LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 5 novembre 2019

« Priorités », l’éditorial de Sébastien Crépel dans l’Humanité de ce jour !



Un an après le drame qui a endeuillé la rue d’Aubagne, seuls 17 millions d’euros ont été versés par l’État pour résorber l’habitat indigne à Marseille, sur les 240 millions promis à l’époque. Bien sûr, chacun sait que la réhabilitation des quartiers est une affaire des temps longs. Les nouveaux logements ne sortent pas de terre aussi vite que les champignons. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé qu’une société d’aménagement dotée d’un budget sur quinze ans était en cours de constitution. Mais la politique est aussi une affaire d’affichage des priorités.

Tarder à investir les fonds attendus, dans la ville qui concentre à elle seule 10% des taudis en France, est effectivement une indication lourde. Surtout si on la rapproche d’une autre information, sortie d’un rapport sénatorial tout frais sur les effets d’une mesure emblématique du quinquennat d’Emmanuel Macron : la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Aucun lien, dira-t-on ? Il faut pourtant choisir : on ne peut pas répéter que l’argent public est rare et qu’il faut le dépenser à bon escient, et fermer les yeux sur les prodigalités accordées aux plus fortunés pendant que 100 000 personnes, prisonnières de lieux indignes d’être habités dans la deuxième ville de France, doivent attendre des années les budgets nécessaires. D’autant qu’il est question avec l’IFI, de recentrer l’impôt sur la « rente immobilière », spécialité des marchands de sommeil.

Or, que dit le rapport, que sur les 228 000 nouveaux exemptés d’IFI en 2018 grâce aux règles fiscales qui exonèrent les fortunes financières, 1317 sont détenteurs d’un patrimoine supérieur à 10 millions d’euros. Montant de la remise acquittée à ces derniers sur les finances de l’État : 143 millions d’euros. 108 000 par foyer et par an. De quoi s’offrir un T2 à Marseille, au prix moyen du mètre carré…il y a des chiffres plus parlants que tous les discours.

lundi 4 novembre 2019

« Demoiselle », le billet de Maurice Ulrich !



La « Demoiselle de Fives », à Lille, est une œuvre de Kenny Hunter. Installée sur la place centrale, en 2007, elle représente une jeune fille, sac en bandoulière, chaussée de baskets et munie d’une carte du monde, qui semble marcher d’un pas léger en dansant.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, elle a été couverte de croix gammées et de sigles SS, effacés dès qu’ils ont été découverts. La nuit suivante, elle a été de nouveau souillée. La Maire de Lille, Martine Aubry, a porté plainte et dénoncé des actes ignobles, visant un symbole d’avenir et de liberté.

À Strasbourg, des tags nazis, des croix gammées et des inscriptions revendiquant le pouvoir blanc ont été découverts vendredi matin devant la faculté de droit.

Sinon, un idéologue d’extrême droite, ouvertement raciste, continue à sévir sur une chaîne de télévision. Sinon, le président de la République française choisit, pour s’exprimer sur l’immigration, de légitimer l’hebdomadaire Valeurs actuelles au long d’une dizaine de pages.

Il y a aujourd’hui des choses très sales en France.

« Honnis », l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité de ce jour !



L’annonce, samedi, par l'Autorité électorale algérienne, des noms des cinq candidats dont le dossier a été validé pour l’élection présidentielle prévue – en principe – le 12 décembre a toutes les allures d’une provocation. Elle survient au lendemain d’une manifestation monstre, comme une véritable marée dans les rues d’Alger au jour anniversaire, 65 ans après, du début de la lutte pour l’indépendance. C’est à des centaines de milliers de voix que les manifestants ont fait vivre cette date unique : l’Algérie veut son indépendance. Indépendance aujourd’hui, oui, face à ce système qui a volé les espoirs de toute une nation au fil des décennies. Les cinq candidats retenus ont tous, à des titres divers, été associés au pouvoir de Bouteflika. Il était devenu une sinistre momie, eux sont des dinosaures prêts à tout pour maintenir l’ordre ancien fait de corruption, de soumission aux grands intérêts privés, de mépris de la démocratie, de cynisme devant les souffrances populaires.

