« NEUTRE », LE BILLET DE MAURICE ULRICH !
On ne s’attendait certes pas à voir de nouveau dans le ciel des banalités
une vieille lune ressurgie de l’océan des platitudes où on la croyait noyée
depuis des décennies.
Eh bien, si. Il y a, nous dit dans un récent débat une de nos consœurs,
journaliste au Parisien, « une presse neutre » qu’elle
incarne. Soit donc une presse libre des passions et des conflits, des
idéologies et des simples points de vue (de l’argent, aussi ?), qui détient la
vérité en planant au-dessus des eaux.
On en vit une confirmation dès le lendemain, dans l’éditorial du même
journal, à propos du « grand débat », et titré « Encourageant ». « Constat
lassant que celui de ces partis politiques, toutes obédiences confondues,
fossilisés dans leur posture et ne s’enthousiasmant qu’à l’idée de tout
renverser sans jamais faire une proposition. »
Cela quand, grâce au débat, donc, lancé par Emmanuel Macron, « des
pistes se dessinent ». La neutralité, c’est quand on relaie la
communication du pouvoir. Il fallait juste le dire, chère collègue, on se
serait mieux compris.
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