« La poutre brésilienne », l’éditorial de Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de ce jour !
« Les
océans de calomnies se dressent contre lui en vagues d’infamies »,
écrivait le grand romancier brésilien, Jorge Amado, d’un homme respectable. Cette
arme a été choisie contre Lula parce qu’il
avait pour lui les bulletins de vote et le cœur du Brésil populaire, qui en
avait fait son espoir. Une justice faillie, des magistrats contrôlés puis
récompensés par l’oligarchie ont fait le sale travail, celui des accusations
sans preuve, après avoir prêté la main à un coup d’État contre son amie, la
présidente élue et réélue, Dilma Roussef. Depuis un an, l’homme qui portait la
voix des sans-terre et des favelas est en prison, interdit de parole, hors le
message qu’il adresse au monde par l’intermédiaire des lecteurs de l’Humanité (voir
page 5).
Le complot
a permis à un fasciste, Jair Bolsonaro de mettre la main sur le pouvoir, de
remettre en selle les acteurs de l’ancienne dictature militaire, avec leur
cortège d’assassinats et de torture, d’entamer la liquidation de la protection
sociale que Lula avait édifiée, d’entamer une chasse aux progressistes, aux
syndicalistes, aux homosexuels, à l’intelligence. Voilà l’ami tout particulier
de Trump, son allié et son obligé, la lame que le pouvoir états-unien veut
plonger au cœur de l’Amérique latine. La Maison-Blanche a pu jusqu’alors
compter sur ces belles âmes qui voient la paille vénézuélienne pour mieux
cacher la poutre brésilienne…
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