« Un choix », l’éditorial de Maurice Ulrich !
Nous y sommes. Mais qui, en
cette journée qui s’annonce historique saurait dire ce que sera le cours des
choses? C’est une bonne raison de revenir à l’essentiel. Deux ans et demi après
son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a créé les conditions d’une crise
sociale majeure. Les commentateurs les mieux en cour pourront bien inventer
tout ce qu’ils voudront en calomniant les grévistes, en dénigrant les
syndicats, la réalité est simple. Personne ne fait grève par plaisir, c’est, pour chacune et
chacun, cheminot, infirmière, prof, un choix grave, une décision lourde, prise
en toute responsabilité et qui n’est pas sans conséquences sur le quotidien.
Dès son élection les choix d’Emmanuel Macron sont allés contre
la cohésion nationale.
D’abord, les riches abusivement valorisés comme des premiers de cordée! Il n’en est rien. Un profond sentiment d’injustice face à des inégalités qui n’ont cessé de se creuser en rendant la vie des plus modestes toujours plus difficile, s’est diffusé dans le pays, dans les consciences. Il s’est exprimé avec les gilets jaunes. Aujourd’hui avec la question des retraites il est clair que le prix et l’objectif de cette politique de classe, c’est la remise en cause du modèle social que nous partageons encore, fondé sur les ambitions en péril de la république.
D’abord, les riches abusivement valorisés comme des premiers de cordée! Il n’en est rien. Un profond sentiment d’injustice face à des inégalités qui n’ont cessé de se creuser en rendant la vie des plus modestes toujours plus difficile, s’est diffusé dans le pays, dans les consciences. Il s’est exprimé avec les gilets jaunes. Aujourd’hui avec la question des retraites il est clair que le prix et l’objectif de cette politique de classe, c’est la remise en cause du modèle social que nous partageons encore, fondé sur les ambitions en péril de la république.
Plus que tout autre avant lui, Emmanuel Macron a renversé les
termes même du contrat républicain lequel implique tout simplement de servir le
peuple. Pour lui et ses barons, le peuple est le gêneur, les salariés sont un
poids, les syndicats un obstacle. «Nous ne sommes pas dans le même camp,
Madame». La phrase du Préfet Lallemand en dit long. On entend répéter qu’il
faudra bien à terme financer les retraites. Les solutions existent qui reposent
sur la justice sociale, la réduction des inégalités, la contribution des
revenus financiers et la progressivité des impôts. Dès ce matin, le président
de la République et le gouvernement vont être placés devant le choix qu’ils ont
tenté jusqu’alors d’éluder. Prolonger la crise ou changer de cap.
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire