Contre le tandem Macron-Le Pen : Ian Brossat ! ‘Patrick Le Hyaric)
Ceux qui,
Président de la République en tête, ont placé l’extrême droite sur un piédestal
au cours de cette campagne pour l’élection des députés européens porteront une
lourde responsabilité devant l’Histoire.
Ce n’est pas
l’avenir de la construction européenne qui les préoccupe, mais la mise en place
d’une stratégie pour sauver les puissances d’argent et tenter d’enfermer nos
concitoyens dans une venimeuse tenaille qui bouchera pour longtemps toute
perspective d’amélioration de la vie des gens et de transformation écologique
pour sauver l’humanité des périls qui la menacent.
Ceux qui, au
lendemain du second tour de l’élection présidentielle, ont
théorisé l’effritement de l’extrême droite sont les mêmes qui, depuis,
n’ont cessé de lui donner de l’oxygène. Jusqu’à ces derniers mois où le
complexe médiatico-politique s’est jeté corps et âme dans une entreprise
d’assimilation du mouvement des gilets jaunes à l’extrême droite, comme pour
signifier que cette dernière était le vote naturel d’une France en colère, elle
qui n’a jamais défendu ni l’augmentation de la rémunération du travail, ni
combattu les paradis fiscaux pas plus que le glyphosate, et encore moins
soutenu les organisations syndicales .
Et, depuis
quelques jours, ceux-là même qui réclament une armée européenne sous
commandement de l’OTAN, qui ont approuvé le traité de libre-échange avec le
Canada, s’apprêtent à en signer un nouveau avec les USA, qui ont bradé une
partie d’Alsthom à General Electric, applaudi à la fusion Bayer-Monsanto,
laissé l’Union européenne devenir le terrain de jeu profitable aux
multinationales nord-américaines du numérique, courbé l’échine devant l’extra
territorialité du droit états-unien, et ne disent mot quand le Président des
Etats-Unis se dresse contre la création d’un Etat palestinien, font mine de
découvrir que l’envoyé spécial de M. Trump est le conseiller politique des
extrêmes-droites en Europe.
Ces
dangereuses patte-pelus(1) seraient bien plus crédibles si elles avaient agi
pour défendre les intérêts européens, solidarisant les travailleurs et les
populations, au lieu d’encourager par tous les moyens la concurrence délétère à
l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne. Le président de la
République serait plus crédible si à la table du Conseil européen il ne signait
pas les mêmes texte que MM Salvini et Orban, s’il n’avait pas abandonné les
migrants de l’Aquarius à leur sort, et s’il ne soutenait pas le recul des
crédit du Fonds social européen au profit d’un embryon d’armée européenne et
d’une police nouvelle chargée de chasser les réfugiés au large de la
Méditerranée.
Ce sont ceux
qui nient le pluralisme politique dans cette campagne qui ont à la fois
affaibli l’idée européenne et fait le lit de l’extrême droite.
Ce sont eux
qui ont refusé le verdict du référendum de 2005 et cachent aux yeux des
citoyens que le fameux pacte budgétaire qui organise les actuelles politiques
d’austérité n’a plus de validité juridique.
Ce sont eux
qui ont concocté une mécanique médiatique infernale qui valorise la parole
d’extrême droite en minimisant les voix alternatives.
Ce jeu
politicien, dont l’objectif est de roder le numéro de duettiste en vue de la
prochaine élection présidentielle, n’est pas seulement une impasse. Il porte en
lui les germes du renforcement de la guerre économique, l’inquiétant cliquetis
des armes et la victoire possible de ceux que l’on prétend combattre, comme
déjà chez certains de nos voisins. Cela mérite que chacun regarde de plus près
ce qui se jouera dans les urnes dimanche ; regarde de plus près la liste
conduite par Ian Brossat pour une Union des peuples libres et solidaires,
condition du progrès social, démocratique et écologique sur notre continent.
Une liste qui, en dépassant le seuil de 5%, renforcera toute la gauche et qui
contribue dès aujourd’hui au bénéfice de tous à lui redonner couleurs et
valeurs.
Chacune,
chacun peut utiliser ce vote le plus résolument anti-Macron et anti
extrême-droite. Les actes du Parti communiste parlent pour lui. Il a été la
seule force politique à avoir rejeté tous les traités ultralibéraux, notamment
celui de Maastricht.
Un ouvrier
qui hésite encore, un employé qui aspire à vivre mieux, un cadre soucieux de
l’efficacité sociale et écologique, un paysan qui n’en peut plus de la baisse
des prix, un créateur attaché à l’exception culturelle, un militant de la paix,
un retraité, un gilet jaune qui s’est mobilisé pour la justice sociale et
fiscale et pour que la voix des humbles soit entendue et écoutée, dispose
dimanche prochain d’une liste qui lui ressemble et qui rassemble en son
sein des candidates et candidats issus du monde du travail et de la création,
celle de Ian Brossat.
Il reste
encore quelques heures pour faire exploser le scénario concocté à l’Elysée et
au château de Montretout. C’est de notre avenir dont il est gravement question.
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