LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

jeudi 9 mars 2017

" Un temps désarticulé ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !


La droite et la gauche, c’est fini. Place à l’affrontement du XXIe siècle : progressisme contre conservatisme. Comment reconnaître l’un et l’autre ? Est progressiste, nous dit le Petit Robert, « qui est partisan du progrès politique, social et économique ». Exemple : interdire une salle à Lyon à Christiane Taubira invitée par un libraire est signe de progressisme de l’équipe menée par M. Collomb. Est conservateur, nous dit le même, « qui tend à maintenir l’ordre social existant ». Exemple : Philippe Martinez est conservateur. Pourquoi ? Parce qu’on vous le dit.

Ainsi il faudrait voter Emmanuel Macron dès le premier tour comme si on était déjà au second. Et pourquoi ? Parce qu’« il n’ya pas d’idéologie Macron, c’est un ovni politique qui vient d’arriver en France », martelait voilà peu un Daniel Cohn Bendit sorti de sa naphtaline pour nous infliger ses commentaires de matchs de foot vus du comptoir. C’est fou ce que, de Bernard Kouchner à Alain Minc et François Bayrou, il en est qui se jugent si indispensables pour servir cette soupe sans pudeur, depuis quarante, cinquante ans qu’ils fréquentent les allées du pouvoir avec le succès que l’on peut vivre chaque jour dans ce pays. Ils ne sont pour rien dans la promotion du FN. Ils ont bonne conscience et toujours raison. Il faut donc dès le 23 avril barrer la route à Le Pen et défendre le projet d’Europe à plusieurs vitesses taillé aux mesures exactes des besoins des marchés et de leurs propriétaires de journaux. Tiens, c’est à peu de chose près ce qu’a redit hier François Hollande en Conseil des ministres.


Dans cette campagne qui finit par ressembler à la répétition en boucle d’ « Un jour sans fin » (d’Harold Ramis avec Bill Murray), une phrase retentit comme un coup de pistolet dans le concert de musique répétitive : « Une loi de séparation de la République et de l’argent ». Appel à un VIe république, elle est de Jean-Luc Mélenchon et s’étale en une de l’Humanité Dimanche, qui en publie un grand entretien. Aidons le temps à retrouver ses gonds, les mots leur sens, le peuple sa voix.

mercredi 8 mars 2017

" L'égalité ne peut pas attendre 2186 ", l'éditorial de Sébastien Crépel dans l'Humanité de ce jour !


D’abord, mesurons l’immensité du chantier : la France frappe à la porte du top 10…des contrées à l’ ‘écart de salaire abyssal entre les hommes et les femmes. 134e sur 144 pays pour l’égalité des rémunérations, selon le rapport 2016 du forum économique mondial. Et même, à bien y regarder, deuxième pays le plus inégalitaire au monde derrière l’Angola, en fait, puisque les données sont manquantes sur les neuf derniers pays ! À ce rythme, la France ne connaîtrait l’égalité professionnelle qu’en…2186 !

Voilà qui plante le tableau et donne tout son relief à la grève de ce jour appelée à partir de 15 h 40 : l’heure à laquelle les femmes, en France, ne sont plus payées au travail, pendant que leurs collègues masculins continuent de l’être. À ceux qui doutent de la réalité du « surtravail » théorisé par Marx, les femmes peuvent en fournir la preuve concrète et matérielle inscrite au bas de leur fiche de paie, inférieure d’un quart à celle des hommes, et de 17% à durée équivalente.

Certes, la France n’est pas la lanterne rouge dans tous les domaines. Elle est même la meilleure au monde (exaequo) avec d’autres) pour l’égalité dans la santé, l’éducation et l’espérance de vie. Une performance à mettre à l’actif de ces « dépenses publiques » que toutes les droites veulent finir d’anéantir. En se mobilisant hier pour l’hôpital, la Sécu et les services publics, c’est l’égalité que les manifestants ont défendue, contre ceux qui adulent à ce point le « marché » qu’ils sont prêts à lui sacrifier ces conquêtes.

