril 2010

LE PRESIDENT DE L’OPH DANS LES PAS DE MADAME BOUTIN


C’est avec gravité, que nous avons pris connaissance du courrier adressé à tous les locataires par le président de l’OPH pour tenter de justifier sa décision d’appliquer le surloyer.

Nombreux sont celles et ceux qui se disent heurtés par les propos tenus et les pratiques les accompagnant. Nous partageons leur sentiment. On est en droit d’attendre autre chose d’un élu se réclamant des valeurs de gauche.

Plutôt que d’assumer sa totale responsabilité, le président de l’OPH préfère la faire porter aux représentants des locataires, en utilisant une fois de plus l’argument éculé du conventionnement. Quant aux locataires concernés ils ne seraient que des "coupables" ou des "privilégiés" ».

A la lecture de ce courrier on pourrait penser que les locataires payant le surloyer déclareraient des revenus allant de 120 000 à 450 000 euros.

Soyons clairs : Si de tels cas devaient exister, le devoir du premier responsable de l’OPH, serait de convoquer ces familles et de leur demander d’acquérir un appartement dans les plus brefs délais.

Nous croyons donc nécessaire de rétablir la vérité.

  • Un couple dont les revenus s’élèvent à 39000 euros par an paie le surloyer.
  • Un couple dont la femme est infirmière et l’époux fonctionnaire territorial paie le surloyer.
  • Une enseignante à la retraite dont l’époux est ouvrier paie le surloyer.
  • Avec l’abaissement des plafonds, plus de la moitié des locataires assujettis au surloyer, le paient pour la première fois cette année.

Ne nous y trompons pas, si la direction de l’OPH devait persister dans sa logique actuelle, leur nombre ferait un bond considérable dans les deux prochaines années.

Par ailleurs, divulguer le nombre de locataires s’acquittant du surloyer dans chaque cité, c’est se placer sur un terrain qui peut conduire à de dangereuses dérives.

Demain va-t-on rendre public le nombre de locataires qui dans telle ou telle cité ne peuvent pas payer leur loyer ?

Ecrire "Dans la majorité des cas, les familles concernées par le surloyer sur la ville occupent de grands logements en sous occupation", c’est mettre ses pas dans ceux de la droite et de madame Boutin. C’est cet argument que cette dernière utilisait afin que soient prises toutes les dispositions pour que ces familles « quittent » leur appartement.
Peu importe, s’ils y habitent depuis des décennies, s’ils y ont élevé leurs enfants, si leur vie et leur histoire sont intimement liées à celle de la cité.

La méthode est bien connue. Elle est habituellement l’apanage des tenants de l’ordre établi : Jouer la division, opposer entre elles les victimes de la politique de la droite.

Ne tombons pas dans ce piège. Ce n’est pas en opposant l’inclus et l’exclu, le salarié au demandeur d’emploi, les jeunes aux retraités, le salarié du public à celui du privé, le locataire au demandeur de logement que nous pouvons espérer une vie meilleure et plus humaine.
Ce dont nous avons besoin, c’est davantage de solidarité, de mise en commun, de rassemblement, notamment pour s’opposer aux expulsions, à l’augmentation des loyers et des charges, au surloyer et pour obtenir les moyens permettant la construction de logements sociaux en plus grand nombre.

Après la cinglante défaite de la droite aux élections régionales, nos concitoyens attendent de la gauche qu’on les défende. Ils attendent de la gauche des propositions pour vivre mieux, pour redevenir maîtres de leur vie, pour pouvoir se projeter dans un avenir commun de progrès social et écologique.

Ils attendent de la gauche des arguments clairs pour se défendre et maîtriser la construction inédite d’une perspective commune victorieuse, une perspective de la réussite pour le plus grand nombre.

C’est à cela que les communistes entendent apporter leur contribution.

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