LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 15 septembre 2009

Tract : La Poste ou Poste-SA ?

Le gouvernement entend privatiser prochainement La Poste. Encore une proposition qui conforterait les logiques financières. Notre société, les citoyens, ont besoin de La Poste et de grands services publics. C’est efficace pour résister à la crise et répondre aux besoins humains. Avec d’autres, les communistes entendent participer à la défense et à l’amélioration du service public. La Poste et les télécommunications sont notre bien commun. Au peuple, de décider de son avenir. Commençons le samedi 3 octobre, partout en France avec les référendums.

jeudi 10 septembre 2009

QUE PAS UNE TETE NE ( ME ) DEPASSE !

FAUSSAIRES. La visite de l'usine Faurecia le 3 Septembre par Nicolas SARKOZY a fait grand bruit. Non par ses annonces mais parce que tout y a été truqué, jusqu'au casting des employés recrutés en fonction de leur taille. Que pas une tête ne dépasse, telle était la consigne présidentielle. Question d'image. Et l'on sait à quel point le président et son gouvernement soignent leur communication: en août déjà Luc CHATEL, d'un côté, et Nadine MORANO, de l'autre, s'étaient fait filmer en compagnie de pseudo-mères et pères de famille- des militants et élus de l'UMP- s'extasiant sur l'efficacité de l'action gouvernementale. A croire que la droite au pouvoir a décidé d'appliquer le trait d'humour selon lequel, quand tout va mal, ce n'est pas la politique qu'il faut changer mais le peuple!

lundi 7 septembre 2009

HOMMAGE A GEORGES VALBON


Samedi dernier, à Bobigny, un hommage a été rendu à Georges VALBON décédé le18 Juillet. Nous publions aujourd’hui l' intervention prononcée à cette occasion par Hervé BRAMY, Conseiller général, secrétaire départemental du Parti communiste français.

Georges VALBON, alors jeune lieutenant des F.T.P a participé à la libération de Romainville
Le 19 Août 1944, comme il l’a fait aux Lilas aux côtés de David ROSENFELD.
Ce « morceau d’histoire » fait partie de notre patrimoine local. Nous avons un devoir de
Mémoire. Pour leur part, les communistes ne l’oublient pas.
Samedi 5 septembre 2009 - BOBIGNY

Allocution d’Hervé BRAMY


Monsieur le Préfet,

Mesdames et messieurs les Parlementaires, ma chère Marie-George, ma chère Eliane,

Monsieur le Président,

Madame la Maire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Chers amis,

Chère Catherine,

En apprenant la disparition de Georges Valbon le 18 juillet dernier, m’est revenu à l’esprit ce jour où, pour la première fois, j’aperçus cet homme à la stature imposante, qui se doublait d’une détermination si aigüe - je compris très vite que Georges, malgré un parcours qui suscitait le respect de tous demeurait un personnage simple, facile d’accès pour ses concitoyens et pour ses camarades.

Des souvenirs mêlés à ceux de notre dernière conversation – c’était la veille de sa disparition -, durant laquelle Georges me proposait de prendre, une nouvelle fois, ensemble le temps de discuter de la Seine-Saint-Denis, de l’avenir du Parti, tout en trouvant quelques instants pour évoquer – non sans fierté – son statut de grand-père et d’arrière-grand-père.

Georges a toujours été plus qu’attentif à la vie de notre Parti, au devenir du département et de tous ses habitants. Pas un trimestre sans un coup de fil ou bien un petit mot.

Tout de suite, Georges que je ne connaissais pas, a fait vivre pour moi ce joli mot de camarade. Il m’a fait bénéficier de son intelligence politique. Cela a été pour moi un grand bonheur d’entretenir jusqu’à ces derniers moments cette relation intellectuelle de grande qualité.

Devenu communiste dès quinze ans, il n’a jamais renié son choix d’agir pour la justice et la paix et a été de tous les combats pour l’émancipation humaine. Un combat d’abord les armes à la main, quand il prit le chemin courageux de la Résistance et participa à la Libération de notre région. Une Histoire qu’il avait à cœur de transmettre aux jeunes générations en participant aux destinées du Musée National de la Résistance. Un combat poursuivi contre la Guerre d’Algérie et le droit du peuple algérien à l’Indépendance.

Ces combats, tous ceux qu’il mena comme syndicaliste et militant communiste, ont, à l’évidence, forgé une identité singulière aux différents mandats d’élus qu’il accepta d’exercer. A Bagnolet puis comme Maire de Bobigny ou comme Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Georges ne concevait ainsi l’efficacité de son action que dans une gestion où l’intérêt des familles populaires primait sur tout le reste et où parfois les luttes seules, rendaient réalistes les projets décidés avec leur participation. Jamais ainsi Georges ne s’est résigné à l’impuissance, aux compromis ou aux compromissions dès lors qu’étaient en jeu les besoins de la Seine-Saint-Denis et de sa Ville Chef-lieu.

