LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

dimanche 19 mai 2019

« TOUT CELA », LE BILLET DE MAURICE ULRICH DANS L’HUMANITE DE DEMAIN LUNDI


Des informations brisant le secret médical ont-elles été saisies dans un logiciel appelé SI-Vic, utilisé par les hôpitaux lors des manifestations des gilets jaunes ? Cent quarante médecins, dont de nombreuses sommités, l’affirment, qui ont publié une tribune appelée « Un devoir de désobéissance éthique ».

Mais Agnès Buzyn dément, nous dit l’Express en publiant une interview de la ministre de la Santé. En plus, elle est formelle, jamais le ministère n’a donné d’instructions pour cela. Mais alors, l’interroge-t-on, vous voulez dire que c’est la faute de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ? « C’est l’enquête qui le dira. » L’AP-HP a fait du zèle ? « Je n’ai aucun avis tant que l’enquête administrative n’est pas terminée. Tout cela nuit à l’image de ce ministère, aux soignants, à leur déontologie. » 

En résumé, la ministre dément mais n’a pas d’avis. Elle attend les résultats de l’enquête, mais elle sait en revanche que tout cela nuit. C’est quoi, au juste, tout cela qui nuit, madame la ministre ? Le fichage ou ceux qui s’en inquiètent et veulent la vérité ?

« MAINS SALES, POCHES PLEINES », L’EDITORIAL DE MICHEL GUILLOUX DANS L’HUMANITE DE DEMAIN LUNDI


La chute de Heinz-Christian Strache en Autriche vient rappeler à point que probité et extrême droite ne riment pas ; que ceux qui jouent de la promotion de ces mêmes xénophobes sont de purs incendiaires ; qu’enfin la montée nationale-populiste nationaliste en Europe n’a rien d’inéluctable. Avis à Emmanuel Macron, premier à recevoir, à l’Élysée, le jeune loup grisâtre Sebastian Kurz, le chancelier autrichien conservateur, au lendemain de son alliance avec ces gens-là. Au même moment, le parrain politique du président, Gérard Collomb, défendait la sinistre loi dite « asile et immigration ».
Ajouté au couperet de la barre des 5 % qui tronque le suffrage universel, le choix élyséen de promouvoir au rang d’opposante en cheffe la formation de Marine Le Pen ne révèle pas un clivage radical. Il vise à empêcher, de chaque côté, toute contestation des choix austéritaires dans un sens de progrès social.
À l’extrême droite, le fonds de commerce raciste de papa recyclé masque mal les mêmes choix que son « adversaire », austéritaires pour les budgets publics et sociaux, et néolibéraux en économie, défendus dans son programme économique. À un détail près, et qui était le « socle » de son prétendu projet : le retrait de l’euro, rejeté avec elle dans les urnes en 2017. On le voit jusqu’à la venue très désintéressée à Paris de l’ancien cadre de Goldman Sachs recyclé en agent (d’affaires ?) des tenants de l’ordre brun : Steve Bannon déclare que s’y joue la réélection de son ami Trump. Et il ose employer l’expression en un sens victorieux de « Ground Zero » (le lieu du désastre du 11 septembre 2001) pour la victoire qu’il attend de son camp en Europe. Alors, national-­populisme ou ultralibéralisme, dictature des marchés ou dictature de marchés…
Voir les causes de la montée de la haine et de la division n’est pas déclarer celle-ci inéluctable. Elle est nourrie, aussi, par l’abstention, le désabusement, les divisions et les fausses lunes plébiscitaires. Chaque voix qui se portera sur la liste qui donne sa place au monde du travail, aux acteurs de la création et de la pensée, donc de la vie, qu’incarne celle de Ian Brossat, comptera d’autant plus dimanche prochain. Et pour la suite.
Par Michel Guilloux


Sauver et renforcer le droit d'asile !



Le 25 mai, un collectif d’associations appelle à une mobilisation européenne pour sauver le droit d’asile mais aussi pour le renforcer. Le PCF soutient cette mobilisation pour le droit d’asile.

Ian Brossat, tête de liste PCF aux élections européennes, a signé la plateforme des revendications des Etats Généraux des Migrations et a fait des propositions pour renforcer le droit d’asile, modifier le règlement de Dublin et aller vers des voies légales et sécurisées de migrations.

