OTAN : 70 ans au service des visées hégémoniques étatsuniennes
Ce 4 avril
2019, les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN sont réunis à
Washington pour célébrer les 70 ans de l’organisation créée dans le contexte de
la guerre froide sous la houlette des États-Unis. Dès son origine, cette
alliance politico-militaire était contraire à la Charte des Nations unies, et
elle a conduit en réaction à la création du Pacte de Varsovie en 1955 puis à la
folie de course aux armements qui a marqué les années 1960-1970.
Son
existence perdant sa justification première après la dissolution du Pacte de
Varsovie en 1992, l’OTAN s’est élargie et transformée mais pour rester un
instrument au service de l’hégémonie et des intérêts stratégiques, économiques
et politiques des États-Unis, et non pour se placer au service de la paix.
L’OTAN
regroupe aujourd’hui 30 États-membres. Avec un budget 130 fois plus important
que celui de l’ONU ! Elle étend ses activités à l’ensemble du monde.
Suite au
Traité de Lisbonne, l’Union européenne s’est placée dans la dépendance de
l’OTAN et les pays membres de l'UE et de l'Alliance atlantiste se sont accordés
pour consacrer 2% de leur PIB aux dépenses militaires.
La France a
joué un rôle actif dans la transformation de l’OTAN en réintégrant les
instances décisionnelles à partir de 1995 puis l’organisation militaire
intégrée en 2009. Le projet du président Macron de créer une « armée
européenne » avec un noyau franco-allemand est un renforcement des
capacités de l’OTAN.
Instrument
de domination politique, illégale au regard du droit international, facteur de
tensions et conflits, l’OTAN constitue un danger pour la paix et la sécurité
collective.
C'est
pourquoi, le Parti communiste français (PCF) plaide pour la France sorte de
l’OTAN et agisse pour sa dissolution en favorisant un cadre commun de
coopération et de sécurité collective large, incluant les pays d'Europe
occidentale, centrale et orientale et développant des relations avec l'ensemble
des régions du monde pour promouvoir, entre autres, l'éradication de l'arme
nucléaire en application du Traité d'interdiction des armes nucléaires – que la
France n'a toujours pas signé –, la lutte contre le commerce illicite des armes
et contre le surarmement global à nouveau à l’œuvre. Un tel cadre nouveau fondé
sur la construction de relations pacifiques entre les peuples et les nations,
est la seule voie à même de contenir et mettre en échec toutes les velléités
militaristes et expansionnistes.
Le PCF, ses
militant-e-s, ses élu-e-s parlementaires continueront de porter haut ces
exigences et d'apporter leur soutien aux initiatives des forces de paix qui
manifestent à Washington et participeront aux mobilisations internationales
prévues à Londres en décembre 2019 à l’occasion du prochain sommet des chefs
d’état et de gouvernement des pays de l’OTAN.
Parti
communiste français,
Paris, le 4 avril 2019
Paris, le 4 avril 2019
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