LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 31 janvier 2012

Logement : des discours aux actes !



















A l’approche des échéances présidentielle et législative, les candidats parlent logement. Nous passerons rapidement sur la dérisoire mesure annoncée dimanche par Sarkozy, consistant à relever de 30% les droits à construire. Dérisoire, lorsque l’on sait que 85% des Français n’ont plus les revenus suffisants pour se loger. Comment imaginer résoudre la crise actuelle avec cette seule disposition ? Cette annonce est d’autant plus déplacée qu’elle vient de celui, qui avec son gouvernement, s’est échiné à sacrifier le logement comme il sacrifie les services publics au profit des seuls intérêts privés.

Quant au candidat socialiste, il envisage la construction de 2,5 millions de logements intermédiaires, sociaux et étudiants, soit 300.000 de plus que dans le précédent septennat, le renforcement de la loi SRU. Il propose, également, de mettre à disposition des collectivités locales des terrains de l’État pour leur permettre de construire de nouveaux logements dans un délai de cinq ans. Dans un débat l’opposant au ministre du logement, Claude Bartolone a soutenu cette proposition, soulignant combien la question du foncier est essentielle, particulièrement en Île de France. Mille fois d’accord.

Mais celui qui est candidat aux élections législatives dans notre circonscription devrait savoir que sa suppléante, par ailleurs maire de Romainville, multiplie les ventes de terrains et de biens communaux à des promoteurs immobiliers pour construire des logements en accession à la propriété avec des prix de sortie qui tournent autour des 6000€ le m2.
Monsieur Bartolone sait-il que les seuls logements sociaux construits depuis 2001, l’ont été pour reloger les familles concernées par les « déconstructions » ? Au nom de la mixité sociale devrait-on souscrire à l’idée qu’il ne faudrait pas un logement social de plus à Romainville, hormis ceux prévus dans le cadre de l’ANRU ?


Oui, il faut battre Sarkozy en mai prochain. Mais la gauche ne peut vaincre que si elle est porteuse d’une véritable alternative. Elle ne peut vaincre que si, dans les actes, elle se distingue des politiques néolibérales. Elle doit se prononcer clairement, comme le proposent les communistes et le Front de gauche pour :

  • L’interdiction des expulsions locatives de toute famille en difficulté économique et sociale.
  • La reconnaissance du logement locatif social comme un droit universel accessible à tous.
  • La construction de 200.000 logements publics sociaux par an pendant cinq ans.
  • Le blocage des loyers dans le public et son encadrement dans le privé.
  • La création d’un service public national et décentralisé de l’habitat et de la ville.
  • La taxation de la spéculation financière et immobilière avec la création d’une taxe « contribution logement » de 10% sur les revenus financiers.
  • Que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles n’excède pas 20% de leurs revenus.

Les organisations syndicales de Seine-Saint-Denis appellent les salariés à ne pas se tromper de colère !

Déclaration des organisations Syndicales de Seine-Saint-Denis :« La crise économique amplifiée par la crise financière internationale, touche durement les salariés, les retraités, les demandeurs d’emplois, alors qu’ils ne sont en rien responsables. La crise menace l’avenir des jeunes, des plus fragiles, met à mal le vivre ensemble et les solidarités ;
elle accroit les inégalités, la précarité, l’insécurité sociale, la pauvreté et l’exclusion.
A rebours des attentes des salariés, sur des mesures en faveur de la justice, de l’égalité et d’une juste répartition des richesses créées par le travail, ce gouvernement n’a eu de cesse d’accentuer les injustices sociales par le biais de multiples cadeaux fiscaux au plus aisés et au grand patronat.
Ce pouvoir, a méprisé le dialogue social, comme le démontre sa surdité face aux exceptionnelles mobilisations sur les retraites, organisé la mise en concurrence des salariés, l’opposition entre français et immigrés et porte ainsi une lourde responsabilité dans affaiblissement du pacte républicain. Cette attitude a contribué à la montée des intentions de vote pour la candidate du Front National à un niveau préoccupant.
Les organisations syndicales de la Seine Saint Denis, s’inquiètent de cette banalisation du Front National. Malgré l’habile stratégie de communication pour tenter de changer son image, ce parti n’a pas changé le fond de sa politique.
Il instrumente le désarroi social, le sentiment d’abandon de façon totalement démagogique et demeure en réalité pleinement inscrit dans une logique de soutien au fort contre le faible et d’exploitation salariale ultime.
Ainsi les organisations syndicales de la Seine Saint Denis affirment avec force que le FN n’est pas un parti républicain comme les autres. Son concept de préférence nationale l’éloigne définitivement des valeurs républicaines de Liberté d’Egalité, de Fraternité et de nos valeurs syndicales.
Le Front National représente un danger pour les salariés, puisqu’il ignore leurs revendications, notamment celles portée massivement par un large mouvement social sur la question des retraites, n’a de cesse d’attaquer la fonction publique et ses agents en prônant l’accentuation des politiques libérales déjà à l’œuvre, et développe un intense anti syndicalisme jamais démentie. Le Front National demeure le relais des intérêts des forces de « l’argent » les plus réactionnaires qui ne manquent aucune occasion pour tenter de précariser et réduire l’emploi et affaiblir les salaires.
Le vivre ensemble, les libertés démocratiques, le développement économique et social ont tout à craindre d’un parti à la doctrine ultra libérale et autoritaire et aux propositions discriminatoires et antisociales.
Les organisations syndicales de la Seine Saint Denis décident de mobiliser leurs adhérents pour contribuer à dévoiler la réalité des thèses et des positions du FN. Elles appellent les salariés du département à ne pas se tromper de colère et à participer massivement aux rendez vous démocratiques qui s’annoncent pour marginaliser le FN et porter leurs exigences en matière de
liberté, d’égalité, de démocratie, de progrès social. »
Bobigny, le 26 janvier 2012

