LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 22 octobre 2019

« Fermeté… », l’éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l’Humanité de demain mercredi !



A Mayotte, Emmanuel Macron a donc salué l’opération «Shikandra» afin d’insister sur le volet «immigration» de son séjour. Il revendique sa politique répressive à grand renfort de séquences symboliques.

En visite à Mayotte, Emmanuel Macron a donc salué l’opération «Shikandra» afin d’insister sur le volet «immigration» de son séjour. On pourrait sourire devant cette mise en scène du volontarisme de l’État en matière migratoire, sauf que notre président revendique sa politique répressive à grand renfort de séquences symboliques. «Shikandra»? «C’est le nom d’un poisson qui vit dans le lagon, il a une allure débonnaire, mais quand on s’approche de son nid, il mord.» Voilà comment l’Élysée résume l’esprit de cette force civilo-militaire à Mayotte. L’occasion « de mettre l’accent sur la “fermeté”, second pilier de la politique d’immigration du gouvernement », oubliant volontairement le premier pilier érigé par Macron lui-même en d’autres temps: humanité…

N’ayons pas la mémoire courte. En 1995, le gouvernement Balladur a entravé la libre circulation des personnes, imposant un visa d’entrée à Mayotte et brisant une tradition qui permettait aux Comoriens d’aller d’une île à l’autre à bord de pirogues dénommées «kwassa-kwassa». Le «visa Balladur» a engendré un drame monstrueux, transformant la mer d’Anjouan en l’un des plus grands cimetières marins au monde. Plus de 10 000 morts. Souvenons-nous des mots scandaleux de Macron, en 2017: «Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien.»

Mayotte, devenue le 101e département français en 2009 contre les résolutions de l’ONU, continue de vivre une situation sociale et migratoire qui se dégrade. Pour toute réponse, la loi immigration et droit d’asile, votée en juillet, a modifié le droit du sol pour les enfants nés sur l’île. Ils ne peuvent désormais obtenir la nationalité française qu’en fonction du statut des parents. Rares sont les consciences qui ont exprimé leur émoi : le droit du sol et de résidence commun sur tout le territoire national n’existe plus, violant le principe de l’indivisibilité de la République. Comme si l’État reportait sur les enfants son incapacité diplomatique à régler ses relations avec les îles voisines. Macron assume. Il a même paradé à bord d’un « intercepteur » de la police aux frontières…

« Guerre au peuple », l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité de ce jour !



Onze morts déjà au Chili. Couvre-feu dans la capitale, état d’urgence depuis vendredi dans neuf des seize autres régions du pays. Près de 10 000 policiers et soldats déployés…Le pire est à craindre. Alors que des militaires et des chars patrouillent dans les rues, ravivant le terrible souvenir du coup d’État d’Augusto Pinochet en 1973, ce n’est pas qu’une image. Les mots du président Sébastian Pinera sont une véritable agression contre le peuple chilien : « Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant qui ne respecte rien ni personne. » En guerre ! Contre des hommes, des femmes, dont des dizaines de milliers de jeunes qui ne réclament pas autre chose que le droit de vivre dignement.

On pouvait lire, hier, sur des photos des manifestations  ces simples paroles : « Dignidad, no militares ». Mis le pouvoir chilien entend répondre par la force. La personnalité même du président Pinera réveille les démons que l’on croyait enfuis avec les vingt années de pouvoir plus ou moins de gauche et la présidence de Michèle Bachelet. Surnommé le Berlusconi chilien, multimilliardaire, affairiste notoire, il est aussi le frère de l’homme qui a instauré sous le pouvoir des militaires la retraite par capitalisation conformément à sa doxa libérale et qui s’est traduite par un appauvrissement drastique de millions de chiliens. Lors de sa première présidence, de 2010 à 2014, il a appelé auprès de lui dans la haute administration d’anciens responsables des années Pinochet, dont un militaire qui aurait participé après le coup d’État à « la caravane de la mort ». le président Pinera, s’il a reculé sur certains points, est homophobe, anti-avortement, il a pulvérisé pendant son premier mandat la parité établie auparavant.

