LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 6 mars 2017

" Bourrasque ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !


Le temps qu’il faisait hier, place du Trocadéro à Paris, vau-il pour celui du pays ? Côté droite, en tout cas, ce dimanche aura réduit aux soutiens originels le vernis rudement acquis par la primaire. Le choix même du lieu renvoie, l’affluence en moins, à ce 1er mai 2012 que choisit Nicolas Sarkozy pour basculer dans une violente fuite en avant antisociale et antidémocratique. C’est bien à ce brouet idéologique nourri d’esprit de revanche à la Tea Party américaine qu’a choisi de s’abreuver le Thatcher de la Sarthe. C’est dire l’originalité de la chose. Cela n’est ni grand, ni beau, encore moins gaullien, mais bel et bien dangereux.

Cette droite loden et carré Hermès qui le soutient encore ne peut pas laisser passer son tour d’une restauration nationale. Elle se retrouve si bien dans cette partie réac de la Vendée dont les têtes, passée et actuelle, répartissent équitablement leurs soutiens entre candidats LR et FN. Leur programme est égalitaire : ils détestent autant les droits des femmes que ceux des « étrangers », fussent-ils sur le territoire depuis trois ou quatre générations maintenant. Bref, ils cultivent de génération en génération les valeurs rancies d’une France qui n’a digéré ni la guerre d’Algérie, ni le Front populaire. Il semble, ces jours-ci, que même à droite cela finisse par mal passer.


La déliquescence d’un débat politique ramené au niveau du choix entre terre brûlée et vote par défaut n’est pas supportable à cinquante jours du premier tour d’une élection présidentielle, qui qu’on pense de la Ve  République, et surtout si l’on estime qu’elle a fait son temps. Dire  et redire le danger de ces aventures, programmes et candidats est vital. Il en va de la vie concrète de dizaines de millions d’hommes, de femmes, jeunes et vieux. Va-t-on ou non subir la loi d’airain des marchés financiers, qui veulent désormais que la France taille dans le vif de ses dépenses de protection sociale et de services publics locaux et nationaux. Une autre politique est-elle possible sans revivifier la démocratie et réinventer la République ? rallumons la flamme du seul et vrai débat qui vaille.

Soyez le premier à commenter !

Enregistrer un commentaire


  ©Template Blogger Elegance by Dicas Blogger.

TOPO