« LUMIÈRES », LE BILLET DE MAURICE ULRICH DE DEMAIN, MARDI 15 JANVIER
« Pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de
la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni
de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque
chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois
censeurs » , écrivait Beaumarchais dans le Mariage de Figaro quelque
temps avant la Révolution.
Visiblement inspiré par l’esprit des Lumières, c’est
à une même liberté de parole que pense sans doute Emmanuel Macron dans sa
lettre aux Français pour l’ouverture de son grand débat. Pourvu que l’on ne
parle ni de l’impôt sur la fortune, ni de la taxation du capital, ni du Smic et
plus généralement de l’augmentation des salaires, ni de l’évasion fiscale, ni
de la remise en cause du Code du travail, ni de la politique qu’il entend
poursuivre sur les retraites et sur l’assurance-chômage dont on a déjà une petite
idée, on pourra parler de tout avec le concours de deux ou trois ministres.
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