LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 9 mars 2012

Poudre aux yeux !

Nous venons d’être destinataires du journal d’informations municipales de ce mois. En le feuilletant certains ne manqueront pas d’observer que monsieur Champion en est la vedette. Mais c’est sans importance. Un sujet plus sérieux a retenu notre attention.

Un article nous annonce que la " ville va signer le 16 mars une charte avec les promoteurs par laquelle ils s’engageront à respecter certains critères dans leurs projets futurs ". " Voir naître des logements de qualité et assurer des prix raisonnables sont les principaux objectifs de la municipalité ", lit-on encore . Faut-il y voir un embarras face à l’emprise des promoteurs sur notre ville ? Sans doute, et nous sommes satisfaits d’avoir contribué, avec d’autres, à cette prise de conscience chez nombre de nos concitoyens.

Cela étant nous sommes toujours dans l’approximation et surtout dans la dissimulation. Nous lisons dans cet article : « Multiplication des commerces, arrivée de nouveaux transports en commun, renouvellement urbain, base de loisirs…Les Romainvillois vont voir leur cadre de vie s’améliorer considérablement ces prochaines années et ne pourront que s’en réjouir. À condition toutefois que ces changements n’entrainent pas une flambée des prix de l’immobilier ».

Mais ce sont précisément de tels écrits qui sont repris en boucle par les voraces de l’immobilier sur leurs sites internet. Dans un article mis en ligne sur ce blog le 12 janvier, nous dénoncions les commentaires, lus sur l’un d’entre eux. On y annonçait que « la base de loisirs serait livrée en 2013, que la couverture de l’A3 était accessible aux piétons, que les travaux du métro commençaient en 2010, que de la rue Gabriel Husson jusqu’à la rue Émile Genevoix, on comptait une soixantaine de commerçants.

Vous pouvez trouver ces allégations encore aujourd’hui en allant rechercher le programme immobilier « Allée des saisons ». Ce promoteur est bien connu de monsieur Champion puisqu’il était à ses côtés pour poser la première pierre d’une autre opération boulevard Paul Vaillant-Couturier. Qu’attend-t-il pour demander que cette publicité mensongère disparaisse de son site ?

Ce sont de telles contrevérités qui contribuent à faire exploser les prix de l’immobilier. De 2004 à 2010, les prix du neuf sont passés à Romainville de 3213 euros à 4600 euros le m2. Et puis faut-il rappeler une nouvelle fois que nombre de ces opérations immobilières ont été rendues possibles grâce à la vente de biens communaux à ces mêmes promoteurs. Nous sommes en face de choix politiques délibérés qui ôtent toute crédibilité à celles et ceux qui en sont les initiateurs.

On nous dit encore, dans cet article, qu’un « dispositif d’encadrement des prix va être mis au point ». Cela fait penser à l’incendiaire qui appelle les pompiers. Dans l’article publié sur ce blog il ya deux mois, nous citions quelques exemples de prix qui font frémir :

Un trois pièces dans la résidence « ESPRIT LUMIÈRE » à partir de 275.000 euros. Il est annoncé aujourd’hui à 287.000 euros.

Un trois pièces dans les « JARDINS DE ROMAINVILLE » à partir de 289.000 euros. Il est annoncé aujourd’hui à 292.000euros.

Un trois pièces dans le « CLOS DE LA SENTE » à partir de 238.110 euros. Il est
annoncé aujourd’hui à 268.000 euros.

Nous savons bien qu’une collectivité locale ne peut à elle seule juguler la spéculation immobilière. Encore faudrait-il qu’elle ne l’accompagne pas et qu’elle utilise au mieux les moyens dont elle dispose, particulièrement dans le domaine foncier, pour la freiner. Tout le reste n’est que littérature.

lundi 5 mars 2012

Une délibération digne de Machiavel !