Tout le monde s’accorde à dire que les règlements de Dublin sont une hérésie mais il faut rappeler que le « dublinage », c'est à dire le retour d'un demandeur vers le premier pays par lequel il est entré dans l'UE, n'est pas obligatoire mais que la France est le pays qui utilise le plus ce dispositif dans toute l'UE.

Les demandeurs d’asile doivent pouvoir choisir le pays de leur demande. Le Parlement européen sortant a voté un dispositif qui va dans le bon sens en créant un mécanisme qui tienne compte des demandes et des besoins des demandeurs (langue, famille, relations, études...) et qui assure la protection des plus vulnérables et notamment des mineurs.

Nos parlementaires de la GUE/NGL ont participé à la construction de la majorité pour cette amélioration mais le Conseil s'est refusé à toute position sur le sujet. Ce qui doit toujours nous guider en ce domaine est le respect du droit international.

jeudi 16 mai 2019

IAN BROSSAT : « NOUS REVENDIQUONS D’ÊTRE LA LISTE REPÈRE À GAUCHE »


À une semaine du scrutin européen, Ian Brossat compte bien concrétiser dans les urnes une dynamique de campagne qui « signe le retour du PCF sur la scène nationale ». Dans la dernière ligne droite, la tête de liste communiste appelle à convaincre les abstentionnistes. Entretien.
À dix jours du scrutin, le gouvernement, malgré les mobilisations sociales, continue de détricoter les droits en s’attaquant, cette fois, à la fonction publique. Comment « mettre un carton rouge à Macron », le 26 mai ? Est-il votre principal adversaire dans cette campagne ?

Ian Brossat Nous avons deux adversaires dans cette campagne. Les macronistes au pouvoir et leur concurrent favori, l’extrême droite. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se livrent à une mise en scène ridicule où l’un prétend faire barrage à l’autre. Ils réduisent cette élection à ce faux duel entre fachos et libéraux dans le but commun d’évincer la gauche. Ce que nous proposons, c’est de faire émerger une gauche claire et offensive sur le devant de la scène, et pour cela d’utiliser notre bulletin rouge, le bulletin du Parti communiste et de la liste que je conduis.
Vous proposez une « clause de non-régression sociale ». Qu’y gagneraient concrètement les européen-nes ?

Ian Brossat La clause de non-régression, c’est une assurance-vie contre les réformes libérales imposées par Bruxelles. Les directives de libéralisation nous ont poussés à démanteler nos entreprises publiques, à instaurer la concurrence au détriment des usagers et des salariés. Dans le domaine de l’énergie, ils promettaient que la concurrence ferait baisser les prix, c’est le contraire qui est arrivé. Le prix de l’électricité va augmenter de 6 % la semaine qui suit les élections ! Nous assistons au même triste spectacle dans le domaine du ferroviaire, avec le démantèlement de la SNCF et les tarifs des billets de train qui s’envolent déjà. La clause de non-régression est un outil tout simple : les textes européens ne pourront qu’améliorer les droits des salarié.e.s. Les peuples auront un droit de veto automatique face à toute tentative de faire passer de nouvelles régressions, comme la directive Bolkestein et le travail détaché. Et tant pis pour les lobbyistes des multinationales.
Les traités budgétaires européens sont souvent invoqués pour tenter de discréditer toute alternative en Europe. Ce débat est-il pour vous dépassé ? Quelle méthode préconisez-vous pour s’affranchir des règles austéritaires ?

