De quoi faire réfléchir sur Est-Ensemble, notre Conseil Territorial
Révision de la loi NOTRe : pour
une intercommunalité librement consentie et au service des communes
Réunis ce 5 mars sous la
présidence d’André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF, les
présidents d’intercommunalité et les maires présents lors de la Rencontre des
intercommunalités organisée par l’AMF ont vivement souhaité que la loi NOTRe soit
modifiée pour redonner liberté et souplesse aux territoires afin de déterminer
l’organisation de leur intercommunalité en fonction des réalités vécues. La
coopération entre les communes au sein de communautés leur permet d’assurer des
services publics de qualité et des projets d’aménagement dont elles n’auraient
seules ni les capacités ni les moyens.
Toutefois, le développement de la
coopération intercommunale a été imposé en particulier depuis la loi NOTRe de
manière uniforme et rigide. L’AMF réaffirme qu’une intercommunalité réussie ne
peut être qu’une intercommunalité choisie respectant le principe de
subsidiarité.
Ne doit revenir à
l’intercommunalité que ce qui ne peut être réalisé par les communes seules.
Dans le cadre du Grand débat national et afin de répondre aux sollicitations du
Président de la République, l’AMF demande de :
- simplifier et réduire le nombre des
compétences minimum et obligatoires des intercommunalités, trop dispersées,
confuses et qui ne tiennent pas suffisamment compte des enjeux locaux. Les élus
réitèrent avec force leur demande de la suppression du transfert obligatoire
des compétences eau et assainissement aux communautés. Ils souhaitent par
ailleurs que la compétence tourisme retrouve elle-aussi un caractère optionnel
;
- rétablir la possibilité de
définir librement l’intérêt communautaire pour l’ensemble des compétences
intercommunales ;
- permettre la « sécabilité » des
compétences, en distinguant notamment les dépenses de fonctionnement et
d'entretien des dépenses d'investissement ;
- supprimer toute révision automatique des
schémas départementaux de coopération intercommunale telle que prévue par la
loi pour 2022 ;
- améliorer la qualité des
relations entre les communes et leur intercommunalité en rendant obligatoire la
création d’une assemblée des maires et en lui confiant de véritables pouvoirs ;
- réformer les règles
actuellement prévues pour la métropole du Grand Paris et entendre les
propositions quasi-unanimes des maires la composant ;
- réformer avant la fin de
l'année la loi MAPTAM afin de rétablir une juste représentation des communes au
sein de la Métropole de Lyon. L'AMF rappelle l'absolue nécessité, qui n’est pas
respectée par cette loi, que chaque commune compte au moins un représentant au
sein du conseil métropolitain.
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