Agaçant ceux qu’il appelait fréquemment les « affairistes de tout poil », il clamait haut et fort que notre Seine-Saint-Denis ne se résignerait pas à être un «terrain de jeu » pour les spéculateurs et que l’action politique pouvait contrecarrer les logiques implacables du marché pour satisfaire les exigences populaires. La politique foncière départementale traça une alternative progressiste au « laisser-faire », en permettant l’accueil et le développement de nombreuses PME, la construction de logements sociaux ou la réalisation d’équipements publics utiles aux habitants.

Ses convictions profondément enracinées ne l’ont pourtant jamais conduit à l’enfermement dogmatique, ni à une conception personnelle de l’exercice du pouvoir. Grand républicain, il a impulsé des partenariats sans exclusive, nouant une coopération respectueuse mais toujours exigeante avec les représentants de l’Etat – et notamment avec le Préfet Bourret -, dialoguant avec les Eglises, s’enrichissant de ses rencontres avec les femmes et les hommes de culture.

Moderne - il a mené toutes ces réalisations avec un service public dont il a toujours encouragé l’efficacité - convaincu que cette forme d’organisation politique et sociale était la plus conforme à son idéal de justice.

Soucieux de sa ville, Bobigny, dont il avait à cœur d’obtenir tous les attributs d’une véritable ville-chef-lieu, il y avait fait le pari de la jeunesse en proposant comme maire mon ami Bernard Birsinger. Homme de terrain et de proximité - y compris dans son activité de militant communiste puisqu’il demeura adhérant de la cellule des NMPP de longues années - sillonnant le département, il fut novateur dans la définition des politiques publiques, notamment la culture, la jeunesse, l’environnement, la santé.

Vous comprendrez qu’avec mon ami Robert CLEMENT, qui lui succéda à la tête du Conseil général, je tienne tout particulièrement à souligner ce que la Seine-Saint-Denis doit à notre regretté Georges.

Sa présidence a engagé la Seine-Saint-Denis sur les rails de l’exemplarité en matière d’écologie urbaine, avec la création du système de traitement informatisé des eaux et bien sûr les parcs départementaux. Une exemplarité aujourd’hui reconnue jusqu’à l’ONU, et avec l’attribution du label européen NATURA 2000 pour leur riche biodiversité.

C’est également sous son impulsion que la Seine-Saint-Denis est devenue cette terre de culture, de création, tant appréciée des artistes et des publics. Alors que notre société laisse de moins en moins de place à l’expression de l’intelligence humaine et à la créativité, Georges a notamment mis sur orbite un lieu exceptionnel dans le paysage culturel français, avec la MC93 où se produisent les artistes les plus inventifs de notre époque, au plus grand émerveillement des publics, parisiens ou séquano-dionysiens. Attentif aux aspirations de la jeunesse il a créée Chroma afin de favoriser la découverte éclectique des musiques amplifiées.

Révolté par les inégalités face au droit à la santé, il a promu en Seine-Saint-Denis la politique de prévention bucco-dentaire dont profitent tous nos enfants, et l’action élaborée avec le Pr Papiernik en matière de périnatalité qui a permis d’assurer un haut niveau de sécurité à la naissance dans toutes les maternités privées ou publiques..

Précurseur, il a, malgré les railleries, remis le tramway dans le paysage des transports collectifs des métropoles modernes, en obtenant la création de la première ligne francilienne dans notre département. Quelle fierté de voir Paris, la Capitale, suivre cette réussite !

La Seine-Saint-Denis d’aujourd’hui doit beaucoup à l’inventivité, à la créativité, au courage politique de Georges. Elle est entrée dans le 21ème siècle avec de formidables atouts que nos luttes doivent continuer à faire fructifier, quitte à aiguiser ce que Georges n’hésitait pas à qualifier de « combat de classes ».

Ma chère Catherine,

Je veux te redire, ainsi qu’à tes enfants, petits et arrière-petits enfants, combien nous sommes fiers d’avoir côtoyé Georges, de lui avoir succédé et de nous être nourris de nos échanges avec lui.

J’ai le sentiment, en sillonnant notre Seine-Saint-Denis, que Georges est là, tant il a façonné ce territoire en impulsant la création de nombre d’équipements publics, à la tête notamment du Conseil général.

Dans quelques jours, c’est au parc de La Courneuve, ce lieu magnifique qui s’identifie tant à Georges, que va bruisser l’espoir de centaines de milliers de citoyens en une société émancipée des dominations et des exploitations, en un monde respectueux des droits des peuples et de ses ressources naturelles.

Cet espoir, comme Georges le fit tout au long de sa vie, nous allons, avec les militants communistes et tous leurs amis, continuer à le cultiver et le développer pour poursuivre les combats de ton époux, de votre père et grand-père, de notre ami et camarade.

Au nom de tous les communistes de Seine-Saint-Denis, je vous entoure de mon affection

ON NOUS BALADE !

