LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

jeudi 2 juillet 2009

"Rassembleurs et Solidaires" vous souhaite de bonnes vacances

samedi 27 juin 2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 24 JUIN 2009: Intervention de Chantal GUYARD, au nom du groupe communiste

CONSEIL MUNICIPAL DU 24 JUIN 2009
Délibération : DOTATION DE SOLIDARITE URBAINE FONDS DE SOLIDARITE DES COMMUNES DE LA REGION ILE DE FRANCE
Intervention de Chantal GUYARD
Au nom du groupe communiste


Madame Le Maire,
Comme il vient de nous être rappeler dans le rapport, le Fonds de Solidarité des Communes de la Région d’Ile de France et la Dotation de Solidarité urbaine et de Cohésion Sociale ont été instituées par la loi.
L’une et l’autre contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants des communes urbaines.
En fait, ces fonds sont attribués aux collectivités ayant une population qui se paupérise. Aussi, et par voie de conséquence, plus cette population s’appauvrit, plus ces fonds s’accroissent.
Malheureusement au vue des informations qui nous sont fournies, l’année 2008 nous prouve encore que les conditions de vie de la population Romainvilloise se sont dégradées en rapport à 2007.
En effet, le classement de Romainville s’est détériorée comparativement à 2007, passant, pour la DSU, du 261ème rang ,des villes de plus de 10 000 habitants, au 245ème pour 2008, et pour le FSRIF, de la 81ème place à la 78ème.
Je suis convaincue que personne ici ne se réjouit d’un tel constat et qu’une nouvelle fois, le montant de cette dotation et de ce fonds de compensation soit en augmentation de 35 000 Euros par rapport à 2007 (à titre indicatif, l’augmentation était de 95 000 Euros en 2007 par rapport à 2006).
Aussi, afin de satisfaire au mieux aux conditions de vie des Romainvillois, la ville doit opérer à des choix quant à l’utilisation des fonds qui, je le rappelle sont de 718 534 Euros pour la DSU et de 999 986 Euros pour le FSRIF.
Comme les années précédentes, nous avons calculé le % de financement que la Municipalité a souhaité consacrer aux différents domaines d’interventions :

· 52.08% ont été attribués pour l’aménagement urbain (dont 50,45% pour les seuls travaux de voirie contre 48,46% en 2007),

· 10.81% ont été consacrés pour le secteur éducatif contre 16,88 % en 2007,

· 20,26% ont été investis pour le secteur sportif contre 13,51% en 2007,

· 12,86 % ont financé le secteur culturel contre 8,14% en 2007,

· 3,99 % uniquement ont été affectés pour le secteur social avec, comme en 2006 et 2007, la restructuration de la maison des retraités contre 6,40% en 2007,

· Et enfin, aucun moyen n’est mis en œuvre afin de soutenir le logement alors qu’il était seulement de 0,22 % en 2007.

Si nous pouvons nous réjouir (une fois n’est pas coutume) de la progression des sommes utilisées pour les secteurs sportif et culturel, comme les années précédentes, force est de constater que les choix politiques sont révélateurs du peu d’intérêt porté, que ce soit, dans le domaine éducatif que le domaine social.
Même si la réhabilitation des rues de notre ville est nécessaire, le programme d’investissement de ces travaux de voirie, qui, je le souligne une fois encore, augmente exponentiellement chaque année, ne doit en aucun cas être supporté à hauteur de 50% par les fonds de compensation qui nous sont attribués.
Je pense sincèrement que d’autres choix sont possibles, car les Romainvilloises et les Romainvillois ont des préoccupations certainement beaucoup plus liées à leurs besoins vitaux : logement - santé – travail – éducation.
De plus, je souhaitais également anticiper l’avenir.
Comme vous nous l’indiquiez, Madame Le Maire, lors du DOB, la diminution de 2% des recettes fiscales perçues par notre ville, va permettre de conserver certaines dotations de l’Etat, notamment la DSU. Aussi, j’ose espérer que l’utilisation de ces fonds pour 2009 sera répartie en fonction des réels besoins de notre population car celle-ci aura, en plus de tous ses problèmes quotidiens, due affronter, sur une année, la crise.
En attendant, vous comprendrez, que le groupe des élus communistes, favorable à une répartition plus juste et en adéquation avec les attentes de la population de notre ville, ne votera pas ces orientations.

jeudi 25 juin 2009

Un remaniement pour un gouvernement qui va mettre des droites

Passant du Château de Versailles à celui de l’Elysée, le Président Sarkozy, mal inspiré et peu convaincant hier devant les parlementaires, avait très certainement la volonté de créer la surprise aujourd’hui par un remaniement plus important que prévu.

Dans cette opération de chaises musicales que retenir ? Très certainement, la promotion et l’entrée des hommes du Président. Avec Hortefeux à l’Intérieur et Darcos au Travail, récompensé pour son entreprise de casse du service public de l’enseignement de la maternelle à l’Université, c’est un dispositif de combat qui est mis en place, tourné contre le monde du travail avec un arsenal répressif qui va encore s’étendre.
Que l’on ne s’y trompe pas, derrière les écrans de fumée, avec ici un débauchage, là une prise médiatique, ce remaniement marque une nouvelle étape dans le durcissement de la politique du gouvernement. Ce soir, sur le perron de l’Elysée, la principale annonce est celle d’un gouvernement qui va « mettre des droites ».