Ian Brossat Il faut rompre avec la logique des traités. Ils ont fait de l’Union européenne l’inverse de ce qu’elle devait être. Au lieu de la paix, de la croissance et de la justice, on a obtenu la concurrence, la crise et la précarité. On nous a vendu Flipper le dauphin et on se retrouve avec le requin des Dents de la mer… S’affranchir des traités, c’est possible. Dans la réalité, les gouvernements français ou allemand l’ont déjà fait à de nombreuses reprises, quand leurs dirigeants jugeaient que c’était utile… Parallèlement, nous pouvons écrire de nouveaux traités pour faire de l’Union européenne un outil de progrès social avec tous les pays membres qui le souhaitent. Aujourd’hui, la Commission européenne lance des procédures de sanction pour déficit excessif. Elle en a lancé 24 depuis 2011. À quand une procédure de sanction pour « pauvreté excessive » face aux gouvernements qui ne font rien pour réduire les inégalités ? Nous comptons 87 millions de pauvres au sein de l’Union européenne, 10 de plus qu’il y a 10 ans. C’est le système de valeur de cette Union européenne libérale qu’il faut revoir de fond en comble. La Commission peut bloquer un budget entier s’il ne correspond pas aux absurdes critères de Maastricht, mais elle ne fait rien quand un gouvernement d’extrême droite comme celui qui est au pouvoir en Italie instaure une amende de 5 500 euros contre les citoyens qui sauvent les migrants de la noyade !
Vous êtes l’une des surprises de cette élection. Vos performances médiatiques et le succès militant de votre campagne sont même salués dans la presse. Comment traduire cette dynamique en votes dans la dernière ligne droite ?

Ian Brossat Comme nous n’avons pas eu de candidat à l’élection présidentielle, les sondages ont du mal à nous estimer. Il y a une vraie dynamique de terrain, mais aussi dans les soutiens que nous recevons et qui viennent de toute la gauche. Je suis convaincu que nous pouvons réaliser une belle percée et faire élire des députés européens communistes le 26 mai. Mais beaucoup hésitent encore. Il faut aller chercher les voix une à une. Pour cela, nous avons un outil redoutable : notre téléphone ! Je le demande à celles et ceux qui nous lisent : aidez-nous. Donnez-nous ce petit coup de pouce qui nous permettra de faire événement le 26 mai au soir. Faites l’expérience en appelant vos amis, vos connaissances : nombreux sont ceux qui oublient qu’on vote le dimanche 26 mai. Pour convaincre, nous pouvons revendiquer d’être LA liste repère à gauche. Le PCF est le seul parti de gauche à avoir toujours rejeté les traités européens libéraux. Nous sommes également la seule liste à être composée à 50 % d’ouvrier.e.s et d’employé.e.s. Avec notre bulletin de vote rouge, nous pouvons faire l’Histoire : faire élire Marie-Hélène Bourlard, la première ouvrière au Parlement européen depuis 30 ans. Imaginez une seconde : Marie-Hélène faisant son entrée au Parlement pour porter la voix de ceux qui, si souvent, ne sont pas entendus dans cette instance dominée par les lobbies et les banques. Cela vaut la peine de se battre pour y arriver !
Pensez-vous d’ores et déjà avoir marqué des points en donnant une nouvelle image de votre parti ?

Ian Brossat Le Parti communiste change et, comme le dit Fabien Roussel, il est de retour sur la scène nationale. C’est un acquis de notre campagne, mais c’est surtout un jalon pour la suite. Car la gauche a besoin d’un PCF visible, clair, offensif et rassembleur. La gauche est en crise, il lui faut des repères ! Les Français doivent savoir qu’ils ont une force sur laquelle compter pour reconstruire la gauche de demain, dans la clarté et l’unité. J’ajoute un élément : nous traversons une période où beaucoup de gens doutent de la politique. La confusion généralisée y est pour beaucoup. Rendez-vous compte : 20 % des eurodéputés qui se représentent ont changé de parti depuis la dernière élection. Comment voulez-vous que nos concitoyens s’y retrouvent ? Au moins, quand on envoie des communistes au Parlement, on envoie des gens constants, cohérents, qui ne changent pas d’avis comme de chemise.
Vous avez déjà appelé la gauche – dont les scores additionnés risquent de ne pas dépasser les 30 % – à « retrouver le chemin du rassemblement » après les européennes. Pourquoi ce qui serait possible demain ne l’est pas aujourd’hui ?
Ian Brossat Les élections européennes sont particulières : à un seul tour, à la proportionnelle. Elles poussent à l’émiettement. Il en sera tout autrement pour les élections municipales de 2020. C’est pourquoi je crois fermement à l’émergence d’une volonté bien plus puissante de rassemblement. Je compte y prendre toute ma place, avec mes camarades.
L’abstention s’annonce à nouveau très élevée, en particulier dans l’électorat de gauche, laissant les mains libres au pouvoir macroniste et à l’extrême droite. Quels sont vos arguments pour les convaincre de se rendre aux urnes et d’y glisser un bulletin PCF ?

