« REFERENCES », LE BILLET DE MAURICE ULRICH, DANS L’HUMANITE DE DEMAIN LUNDI
Édouard Philippe a des références. Devant l’Autorité de la concurrence, il
a cité deux fois l’économiste Friedrich Hayek, qui fut l’un des inspirateurs de
l’école dite de Chicago, dont les élèves les plus actifs, surnommés les Chicago
Boys, furent les conseillers du Chili d’Augusto Pinochet. Pour Hayek, il faut
faire une totale confiance au marché et toute tentative d’organiser l’économie
de manière plus juste et plus égale pour tous est vouée au totalitarisme et à la
dictature. Mais, attention, il y a dictature et dictature. Ainsi, déclarait-il
en 1981 à un journal chilien, après donc le coup d’État de 1973, l’assassinat
du président Allende et des milliers de morts et de torturés : « Je
dirai que, comme institutions pour le long terme, je suis complètement contre
les dictatures. Mais une dictature peut être un système nécessaire pour une
période transitoire. Parfois il est nécessaire pour un pays d’avoir, pour un
temps, une forme ou une autre de pouvoir dictatorial. » Un
commentaire, Monsieur le premier ministre ?
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