Olivier Dartigolles,
Porte-parole du PCF.

mardi 23 juin 2009

La comédie de la victoire

Le message des urnes du 7 juin est loin d’être décrypté.
Comment interpréter la poussée des écologistes inversement proportionnelle à la décrue socialiste ? Quel sens donner à cette nouvelle progression de l’abstention, qui révèle l’aiguisement de la crise de légitimité des politiques européennes ? Autant de questions auxquelles les partis politiques vont tenter de répondre chacun selon sa grille de lecture.
Mais d’abord, la droite est-elle fondée à se vanter d’un succès électoral et à parler, comme François Fillon, de « reconnaissance des Français à l’action du président de la République », quand 28 % (sur 43 % du corps électoral) votent pour les listes UMP aux élections européennes ? Eh bien elle a osé.
Sans pudeur ni prudence, la majorité sarkozyenne nous joue la comedie de la victoire, nargue le peuple sur l’air des lampions : « On a gagné ! On a gagné ! »

Or, quand Nicolas Sarkozy crie victoire, le monde du travail peut craindre le pire. Le président voulait une campagne courte, une sorte de blitzkrieg de propagande, ne laissant pas la place au débat sur l’Europe. Aujourd’hui, il se trouve des observateurs patentés pour affirmer doctement, citant l’UMP, que les listes qui ont parlé d’Europe ont été récompensées par les électeurs… De qui parlent-ils donc ? La droite gouvernementale a occupé le terrain médiatique sur le thème de l’insécurité provoquée par les enfants des écoles et réduit l’enjeu du scrutin à un plébiscite pour le locataire de l’Élysée.
Résultat : 28 %. M. de La Palice ne démentirait pas : tous les électeurs qui ont voté pour les autres listes et tous ceux qui se sont abstenus n’ont pas voulu voter UMP ni soutenir le président.
Avant les élections, les communistes avaient alerté sur le risque que ferait courir une avance de l’UMP sur les autres listes. À coup sûr, Nicolas Sarkozy en tirerait argument pour poursuivre la contre-réforme sociale qu’il a engagée depuis son élection, en 2007. Mais il faut manquer sérieusement de hauteur de vue pour s’inventer une consécration dans un scrutin déserté par six citoyens sur dix, dans ce que chacun devrait reconnaître comme une défaite de la démocratie. Pour la droite à la vue basse, tout fait ventre. L’opinion publique est-elle obligée de se laisser abuser par pareille imposture?
Au lendemain des élections européennes, alors que des éditorialistes faisaient de Daniel Cohn-Bendit le grand maître du jeu politique, comme ils l’avaient fait, avec la même fougue, de François Bayrou quelques semaines auparavant, et comme ils avaient nommé, encore un peu plus tôt, Olivier Besancenot « principal adversaire de Nicolas Sarkozy », à l’Assemblée nationale, la droite votait l’assouplissement du « prêt de main-d’œuvre » entre entreprises, qui permet de louer des hommes comme on loue un outil.
Pendant que le pouvoir tente d’amuser la galerie, que les forces politico-médiatiques font et défont les rois, comme la fève dans la galette, la plus terrible hécatombe d’emplois industriels laisse sur le carreau deux mille hommes et femmes chaque jour. Les employés de Pôle emploi sont submergés par la foule des victimes d’un capitalisme prédateur. Après les intérimaires et les CDD, les CDI sont durement frappés.

La crise elle-même est instrumentalisée pour pousser les feux de la précarisation. Chez Osram, on licencie pour refus de baisse de salaire, dans une papeterie de Malaucène, un groupe américain scelle le destin de 220 familles ouvrières…
Scènes quotidiennes de la destruction des emplois industriels, hommes et femmes sacrifiés sur l’autel de la prospérité des actionnaires…
La vie n’est pas devenue meilleure depuis que Nicolas Sarkozy s’est couvert le visage du masque du vainqueur.
Le monde du travail ne doit pas baisser la garde mais, au contraire, démonter l’imposture

lundi 22 juin 2009

Sarkozy plastronne à Versailles...

On l'imaginerait presque entrer à petits pas dans la salle aux dorures, ses talonnettes claquant sur les dalles de marbre comme le roi Charles V et trois fois font huit et huit font seize dans le Roi et l'Oiseau, le film de Paul Grimault et Jacques Prévert.
Il y a quelque chose de ridicule dans l'exercice, comme une parodie monarchique. Mais il s'agit sur le fond, d'un très mauvais message adressé à la démocratie.
Le chef de l’État veut capitaliser la fragile "victoire" en trompe l'œil de son camp aux européennes en fixant, aujourd’hui devant le Congrès, un nouveau cap aux « réformes. »

« Il va tracer de nouveaux horizons » pour la France, explique- t’on à l’Élysée. Nicolas Sarkozy va inaugurer une pratique institutionnelle inédite en s’exprimant, cet après-midi, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles.
Un discours d’une heure environ que la représentation nationale devra se contenter d’écouter, sans droit de réponse. La révision constitutionnelle de juillet dernier, voulue par le chef de l’État, l’autorise, au mépris de la séparation des pouvoirs inscrite ans les textes, à délivrer un message à mi-chemin entre le discours sur l’état de l’union du Congrès américain et celui e politique générale réservé en France au premier ministre.