Le Chili est communément présenté comme le pays le plus riche d’Amérique, mais 1% des chiliens possèdent 25% de la richesse nationale et le coûte de la vie devient insupportable aux plus modestes. C’est le résultat des années de thérapie ultralibérale de choc, mise en œuvre par ceux que l’on a appelés les Chicagos Boys, hermétiques aux exactions, indifférents à la misère populaire. Sébastian Pinera continue. Le peuple chilien a besoin de notre solidarité.

lundi 21 octobre 2019

« Réflexions d’une citoyenne Romainvilloise sur une émission ‘’d’Envoyé spécial’’ du jeudi 10 octobre !



Une loi serait en cours d’application en Chine. Une technologie pointue permettrait une fine observation des bons et des mauvais citoyens

Les bons obtiendraient des avantages non négligeables. Mais les sanctions impacteraient gravement les mauvais élèves…pas d’emploi, pas de logement, pas de prêt…mise à l’écart totale.

La Chine « communiste » ? Prétendrait créer de cette façon l’homme nouveau, l’homme de demain.

Évidemment, cela ne donne pas envie ! C’est curieux, ce souci persistant qu’ont les décideurs de ne gouverner que « des moutons ».

Le philosophe Blaise Pascal disait : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malhuer veut que qui veut faire l’ange fait la bête »


« Retrait(es) », l’éditorial de Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de ce jour !



Il est périlleux de se pencher…sur la sécurité ! Les menaces proférées par le premier ministre puis par le titulaire du portefeuille des transports à l’encontre des cheminots ont de quoi atterrer. Un accident ferroviaire dans les Ardennes faisant une dizaine de blessés parmi les voyageurs ne serait donc pas un bon motif pour exercer un droit de retrait ! Il faudrait juger normal que le conducteur, lui-même blessé, se porte à leur secours et qu’il soit le seul cheminot sur les lieux, parce que l’obsession de la rentabilité a supprimé la présence des contrôleurs.

Les salariés de la SNCF qui ont déjà donné l’alerte sur les problèmes de communication des automotrices devraient donc se taire et prendre le risque de catastrophes. Avons-nous appris quelque chose du drame de Juvisy, des emplois supprimés et de l’entretien au rabais ?

Irresponsabilité d’État ? Si le gouvernement appelle à réprimer les cheminots, c’est au nom d’un triple calcul : s’absoudre à bon compte d’une désastreuse politique des transports, qui supprime des trains et menace un service public écologique et sûr ; poursuivre le dénigrement d’une profession combative ; tenter, par la peur, de freiner le mouvement de défense des retraites du 5 décembre, au cours duquel la grève du rail jouera un grand rôle. Édouard Philippe fait la choix vieux comme le vieux monde d’opposer les usagers – désormais réduits au statut de clients – et les salariés. Au passage la Macronie porte un nouveau coup au droit syndical et à celui du travail.

La liberté dont se targuent ces libéraux est à usage unique et l’apanage du seul patronat. La violence policière exercée contre les gilets jaunes ou contre les manifestants du 1er Mai atteste la volonté de faire taire les protestations et d’imposer une politique qui ne convainc pas. La pouvoir n’ignore pas qu’il joue gros en démantelant notre système de retraite. L’inquiétude lui fait quitter les rails du débat démocratique.

vendredi 18 octobre 2019

« Jésus…Marie…, le billet de Maurice Ulrich !



S’il est admis généralement, quand bien même ce n’est pas toujours respecté, qu’on ne tire pas sur les ambulances, fat-il vraiment relever les propos de l’eurodéputée LR Nadine Morano ? À priori non, elle n’en rate pas une, la meilleure étant à ce jour : « Moi, je ne raconte jamais de conneries. » 

Mais, là ne boudons pas. Personne, a-t-elle dit sur BFMTV, « personne ne veut stigmatiser les musulmans ». Certes ! C’est un bon début pour demander ensuite l’interdiction du voile dans la sphère publique et le départ on ne sait où de celles qui ne voudraient pas s’y soumettre. 

« Nous avons un problème depuis que nous avons une immigration qui a importé l’islam dans notre pays, depuis la fin des années 1980 » car, avant cela, « il y avait le sapin de Noël, la crèche, on cherchait les œufs de Pâques, tout le monde y participait, personne ne disait oh là là, la laïcité, quelle que soit sa religion ». Pas de problème de laïcité en effet. Quelle que soit la religion de chacun, il n’y en a qu’une.


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