Hier encore, le Medef a freiné tout dispositif contraignant de réduction de la précarité, qui frappe en majorité les femmes. L’ « égalité réelle » est encore loin, en dépit de la loi votée en 2014. En février, un texte de Marie-George Buffet sur l’égalité professionnelle a été vidé de son contenu. Il ne s’est pas trouvé de majorité à l’Assemblée pour s’opposer au travail de sape et rétablir le texte. C’est de cette majorité que les travailleurs hommes et femmes ont besoin de se doter lors des élections.

mardi 7 mars 2017

" Epuisement et convulsions ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !


Désormais, des sarkozystes s’en remettent à François Fillon pour qu’il désigne son successeur ! Ce réflexe monarchiste atteste que la crise traversée par la droite est le symptôme de l’épuisement d’un régime. Derrière les convulsions, se dessine un système miné par son intimité avec l’argent et rouillé par la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme. Le paravent des primaires n’a pas caché longtemps la réduction de la souveraineté populaire, déjà malmenée par un scrutin qui exclut ou minore le vote d’une majorité de citoyens. L’un pourra fustiger « l’obstination » de l’ancien premier ministre, d’autres s’indigner de manœuvres de clans ou du puzzle des intérêts personnels, certains à s’affairer à colmater les voies d’eau…Sous cette écume et ses scories, une vague plus forte se dessine qui a déjà balayé les sortants et dont on ne sait encore si elle brisera les digues ou s’y écrasera. Le dégoût et le révolte se retournent souvent contre ceux qui les éprouvent et c’est à ce renversement que se consacrent Marine Le Pen ou Emmanuel Macron, faces autoritaire ou mondialisée de la brutalité libérale.


Les spasmes qui secouent ces appareils politiques sont loin de ces personnels de santé qui se mobilisent pour que les hôpitaux restent efficaces et humains, appréciables par les malades et les personnels. L’obsession de la réduction de la dépense publique, la compression des effectifs et la tarification à l’activité menacent un bien commun fondamental. Reprendre le pouvoir sur nos vies, mettre le politique et l’économie au service de l’humain d’abord, restaurer une VIe République pour cela comblerait la fracture. C’est un enjeu majeur des scrutins présidentiel et législatif, à faire émerger des gravats d’un système politique à bout de souffle. Syndicalistes, progressistes, démocrates n’ont pas un moment à perdre pour y contribuer.

Stéphane Weisselberg, pris en flagrant délit de mensonge !


Sur ce site, il est extrêmement rare, que nous nous attardions sur le parcours sinueux de Stéphane Weisselberg. L’élu des allers et retours, qui part mais qui revient. Nous nous souvenons qu’à juste titre, un ami, lui avait dédicacé « l’opportuniste », la chanson de Jacques Dutronc. Aujourd’hui, il affabule !

Plutôt que de faire preuve d’humilité, de respect et de tolérance, il a choisi, à la dernière réunion du Conseil municipal, l’agressivité à l’égard des élu(e)s du groupe Front de gauche-Romainville-Ensemble, n’hésitant pas à proférer les plus grossiers mensonges, affirmant que ces élu(e)s ne souhaitaient pas la construction d’un lycée d’enseignement général à Romainville. Nous tenons à rétablir les faits, n’en déplaise à ce « procureur » patenté, bien mal placé pour faire la leçon et distribuer les bons et mauvais points.

En 1989, dans leur programme : « Continuons ensemble pour Romainville », élus communistes et socialistes indiquaient : « Nous proposons d’agir auprès du Conseil régional d’Île de France pour la réalisation d’un lycée intercommunal correspondant aux besoins des jeunes romainvillois ».

Lors du scrutin municipal de 1995, dans leur « programme d’actions municipales » porté par les élus communistes, socialistes et verts ils s’exprimaient ainsi : « Quand au secondaire, notre ville comprend deux collèges et un lycée d’enseignement professionnel. Mais le suivi d’un enseignement général oblige les lycéens à se déplacer vers Noisy-le-Sec et Rosny-sous-Bois. Comment alors, parler, parler d’égalité des chances lorsqu’il faut compter environ une heure de transports en commun. Ne serait-il pas juste que ces lycéens bénéficient d’un établissement plus proche, dans leur ville ».

