71 ans de déni du droit international !
Aujourd’hui,
le 15 mai, les Palestiniens commémorent la Naqba, la «catastrophe»: il y a
soixante et onze ans, le lendemain de la déclaration unilatérale d’indépendance
d’Israël, les Palestiniens étaient expulsés de leurs villages, de leurs
maisons, 800 000 devenaient des réfugiés et des exilés. Environ 500 de leurs
villes et villages ont été détruits et 700 sont passés sous contrôle israélien,
17 000 km² de terres leur ont été confisqués. Des massacres qui ont coûté la
vie à 15 000 d’entre eux ont été perpétrés par la toute nouvelle armée
israélienne.
Un an après,
le 11 mai 1949, l’État d’Israël est reconnu par l’Organisation des Nations
unies, alors qu’il a fallu attendre 2012 pour que l’État de Palestine obtienne
le statut d’ «État non-membre» de l’Assemblée générale de l’ONU.
Avec la loi
«État-nation», adoptée en juillet 2018, Israël avait déjà démontré qu’il avait
renoncé à afficher une volonté de paix puisqu’il institutionnalisait un État
d’apartheid qui existait déjà de fait : l’hébreu devient la seule langue
officielle, Jérusalem, même Jérusalem-Est, devient la capitale d’Israël, le
développement des colonies juives est présenté comme d’intérêt national et doit
être encouragé mais surtout ce texte définit Israël comme étant «l’État
national du peuple juif où est appliqué son droit naturel, culturel, religieux
et historique ainsi que son droit à l’autodétermination», faisant ainsi de 20%
des citoyens d’Israël des sous- citoyens. Les progressistes israéliens, parmi
lesquels le Parti communiste israélien, condamnent cette loi.
Après les
élections israéliennes du 9 avril dernier, Benyamin Netanyahou doit présenter
le nouveau gouvernement. Il a déjà promis l’annexion pure et simple de toutes
les colonies en Cisjordanie occupée et l’accaparement de la zone C.
"L’impunité dont jouit Israël auprès de la communauté internationale
doit cesser"
Depuis le 2
mai, des raids israéliens sur la bande de Gaza ont été ordonnés par Benyamin
Netanyahou, «ces frappes massives» étant présentées comme des représailles aux
tirs de roquette venant de Gaza. L’Union européenne a rappelé que «seule une
solution politique peut mettre un terme à la violence». Cette violence a fait
entre le 2 et le 6 mai 4 victimes civiles israéliennes ainsi qu’au moins 23
morts et plus de 150 blessés du côté palestinien. La France a condamné les tirs
de roquette palestiniens mais n’a fait aucune référence au blocus de Gaza qui
conduit toute une population au désespoir.
Le soutien
irresponsable du gouvernement Trump bafouant, une fois de plus, le droit
international conforte Israël dans sa course mortifère. L’impunité dont jouit
Israël auprès de la communauté internationale doit cesser. L’Europe et
particulièrement la France doivent s’engager fortement et nettement pour que
les Palestiniens puissent accéder à leur droit à l’autodétermination et que les
droits humains soient respectés.
Il est temps
que le président de la République française reconnaisse l’État de Palestine et
exige des sanctions contre un gouvernement qui se met hors la loi. Sans
attendre, le gouvernement français doit mettre fin à la coopération militaire
avec Israël.
Il faut
envoyer au Parlement européen un maximum d’élus qui soutiendront la lutte pour
les droits du peuple palestinien. Les candidats de la liste «Pour l’Europe des
gens, contre l’Europe de l’argent», conduite par Ian Brossat, s’engageront en
faveur de la mise en place de mesures excluant les colonies et les entreprises
participant à la colonisation de toute relation entre l’Union européenne et
Israël, notamment en demandant la suspension de l’accord UE-Israël, tant
qu’Israël ne respectera pas les résolutions des Nations unies. Ian Brossat a
déclaré: «Mon engagement durant ce mandat s’inscrira comme la continuation du
travail mené par les députées et députés issus de notre famille politique –
Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat, Marie-Pierre Vieu et, plus avant
encore, Francis Wurtz.»
Mathilde
Caroly
membre de la commission des relations internationales du PCF
responsable du Collectif pour une paix juste et durable
entre Palestiniens et Israéliens du PCF
membre de la commission des relations internationales du PCF
responsable du Collectif pour une paix juste et durable
entre Palestiniens et Israéliens du PCF
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