Lors de la réunion du Conseil municipal du 29 février madame Valls a présenté et fait approuvé une délibération qui ne peut laisser insensibles les citoyens attachés au pluralisme d’opinion. Nous vous en donnons connaissance :
Le Conseil municipal,
Considérant que la persistance des incivilités caractérisées par l’affichage sauvage et le dépôt en vrac de déchets amène la collectivité à intervenir afin de procéder à l’enlèvement des déchets irrégulièrement déposés ou des affichages illicites,
Considérant qu’il serait anormal et inéquitable que ces interventions de la collectivité et ne soient pas supportées par les contrevenants,
Considérant qu’il y a dès lors lieu de fixer les tarifs de ces interventions, qui seront facturées aux usagers indisciplinés dans le cadre des règles en vigueur et après mise en demeure des intéressés,
Après en avoir débattu et délibéré,

DÉCIDE
Article 1 : d’autoriser la facturation des frais de nettoyage suite au dépôt de déchets en vrac, lorsqu’il est possible d’identifier le contrevenant, sur la base d’un forfait de 150 euros par intervention.

Article 2 : d’autoriser la facturation des frais de nettoyage pour l’enlèvement de l’affichage sauvage, sur la base d’un forfait de 150 euros par intervention. (Cet article 2 est tapé en gras dans la délibération).

Nous osons l’écrire, cette délibération tient davantage de la fourberie et du machiavélisme
que de l’intérêt général dont se réclame madame Valls. En effet, qui pourrait être en désaccord avec le souci de protéger la qualité de notre cadre de vie ? Personne.
Cependant, cela fait des lustres que nous trouvons des dépôts sauvages, à chaque coin de rue de notre ville. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Mais voilà, ce n’est pas tant les dépôts sauvages qui sont visés QUE L’AFFICHAGE SAUVAGE.
Sauf que la ficelle serait apparue un peu grosse, si la délibération n’avait portée que sur ce point. D’où cette ruse, ce subterfuge.

Venons-en au fond. Combattre l’affichage sauvage implique pour un(e) élu(e) soucieux de défendre la liberté d’expression, de créer les conditions de cette liberté. Or dernièrement une dizaine de panneaux d’opinion, destinés aux associations et aux formations politiques ont disparu. Aujourd’hui, ils se comptent à peine sur les doigts des deux mains. Le journal d’informations municipales n’est qu’un bulletin de propagande à la gloire de madame Valls et de la petite coterie qui l’entoure. Nous n’avons même pas droit à un compte-rendu sérieux des réunions du Conseil municipal. Et contrairement à ses dires, la loi ne l’obligeait pas à décider, à l’approche des prochaines échéances électorales, de supprimer les tribunes des groupes de l’opposition municipale. D’ailleurs, elles continuent de paraitre dans les journaux d’informations des Conseils général et régional. Le vote du budget va intervenir à la fin de ce mois dans le plus grand secret, sans aucune concertation. Aucune opposition n’est tolérée, à l’image du refus de voir les élus de l’opposition siéger au Conseil communautaire « d’Est Ensemble ».

Ainsi va la démocratie dans notre ville. Elle se peut se résumer dans cette formule : « Je règne, je décide, j’ai raison et gare à celle ou celui qui ose me contredire et s’opposer à mon point de vue ».

vendredi 2 mars 2012

Intervention de Sofia DAUVERGNE, Conseil Municipal du 29 février 2012


Conseil Municipal du mercredi 29 février 2012 :

Intervention de Sofia DAUVERGNE,
Conseillère Municipale
Présidente du Groupe des élus communistes

