« L’ALBATROS », LE BILLET DE MAURICE ULRICH DANS L’HUMANITE DE DEMAIN MARDI
Gilles Le Gendre, le président du groupe LaREM à l’Assemblée nationale, ne
voit pas où est le problème avec les violences policières. « Quand on
crée des situations comme ça, a-t-il dit hier matin sur France Inter, on
ne s’en sort pas uniquement par de bonnes paroles. » En effet, 94
blessés graves chez les gilets jaunes, une utilisation d’armes potentiellement
létales dénoncée par le
Défenseur des droits Jacques Toubon, cinquante signatures d’intellectuels
et de politiques dans une tribune publiée dans Le Monde, un
collectif contre « les violences d’État », de multiples
témoignages, c’est, comment dire, un peu plus que des bonnes paroles.
Mais, attention, « oui, il y a eu des blessures très graves, mais
ne sombrons pas dans la caricature ». Non, non… Il faut se rappeler
peut-être que Gilles Le Gendre estimait, il y a quelque temps, qu’à la
République en marche « nous avons sans doute été trop
intelligents ». Ça doit être ça. Comme l’albatros de Baudelaire, ses
ailes de géant l’empêchent de penser.
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