lundi 30 janvier 2012

Sommet européen : l'accord Merkozy ne doit pas être ratifié ! (communiqué de Pierre Laurent)

Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE se réunissent en Conseil aujourd'hui pour peaufiner leur projet d'« accord international pour une union
économique ». Loin de permettre une sortie de crise, cet accord est une soumission aggravée aux logiques financières qui conduisent au chaos.

La « règle d'or », qui grave dans le marbre les critères du pacte de stabilité et de croissance, prévoit des sanctions automatiques et des obligations pour les États de négocier des plans d'austérité avec l'UE. Les
chefs d'États s'obstinent dans des choix politiques qui tuent la croissance et jettent les peuples dans la misère et le désarroi.

Ce traité, c'est le débarquement assuré de la « Troïka », le pillage des biens communs et la casse des droits sociaux, dans tous les pays de l'Union.
Avec le transfert du pouvoir budgétaire des parlements nationaux vers la commission, ils remettent en cause les souverainetés populaires, et ils le font sans débat ni consultation des citoyens. C'est une attaque sans précédent des droits politiques élémentaires des peuples européens, un changement de régime vers la dictature des marchés.

Pour avoir une vision claire de l'Europe qu'ils préparent, voyons ce qu'il se passe en Grèce, qu'Angela Merkel veut mettre officiellement sous tutelle; ou en France, où Nicolas Sarkozy vient d'annoncer un 3ème plan d'austérité augmentant les impôts indirects et cassant les conventions collectives sur le temps de travail pour financer de nouveaux cadeaux au patronat.

Au final, c'est l'autodestruction de l'Union Européenne qui est en cours. L'UE ne peut se construire contre les peuples et dans la suspicion permanente entre les États membres. Jamais les institutions européenne n'auront la légitimité qu'elles revendiquent en prenant des décisions autoritaires et néfastes pour les peuples. Jamais l'idée d'union ne sera préservée si un État peut demander la mise sous tutelle d'un autre. Il n'y aura pas d'Union dans la division et la mise en concurrence des peuples.

Au nom du Parti de la gauche européenne, je rejette cet accord international et nous mènerons campagne dans tous les pays de l'Union pour qu'il ne soit pas ratifié.

Sarkozy : le massacre de la protection sociale comme seule ambition













Le président de la république a dévoilé hier une partie de ses objectifs : se débarrasser de la protection sociale à la française.
Derrière le paravent de la compétitivité, il décide non seulement d'exonérer la totalité des cotisations familiales pour les salaires allant jusqu'à 2,1 fois le SMIC, mais aussi d'augmenter la TVA à 21,6%. Quelle entourloupe !

La fiscalisation du financement de la protection sociale n'est pas la solution. Au contraire, il faut revenir à un financement adossé au travail qui est le lieu de la création de richesses. Il faut faire cotiser les revenus financiers à la même hauteur que les revenus du travail et non faire miroiter pour le mois d'août une très hypothétique taxe sur les transactions financières à hauteur de 0,1% .

La machine de guerre contre le monde du travail est lancée par le président-candidat.
La déréglementation du dialogue social avec la primauté sur la loi donnée à des accords d'entreprise est un cadeau attendu depuis longtemps par le patronat. La gauche doit être l'alternative forte et crédible à ce massacre programmé. Avec plus de 300 000 exemplaires vendus, le programme du Front de Gauche « l'Humain d'abord » en est la pierre angulaire.

Sarkozy : "Coup de poignard dans le pouvoir d'achat populaire"

Je suis scandalisé par les annonces de Nicolas Sarkozy ce soir. Au terme d'un quinquennat qui a poussé le pays dans la récession et saccagé l'emploi industriel, il décide, à quelques semaines des élections, deux énormes nouveaux cadeaux au patronat. Premier cadeau : un allègement de 13 milliards d'euros de cotisations sociales patronales essentiellement payé par une hausse de la TVA, autrement dit un coup de poignard dans le pouvoir d'achat populaire.
Second cadeau : la possibilité pour le patronat d'échapper à toute durée légale du temps de travail par le biais d'accord dit de compétitivité. Tout le reste est à l'avenant : matraquage mensonger sur le coût du travail, règle d'or pour les collectivités locales, nouvelle mesure de déréglementation du marché immobilier sous prétexte de crise du logement.
Tout cela n'est que l'énième et dernier coup de force présidentiel. Les privilégiés et les financiers auront été servis jusqu'au bout. Les salariés n'ont plus rien à attendre de ce pouvoir. C'est maintenant à la gauche de construire une alternative solide et le Front de gauche va y consacrer toutes ses forces.


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