L’INTÉRÊT DE  CET ÉCRIT DATANT DE 1995, EST D’AUTANT PLUS GRAND,  QU’IL A ÉTÉ PARTAGÉ PAR DES ÉLU(E)S (ET PAS DES MOINDRES) AVEC LESQUELS STÉPHANE WEISSELBERG SIÈGE AUJOURD’HUI AU SEIN DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE.

EN 2007, DANS LE PROGRAMME DE LE LISTE CONDUITE PAR JEAN-MARIE DOUSSIN, ET SUR LAQUELLE FIGURAIT STÉPHANE WEISSELBERG ; IL ÉTAIT INDIQUÉ : «  RELANCER LE PROJET D’UN LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL À ROMAINVILLE ».

EN 2008, PARMI LES 10 PRIORITÉS ÉNONCÉES  PAR SOFIA DAUVERGNE QUI CONDUISAIT LA LISTE « UNE GAUCHE RENOUVELÉE POUR UNE VILLE CHALEUREUSE ET SOLIDAIRE » ON TROUVAIT « L’AVÈNEMENT D’UN LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL »

EN 2014, ON TROUVAIT CETTE MÊME REVENDICATION DANS LE PROJET QUE PORTAIT LA LISTE CONDUITE PAR SOFIA DAUVERGNE : « INTERVENIR AUPRÈS DE LA RÉGION POUR L’IMPLANTATION D’UN LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL DANS UN LIEU QUI RESTE À DÉTERMINER »


Les communistes et leurs élu(e)s font preuve de constance dans leurs engagements. Ils ne se renient pas ! Ils ne perdent pas leur « âme pour un plat de lentilles » !

lundi 6 mars 2017

" Bourrasque ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !


Le temps qu’il faisait hier, place du Trocadéro à Paris, vau-il pour celui du pays ? Côté droite, en tout cas, ce dimanche aura réduit aux soutiens originels le vernis rudement acquis par la primaire. Le choix même du lieu renvoie, l’affluence en moins, à ce 1er mai 2012 que choisit Nicolas Sarkozy pour basculer dans une violente fuite en avant antisociale et antidémocratique. C’est bien à ce brouet idéologique nourri d’esprit de revanche à la Tea Party américaine qu’a choisi de s’abreuver le Thatcher de la Sarthe. C’est dire l’originalité de la chose. Cela n’est ni grand, ni beau, encore moins gaullien, mais bel et bien dangereux.

Cette droite loden et carré Hermès qui le soutient encore ne peut pas laisser passer son tour d’une restauration nationale. Elle se retrouve si bien dans cette partie réac de la Vendée dont les têtes, passée et actuelle, répartissent équitablement leurs soutiens entre candidats LR et FN. Leur programme est égalitaire : ils détestent autant les droits des femmes que ceux des « étrangers », fussent-ils sur le territoire depuis trois ou quatre générations maintenant. Bref, ils cultivent de génération en génération les valeurs rancies d’une France qui n’a digéré ni la guerre d’Algérie, ni le Front populaire. Il semble, ces jours-ci, que même à droite cela finisse par mal passer.


La déliquescence d’un débat politique ramené au niveau du choix entre terre brûlée et vote par défaut n’est pas supportable à cinquante jours du premier tour d’une élection présidentielle, qui qu’on pense de la Ve  République, et surtout si l’on estime qu’elle a fait son temps. Dire  et redire le danger de ces aventures, programmes et candidats est vital. Il en va de la vie concrète de dizaines de millions d’hommes, de femmes, jeunes et vieux. Va-t-on ou non subir la loi d’airain des marchés financiers, qui veulent désormais que la France taille dans le vif de ses dépenses de protection sociale et de services publics locaux et nationaux. Une autre politique est-elle possible sans revivifier la démocratie et réinventer la République ? rallumons la flamme du seul et vrai débat qui vaille.


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