Délibération : Débat d’orientation budgétaire
Nous avons pris connaissance du rapport d’introduction au débat
d’orientation budgétaire qui est en tout point identique à l’année dernière.
Et pour cause il présente le contexte économique et financier auquel est
confrontée la ville. Celui d’une crise qui enfonce lentement mais profondément
notre pays dans la récession.
Et nous sommes une majorité d’élus de cette assemblée à nous accorder pour dire que les effets des mesures des deux lois de finances précédentes étranglent de plus en plus les collectivités et, au premier rang, les communes !
Le gouvernement Sarkozy annonce comme un titre de gloire « le premier budget en baisse depuis 1945 », le 1er ministre, précise, quant à lui, « pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, nous avons décidé de geler les dotations aux collectivités locales ».
Si La loi de finance 2011, instaurant le gel des dotations d’Etat, a fait entrer les collectivités territoriales dans l’ère de l’austérité, les décisions budgétaires de 2012, en poursuivant cette politique, vont l’aggraver d’une baisse de 14,5% des dotations de compensations fiscales et d’une demande aux collectivités territoriales de 200 millions d’€uros d’économie.
Qu’elle sera la perte financière, pour Romainville, d’une telle mesure?
Aussi, si nous soutenons la majorité de gauche au Sénat, avec les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen qui, comme vous l’indiquiez dans votre rapport, a voté par voie d’amendement de nouvelles recettes plus justes, représentant 30 milliards d’€uros et permettant ainsi aux collectivités de récupérer les dotations supprimées. Nous regrettons l’abandon de souveraineté budgétaire en permettant l’adoption du MES (mécanisme européen de stabilité) du nouveau traité européen Sarkozy/Merkel.
On nous dit et redit que la France est endetté…et que c’est cela le problème ! La vérité, c’est que les dépenses publiques sont à peu près stables et même légèrement en baisse depuis une vingtaine d’années et que l’origine de la dette publique n’est pas une dépense publique inconsidérée, mais le fruit de décisions prises délibérément pour servir la spéculation, pour enrichir les actionnaires.
J’en veux pour preuve, malgré la crise, les grandes entreprises françaises cotées qui devraient verser 37,30 milliards d’€uros de dividendes à leurs actionnaires au titre de l’année
2011, contre 40,20 milliards pour 2010.
Quant aux PDG des grandes entreprises, ils ont vu leurs rémunérations, quant à eux, progresser de 37% (selon le cabinet ATH) alors que ceux des petites entreprises ont baissé de 3%.
La logique actuelle de la seule diminution de la dépense publique de l’Etat et le désengagement financier systématique mettent en danger les communes au détriment de l’égalité entre les territoires et du service rendu à la population. Et Romainville n’échappe pas à la règle.
Nous ne pouvons que constater qu'au moment de l'aggravation de la crise, il est décidé de dégager un autofinancement quasi identique à celui de 2009.
En effet, alors que les recettes de fonctionnement sont en baisse constante, il est rappelé dans le rapport que la ville poursuit ses économies sur les dépenses courantes de fonctionnement.
C’est, tout au plus, la traduction, d’une inévitable diminution des services et la réduction des emplois publics.
Alors que notre population subit, au même titre que les autres populations, la crise en pleine face.
Combien de gens ont dû mal à payer leur loyer, leurs charges ?
Combien ne trouvent pas d’emploi ou sont dans la précarité ? Combien ne se soignent plus ? Ne partent plus en vacances ? ….
Nous aimerions, vous savez, plutôt que d’avoir besoin d’aider les gens à se nourrir, à finir le mois, à se loger… nous préférerions qu’il n’y ait plus qu’à investir dans de grands équipements publics, mais aujourd’hui ça n’est pas la réponse. Il y a besoin urgent de résistance et de changement.
Pour notre part il est plus que jamais nécessaire de revendiquer avec les habitants, d’autres choix de l’État, en dénonçant le démantèlement du service public, en préconisant une redistribution beaucoup plus équitable de la richesse et la réhabilitation de la dépense publique, ciment de la cohésion sociale, garante des solidarités et de l ‘égalité des droits de tous.

jeudi 1 mars 2012

Trop, c'est trop !