Trop de printemps des peuples ont tourné court. Mais voici ce qui ressemble dans quelques parties du monde, et particulièrement au Moyen-Orient en ces jours, à un automne des pouvoirs honnis. Au Liban, la démission du premier ministre Hariri, l’appel du président Aoun à la formation d’un nouveau gouvernement n’ont rien réglé. En Irak, malgré une répression meurtrière qui aurait déjà fait plus de 250 morts, les manifestants ne renoncent pas et demandent la fin d’un régime, compromis avec l’administration américaine. Les écoles sont fermées, comme de nombreux services publics en grève. Longtemps, ces pouvoirs ont tenu leurs peuples en usant çà et là des rivalités confessionnelles, en les attisant, an alimentant ailleurs la peur de l’islamisme radical tout en en poussant les feux. En cet automne, c’est bien plutôt la vie chère, la santé, le déni de démocratie qui semblent soulever les peuples contre des dirigeants dont ils ne veulent plus. On pense à ces mots du prix Nobel Peter Handke : « Les puissants d’aujourd’hui ont perdu leurs sortilèges. »

À propos du logement social : " Idées reçues "




L’actualité récente, et certains écrits sur la fonction qui devrait être celle du logement social me conduisent à exprimer notre point de vue sur ce sujet.
Il est, nous croyons, nécessaire d’en finir avec une idée reçue, selon laquelle, les logements sociaux ne devraient être réservés qu’aux plus démunis, aux exclus de la société, aux travailleurs pauvres et aux populations les plus fragiles.
De part la loi, le logement social a pour fonction de loger à un prix modéré tous ceux qui ne peuvent y parvenir par le simple jeu du marché. C’est d’ailleurs pourquoi les plafonds de ressources prévus par la loi permettent à 64% de la population à y prétendre. Dans l’esprit de la législation, le parc HLM s’adresse donc à une population modeste, mais pas exclusivement à sa composante la plus pauvre. Les employés et les ouvriers représentent la moitié des résidents (respectivement 25% et 24%), les retraités 26%, les professions intermédiaires, infirmières, instituteurs, professeurs 12% et les 13% autres se répartissent entre cadres, professions intellectuelles supérieures (5%) et résidents sans activité (7%). Pour de nombreux ménages, et pas seulement parmi les plus démunis le logement social est un logement pérenne. Il doit rester un outil de progrès social et de sécurité. Ne pas en finir avec ces idées reçues c’est prendre le contre-pied de toutes les affirmations sur la « mixité sociale ». N’est-ce pas ce qui a conduit les communistes à s’opposer au surloyer ?
L’idéologie du « tous propriétaires » est une bêtise. Il ne faut pas opposer location et accession à la propriété. Il est grand temps d’en finir avec l’idée, savamment entretenue et selon laquelle le logement social ne serait que celui des « pauvres », conduisant à des « ghettos ». Être locataire, c’est une façon moderne d’habiter, à condition d’avoir un loyer abordable. Elle offre plus de souplesse, de liberté, de mobilité. Il convient de progresser vers la construction d’un secteur locatif fort, indépendant des intérêts privés lucratifs et donc publics, dans lequel les locataires sont protégés par leurs droits et par une réelle gestion démocratique de leur habitat.


vendredi 1 novembre 2019

Merci aux 11306 personnes qui, en octobre se sont rendues sur notre site !



En octobre, vous avez été 11306 à vous rendre sur notre site, soit 361 par jour. Vous y avez lu 23251 articles, soit une moyenne de 750 en une journée. 

L’article " La commune, hier et aujourd’hui " a été lu 2538 fois. 

" Conseil municipal du 9 octobre, intervention de Brigitte Moranne », 1521 fois. 

" Municipales, choix de gestion et politique municipale " 1612 fois. Merci, une fois encore aux lectrices et aux lecteurs qui nous suivent assidûment.


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