Ian Brossat Mon argument est simple : 100 % des banquiers, des grands patrons, des actionnaires, des financiers iront voter. Les grands supporters de la droite et de l’extrême droite ne se priveront pas de mettre un bulletin dans l’urne ! Si le peuple de gauche, si les habitants des campagnes et des quartiers populaires restent chez eux, ils laissent la victoire à ceux qui nous écrasent. Et si certains estiment que les enjeux européens ne valent pas la peine de se déplacer dimanche 26 mai, qu’ils réfléchissent : cette fois-ci, ils ont l’opportunité d’envoyer à Bruxelles la première députée ouvrière depuis trois décennies !

Entretien réalisé par julia hamlaoui


« LE 26 MAI, FAIRE D’UNE PIERRE DEUX COUPS » !, L’EDITORIAL DE PATRICK LE HYARIC DANS L’HUMANITE DE DEMAIN


La mise en scène de l’affrontement entre l’extrême droite et le parti présidentiel servie jusqu’à la nausée dans la dernière ligne droite de la campagne électorale a été rodée de longue date. En novembre 2017, le président de la République fomentait dans les salons de l’Élysée un nouveau mode de scrutin pour les élections européennes qui promettait le recours à la proportionnelle, censée rendre compte du pluralisme politique dans la composition du futur Parlement européen. Mais le diable se cache dans les détails. Un seuil à 5 % a été fixé pour qu’une liste puisse obtenir des députés, automatiquement au nombre de quatre. Ce seuil, le plus haut d’Europe, vise à contourner les effets de l’élection à la proportionnelle en écrasant la diversité politique du pays, ramenée, selon les souhaits du président, à son duo savamment entretenu avec l’extrême droite. Et une part très importante des suffrages exprimés, noyés parmi les 34 listes déposées, n’aura pas de représentation.
L’élection « proportionnelle » tant vantée devient dès lors une machine à fabriquer du consentement puisque les 79 sièges dévolus à la France seront répartis d’abord en faveur des listes dominantes. Ainsi, des enquêtes d’opinion commandées par des journaux annoncent et mettent en scène depuis des semaines un scénario selon lequel les listes de l’extrême droite et de la majorité présidentielle rafleraient à elles seules respectivement 24 et 23 élus, soit, au total, 47 élus et donc… 68 % des sièges disponibles avec moins de la moitié des voix !
On nous vend la proportionnelle et, par la magie d’un seuil élevé, on se retrouve avec le fait majoritaire écrasant pour éliminer du Parlement européen les forces de l’alternative. Contrairement à ce qui se dit parfois, le fait qu’une liste de gauche soit maintenue sous le seuil des 5 % ne profite à aucune autre liste de gauche, mais renforce au contraire les deux listes présentées comme dominantes par les sondages. Et le phénomène est d’autant plus important que l’abstention s’annonce forte et touche davantage les milieux populaires.
Les électrices et électeurs ont le moyen de retourner cette imposture démocratique contre ses concepteurs et l’extrême droite à l’affût. Pour ce faire, il leur suffit d’aller voter en déposant dans l’urne le maximum de bulletins de la liste conduite par Ian Brossat. La dynamique dont il profite et le succès que rencontre sa campagne mettent le seuil des 5 % à sa portée. Ce vote leur permettrait de faire d’une pierre deux coups : élire quatre députés communistes utiles pour défendre le monde du travail et les classes populaires qui renforceront le bloc de gauche au Parlement européen, tout en sanctionnant le duo installé entre la majorité présidentielle et l’extrême droite en lui ôtant quatre députés. C’est maintenant que cela se décide. Seule la mobilisation peut bousculer le scénario écrit par les commis politiques des puissances d’argent.
On nous vend la proportionnelle et, par la magie d’un seuil élevé, on se retrouve avec le fait majoritaire écrasant.
Par Patrick Le Hyaric



  ©Template Blogger Elegance by Dicas Blogger.

TOPO