Après le feuilleton Sarkozy se plaignant d'avoir été hué à Bayonne. Après les rodomontades des équipiers de Hollande.
Voilà à nouveau Marine le Pen sur France2, une semaine après sa déroute. Ce soir nous avons eu droit à ses plaintes sur les parrainages qui lui manqueraient. Tel père, telle fille. Trop, c'est trop disaient les manifestants hier. Ils ont raison. Il y en a assez de ce système où l'on nous abreuve des faits et gestes des deux candidats sélectionnés pour être présents au second tour avant même que les français ne se soient prononcés. La candidate du FN tenant le rôle de celle qui réanime le vote utile. Mais pas un mot sur les 1000 milliards d'euros que vient de prêter la BCE aux banques au taux de1%. Ces dernières prêtant aux Etats à 5, 6, 7%, voire davantage. Pas grand chose sur l'explosion du prix des carburants. Et que dire de celles et ceux qui voient revenir avec effroi le temps des expulsions, de celles et ceux guettés par les licenciements ou le chômage partiel. Que de raisons de voter pour le Front de gauche aux présidentielles et aux législatives. C'est par là que passe le changement, le vrai. Et puis vivement la 6ème République. Nous le crierons le dimanche 18 mars. Soyons des dizaines de milliers.

Un toit c'est un droit !

NON AUX EXPULSIONS !
MANIF LOGEMENT SAMEDI 10 MARS
14H30 – PLACE DE LA BASTILLE

Le 15 mars c’est le retour des expulsions et l’angoisse pour des dizaines de milliers de familles d’être jetées à la rue et de sombrer dans l’exclusion... Depuis 10 ans, le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre de sans-abris, à mesure que les loyers et l’immobilier flambent, que la précarité, la pauvreté salariale et le chômage s’étendent, que les charges, l’énergie, les transports, les soins et l’alimentation augmentent.

Les fins de mois sont dures …
C’est une politique délibérée des gouvernements qui depuis 10 ans, encouragent le logement cher, et soutiennent les milieux de l’immobilier, (bailleurs privés, spéculateurs, BTP, banques), qui s’enrichissent sur le dos des locataires et des accédants. Le logement cher, c’est le racket des
couches populaires : jeunes, salarié-e-s, précaires, mères isolées, migrants, retraités, handicapés ... En plus, les statuts locatifs sont attaqués et précarisés, même en HLM.

Ce n’est pas une fatalité ! il faut se réveiller ! tous ensemble, on peut gagner, le projet interdisant de vivre dans un camping plus de 3 mois a été abandonné, un projet pour encadrer les loyers a été adopté au Sénat …

Mr Sarkozy nous annonce des mesures qui précarisent les locataires, fragilisent les HLM, soutiennent les promoteurs et les grands patrons du BTP. STOP !!
À quelques semaines des élections, la crise du logement s’aggrave et beaucoup ont peur de se retrouver un jour à la rue.

EXIGEONS TOUS ENSEMBLE :

ARRÊT DES EXPULSIONS !
Respect et application de la loi DALO, de la loi de réquisition, de l’obligation d’accueil inconditionnel des sans-logis jusqu’au relogement,

BAISSE DES LOYERS ET DE L’ÉNERGIE Encadrement et baisse de 10 à 20% des loyers privés,
des charges, hausse des allocations logement, taxation de la spéculation, suppression des cadeaux fiscaux aux riches.

RÉALISATION MASSIVE DE HLM ! 150 à 200 000 par an (PLUS, PLAI) aux normes environnementales, renforcement du Livret A et du 1% logement, gel des loyers HLM et des charges, abrogation des mesures de marchandisation des HLM (CUS, ventes, démolition, privatisation...), un service public du logement.

UN LOGEMENT DÉCENT POUR TOUS ! Abrogation des Lois qui précarisent les locataires (loi Boutin, congé vente …), relogement des habitants de taudis, toxiques (saturnisme), de bidonville ; des droits pour les habitants de camping, des foyers de migrants , d’habitat hors norme et/ou choisi ; soutien à l’habitat coopératif …


Plateforme logement des mouvements sociaux : AC, ACDL, AFVS, AITEC, CAL, CAHL 94, CNL, CGL 75 et national, CSF, CGT, CNAFAL, COPAF, DAL, Advocacy, Bagagérue, Fondation Copernic, FSU, HALEM, Jeudi Noir, MRAP, RESF, Sud Santé Sociaux, USP, Union Syndicale Solidaires, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France

http://contrelelogementcher.org/


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