LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 1 août 2017

" En panne ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !


On croyait dimanche avoir vu un grave accident industriel. Le trafic en gare Montparnasse était hier encore largement perturbé, sans que les causes en soient connues. Des dizaines de milliers de passagers, très majoritairement attachés au service public, comme de cheminots, qui ont la fierté de leurs missions chevillée au corps, ont vécu des moments parmi les plus pénibles qui soient. Ce qui s’est passé, et singulièrement à cet endroit-là, atteint le paroxysme d’une dégradation généralisée, largement aussi incontestée que la rotation de la Terre autour du soleil/ et c’est bien là où le bât blesse. « On sait qu’il y a eu un problème de gestion des priorités à la SNCF pendant de longues années. On a priorisé les lignes à grande vitesse au dépens des lignes de proximité et c’est çà qu’on va corriger dans les semaines, les mois, les années qui viennent », déclare la député LREM préposé à la parole officielle sur les ondes de France Inter. On retrouve là l’argumentaire déployé de chef de l’État en ministre des transports, qui porte une « loi de programmation » prévue dès le premier semestre 2018.


Oui, il ya urgence. Mais pour agir dans quel sens ? Les syndicats, fédération des cheminots CGT en tête, ne manquent d’alerter et interpeller l’État actionnaire sur l’état du réseau, mais aussi sur des choix de gestion qui cassent les savoir-faire et nourrissent une privatisation larvée de sous-traitance en cascade, en filialisation à tout-va. Tout comme les élus de gauche, comme en Occitanie, et singulièrement communistes, à qui l’on doit d’avoir ferraillé pour obtenir la modernisation incontestable du matériel TER dans maintes régions. Après avoir livré à Vinci le jackpot de la LGV Paris-Bordeaux, il est assez cynique d’entendre le pouvoir parler d’arrêter les « grands projets inutiles », tandis que les présidents de droite de régions, tel Bruno Retailleau en Pays de Loire, entament, sans que rien ni Bruxelles les obligent, la mise en concurrence de la SNCF. Tout comme mettre en avant la ruralité pour pousser les feux de la priorité à la route, à voir le bilan social désastreux des cars Macron. Voilà qui ajoute aux raisons de se mobiliser très largement à la rentrée conte l’emballement dans la casse d’atouts publics au nom de logiques qui les minent de l’intérieur.

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