Démantèlement du modèle social

Pendant que Jack Lang « conjure » ses amis socialistes d’aller écouter la bonne parole présidentielle (ce qu’ils feront sans prendre part au débat qui suivra, en l’absence du président de la République), Verts et communistes ont tranché : « C’est un simulacre de démocratie, car il n’y aura ni vote ni débat », s’insurge le député PCF Roland Muzeau, dont le groupe, comme celui des Verts, a refusé de se rendre à Versailles.

Ayant mobilisé à peine 10 % du corps électoral en faveur de ses listes aux européennes, l’UMP sait que sa victoire est plus fragile qu’il n’y paraît. Nicolas Sarkozy ne veut pourtant pas laisser échapper l’avantage obtenu par son camp.
Le faste et la solennité de la réunion au château de Versailles viendraient donc « consacrer le succès » de l’étape électorale et surtout donner une caution à la suite des réformes envisagées par la droite pour l’acte II du quinquennat. Car, précise-t-on dans l’entourage présidentiel, le chef de l’État devrait également exposer sa vision d’un modèle de société pour l’après-crise.
Nicolas Sarkozy pense donc le moment venu de passer à la phase 2 de son offensive contre le modèle social français.

Et l’on touche ici au cœur du problème. La droite, pour pousser plus avant ses réformes d’essence libérale, doit résoudre une équation complexe : d’un côté, vanter le modèle social français, son solide système de protection sociale, un service public structuré, aujourd’hui unanimement reconnu comme l’antidote le plus efficace à la crise, et, en même temps, poursuivre le démantèlement de ce système.
« Ce modèle qui, aujourd’hui, en pleine période de crise, joue le rôle d’amortisseur et évite ainsi de voir des hommes, des femmes, des enfants dans la rue pour renverser le gouvernement », résume le député chiraquien François Baroin.
Dans ce contexte, pour être audible, le discours de la droite qui préconise, entre autres, la destruction de près de 70000 postes dans la fonction publique en deux ans, le maintien du bouclier fiscal pour les plus fortunés, le refus catégorique, pour la troisième année consécutive, d’un coup de pouce au SMIC, doit s’inscrire dans « l’après-crise ».

Tant ses mesures apparaissent à rebours des préoccupations des Français, lesquels, selon un sondage de l’IFOP pour le Journal du dimanche, évoquent au premier rang de leurs attentes, lors de ce discours de Versailles, l’emploi (60 %) et le pouvoir d’achat (43 %), loin devant la sécurité (12 %) ou la réforme des collectivités locales (9 %), thèmes de prédilection du pouvoir, avec le recul de l’âge de la retraite et de nouvelles « réformes » de la Sécurité sociale.

700 000 chômeurs de plus d’ici à la fin 2009

Mais le passage en force peut s’avérer périlleux. Les réflexes populistes et les mensonges de Nicolas Sarkozy vont se heurter encore plus violemment aux faits : 700 000 salariés viendront grossir les rangs du chômage d’ici à la fin 2009, portant le taux en France au-delà des 10 %, pendant que plus de 600000 jeunes vont arriver sur le marché du travail à la rentrée.
S’y ajoute une explosion de la dette et des déficits publics, que la droite va tenter d’expliquer par les abus des assurés sociaux, pour masquer les milliards d’euros destinés à sauver le système bancaire et ceux convertis en allègements des cotisations patronales.

Instrumentaliser le vote écologique

Champion du greenwashing, J.L. Borloo, lave plus vert et prétend être pour beaucoup dans la percée électorale des Verts. Mm Morano, la secrétaire d'Etat à la Famille, lançait un site, il y a peu, pour apprendre aux familles modestes à ne pas consommer trop et n'importe comment avec l'argent qu’elles n’ont pas. Sarkozy va annoncer des nouvelles taxes "climat-énergie", ripolinées en vert pour l'occasion, et à la charge non des entreprises, mais des consommateurs. Derrière les trémolos de Sarkozy et, sans que Cohn -Bendit et les verts y retrouvent à redire, la privatisation de l'énergie se poursuit, tout comme celle du ferroviaire pour satisfaire les appétits du privé qui n'en ont rien à faire de l'état écologique de la Planète...

Derrière les mots que prononcera cet après-midi Nicolas Sarkozy, se dissimule l’objectif jamais abandonné par l’hôte de l’Élysée en dépit d’une crise qui a profondément ébranlé le système capitaliste : troquer à terme le modèle social français contre celui, trop difficile à assumer aujourd’hui ouvertement, qui organise le monde anglo-saxon.


  ©Template Blogger Elegance by Dicas Blogger.

TOPO