MÉDIAS. RELÉGUÉ PAR FRANCE 2, LE PCF SE MOBILISE
Ian Brossat refuse d’être renvoyé parmi les « petits » candidats lors du
débat du 22 mai.
Le hashtag du PCF, #PasSansNous, est de retour pour dénoncer une nouvelle
éviction de sa tête de liste pour les élections européennes, Ian Brossat, par
France 2. Cette fois, il s’agit du débat organisé par la chaîne publique le
22 mai avant le scrutin du 26 mai. L’émission est pour l’instant
prévue en deux parties : la première avec les candidats du PS-PP, d’EELV, et de
la FI, mais aussi les chefs de parti LR, LaREM et RN. La seconde, en fin de
soirée, serait consacrée à 9 autres candidats. « C’est honteux. France 2 fait
l’élection avant les électeurs et divise les candidats en deux catégories, “les
gros’’ et “les petits’’, choisis par ses soins avec un traitement, de surcroît,
tout à fait inéquitable entre elles. C’est un déni de démocratie ! » Fustige
Ian Brossat. « Nous refusons de nous faire voler une élection politique par un
diktat médiatique », ajoute Igor Zamichiei, coordinateur de l’exécutif du PCF.
Le PCF entend faire
valoir sa représentativité
Le PCF appelle ainsi « tous ceux qui sont attachés aux principes
démocratiques élémentaires » à décrocher leur téléphone pour signifier leur
désaccord auprès du standard de France 2, qui n’en est pas à son coup d’essai.
Le premier débat de la campagne, le 4 avril, dans l’Émission politique,
avait déjà donné lieu à une passe d’armes avec plusieurs candidats. La chaîne
avait finalement invité Ian Brossat puis Benoît Hamon, François Asselineau et
Florian Philippot à qui la justice avait donné raison – malgré l’invalidation
le jour même de la décision par le Conseil d’État.
Il faut dire qu’en
période électorale, l’accès aux médias audiovisuels des différents candidats
– dont le CSA doit être le garant – repose sur le principe, non pas
d’égalité, mais d’équité. Celui-ci « implique que les services de télévision
allouent aux candidats (ou aux partis politiques) et à leurs soutiens des temps
de parole ou d’antenne en tenant compte de leur représentativité et de leur
implication effective dans la campagne », énonce l’organisme. Scores au
précédent scrutin ou sondages entrent ainsi en ligne de compte. Le PCF entend
faire valoir sa représentativité, via les deux groupes qu’il compte au
Parlement, ses 7 000 élus locaux, ses eurodéputés… « Nous sommes aussi la seule
force politique de gauche à avoir rejeté tous les traités européens, la seule
liste à l’image de la société française et à pouvoir faire entrer une ouvrière
au Parlement européen, insiste Ian Brossat. Notre voix ne peut être remplacée
par une autre. »
Julia Hamlaoui
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