« MALENTENDU », LE BILLET DE MAURICE ULRICH DANS L’HUMANITE DE DEMAIN MARDI
On se disait bien que ça ne pouvait pas durer comme ça, cette tension avec
l’Italie. On avait même craint le pire avec le rappel de notre ambassadeur. On
en était à redouter d’entendre des bruits de bottes, le cliquetis des aciers.
C’est qu’il nous avait fait peur, Emmanuel Macron, qui nous l’avait bien
expliqué. De l’autre côté des Alpes, il y avait les populistes ; de ce côté,
les progressistes. Le mal et le bien à cheval sur une frontière. C’est fini,
a-t-il dit dimanche, et pas n’importe où, à la télévision italienne. « Il
y a un malentendu qui s’est installé, les péripéties les plus récentes ne sont,
à mes yeux, pas graves et il faut passer au-delà. » La preuve, il
invitera le président italien en mai à fêter les 500 ans de Léonard de Vinci,
qui n’en attendait peut-être pas tant. Mais, c’est vrai, pourquoi se fâcher si
on se souvient de l’ Aquarius, entre autres. Le populisme
italien de Matteo Salvini rejette les migrants recueillis en mer. Le
progressisme français d’Emmanuel Macron ne veut pas les accueillir. Une
péripétie.
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