« ANTISYSTEME », LE BILLET DE MAURICE ULRICH DANS L’HUMANITE DE DEMAIN MARDI
Elle n’a besoin de
personne, même pas de Steve Bannon. Elle ne connaît plus personne et a déjà
oublié l’ex-vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, qu’elle
embrassait il y a peu. Marine Le Pen perd la mémoire, ou elle a une tête de
linotte.
Steve Bannon « est
à Paris pour des affaires. Ça n’a strictement rien à voir avec la campagne », quand
bien même, dit-elle, « c’est un conseiller politique qui est
remarquablement intéressant ». Certes. Un homme qui s’est affirmé comme
l’un des idéologues les plus influents de l’extrême droite américaine et des
Tea Parties, favorable aux thèses de la supériorité blanche, ex-stratège de
Trump, ne peut pas être totalement mauvais pour la présidente du Rassemblement
national, qu’il considère comme une « héroïne du temps présent ».
D’ailleurs il est
antisystème et « du côté du petit peuple », dit-il. La preuve,
cet ancien banquier d’affaires de la banque géante Goldman Sachs n’occupe à
Paris qu’une modeste suite du palace Bristol à 8 000 euros la nuit. On a
des habitudes.
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