Dans l'art d'accomoder l'essentiel avec des futilités, les commentateurs politiques s'en sont donné à coeur joie ce week-end pour nous expliquer comment et pourquoi il était logique que l'UMP donne le ton de "tous les débats", tel un "creuset idéologique". On croit rêver. Les atermoiements concernant la taxe carbone, qui ont occupé une partie du campus d'été du parti du prince-président, illustrent à eux seuls la tactique d'occupation du terrain médiatique par SARKOZY. Entre la parole présidentielle, celle de FILLON, celle de BORLOO, celle de BERTRAND, ou celle de COPE, l'éventail fût assez large. Il aura fallu attendre Alain JUPPE, qui, avec une franchise désarmante s'employa à mettre les points sur les "i" quand tout le monde s'évertuait à tourner autour du pot. "La taxe carbone est évidemment un impôt", lâcha l'ancien premier ministre, sourire en coin.

Le même jour, un certain ministre de la culture, charme et formules de style en prime, parvenait à faire acclamer le nom de "MITTERRAND" à des militants sarkozistes.
L'opération "plan de com" du week-end était réussie. Ne manquait au tableau de chasse, pour ravir le naïf, que le "ralliement"supposé de François BAYROU "au centre gauche"...vous avez bien lu. A la faveur de la rentrée, l'alliance Modem-PS redevient donc un sujet imposé. Comme si" l'offre de dialogue" formulée par le président du Modem pouvait constituer une alternative dite de gauche et de transformation sociale. La bonne blague!

On nous balade...car pendant ce temps là, il est une réalité plus évidente aux yeux des Français: celle des drames sociaux qui s'accumulent et des mauvaises nouvelles les accompagnant. Le chômage de masse, les taxes, les nouvelles menaces sur nos retraites, en particulier celles des femmes, le coût de la vie, les déremboursements, les hausses de l'énergie carbonisant le pouvoir d'achat, du forfait hospitalier,etc. On peut nous répéter à longueur d'antenne qu'une"sortie de crise" se profile, les noirceurs visibles de l'horizon démentent cette propagande. Malgré un trimestre de croissance non négative, qui, au passage aura légitimé de nouveaux bonus octroyés aux traders, nous sommes bel et bien dans l'épicentre de la crise et ce ne sont pas les "mesurettes" qui enclencheront une sortie de récession, comme le montrent les dramatiques chiffres de la productivité. Comment croire, d'ailleurs,que les entreprises ne vont pas chercher à rétablir leurs profits en bloquant les salaires ou en ajustant encore un peu plus leurs effectifs, faisant voler en éclats tous les dispositifs "tampon" comme le chômage partiel? Sans mesures à la hauteur, les mois à venir verront s'enclencher une nouvelle boucle récessive.

On aurait donc tort de se laisser impressionner par le sentiment général de "retour à la normale". François FILLON, hier encore, disait exclure toute hausse de prélèvements et toute politique de rigueur: mais n'est-ce pas déjà le cas? "Changer le monde" clame sans rire l'UMP. En vérité, tous les tenants des intérêts sociaux dominants n'ont qu'un seul objectif: celui de rétablir en douceur le fonctionnement du capitalisme antérieur à l'éclatement de la crise. Le cinéaste Michaël MOORE déclarait hier: "Le capitalisme c'est le mal et l'on ne réforme pas le mal, on l'éradique...". Manière comme une autre de revenir à l'essentiel.

jeudi 3 septembre 2009

Marie-George Buffet : Ecole : une priorité !

Des millions d’enfants et d’adolescents retrouvent aujourd’hui le chemin de l’école. Je tiens à souhaiter à chacun d’eux, ainsi qu’aux personnels de l’Education nationale, une excellente nouvelle année scolaire.

On le sait, cette rentrée s’annonce très difficile. Avec 60 000 enseignants en moins dans les classes depuis 2003, les classes seront encore plus chargées... et le temps disponible de chaque enseignant pour suivre chaque enfant plus réduit.

Derrière les beaux discours, la réalité est là : la droite organise la pénurie de cours et d’enseignants quitte à sacrifier l’avenir du plus grand nombre. C’est un véritable scandale. Comment alors ne pas partager l’inquiétude des parents qui se demandent si leur enfant aura demain toutes les connaissances, les diplômes, les qualifications ouvrant l’accès aux emplois de son choix ?

Face au choix de l’appauvrissement de l’Education nationale et de sa soumission aux principes libéraux de la marchandisation du savoir et de la concurrence entre établissements, il y a urgence à imposer un autre chemin pour l’école. Un chemin visant la construction de chaque individu, son épanouissement, l’éducation de son esprit critique, son insertion dans le monde professionnel : c’est bien la réussite de tous et toutes que nous devons viser.

Pour cela, l’école doit redevenir une priorité pour notre société ; des moyens conséquents doivent être mobilisés pour lutter contre les inégalités scolaires : 150 000 enseignants et 45 000 personnels d’encadrement doivent être recrutés en cinq ans ; un fonds national contre les inégalités scolaires doit être mis en place pour assurer la réussite de tous et toutes.

C’est le sens de la bataille que les communistes lancent pour cette rentrée, aux côtés des enseignants et des parents d’élèves, pour changer l’école et en faire l’affaire de chacun d’entre-nous.

Marie-George Buffet

députée, secrétaire nationale du PCF


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