Conseil Municipal : Intervention de Sofia Dauvergne. "Permis de diviser et de louer"
Conseil
Municipal du 4 décembre 2019
Intervention: Sofia
DAUVERGNE ,Conseillère Municipale PCF, Présidente du Groupe
« Romainville Ensemble »
Délibérations : Permis de Diviser et Permis
de Louer
Mesdames, Messieurs les Conseiller-e-s,
cher-e-s collègues,
Ce
soir nous devons échanger et adopter les 2 délibérations concernant le permis de
Diviser et le Permis de Louer, 2 dispositifs qui découlent des Loi Elan et Loi Alur, dont je
rappelle ici nos interventions pour dénoncer les attaques faites au logement
social et aux HLM notamment les effets néfastes du regroupement des Offices ou
la vente des logements HLM.
Ces
deux dispositifs proposés dès 2016 doivent permettre notamment de lutter contre
les marchands de sommeil et la location de logement indigne, par exemple, la
chambre de bonne à 14 m², on autorise toutefois encore aujourd'hui un 17 m².
Le
Permis de diviser pour
faire face au développement récent de division de
pavillons ou de logements existants. Non contrôlé. Cette mesure est un contrôle préalable par la collectivité
des travaux conduisant à la création de plusieurs logements. Ce permis
intervient lors du dépôt d’une demande de travaux.
Le
Permis de louer quant à lui permet sur des secteurs
délimités par la commune soumis à une
obligation préalable de mise en location. Notons que le permis de louer ne règle pas tous les
problèmes du mal logement et notamment les situations de sur-occupation.
Au
niveau local, le permis de louer et le permis de diviser peuvent être des
outils efficaces, lorsque, dans un secteur, il y a une forte présomption
d’habitat indigne. Cela permet d’enrayer un phénomène de propagation du
phénomène et de tenir avertis les futurs bailleurs indélicats. Le permis de
louer et le permis de diviser peuvent également être articulés. Ceci afin
d’appréhender les situations dans lesquelles la division ne s’accompagne pas de
travaux soumis à une autorisation d’urbanisme, permettant à la collectivité
d’agir en amont.
En
avril 2019 un dispositif expérimental et non pérenne a été annoncé avec la possibilité pour les communes de faire des
travaux, payés à 100 % par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Des
collectivités l'expérimentent avec des petits propriétaires privés à condition
qu'en échange de la remise en état du bien par l’Anah, Ils acceptent de louer à
des tarifs sociaux.
Aujourd’hui
le bilan est très nuancé sur le renforcement de la lutte contre l’Habitat
indigne.Peu de collectivités ont mis en place le permis de louer.
Parmi
les raisons évoquées pour expliquer ce faible essor du dispositif, des
démarches relativement lourdes (visites sur place, gestion des autorisations…),
une surcharge de travail, la complexité
des procédures et enfin le coût. La question des
moyens humains et financiers ne peut être ignorée. Le traitement de
l’habitat indigne implique d’importants moyens budgétaires : traitement des
relogements, réalisation des travaux d’office et d’importants moyens humains
notamment pour les opérations de contrôle des mesures adoptées (permis de
louer, permis de diviser).
Pour
notre part, il est évident qu’il faut lutter contre le marchand de sommeil et
l’habitat indigne, mais ses mesures qui, aujourd'hui, ne se sont pas accompagnées de la
construction de logements sociaux ou accessibles supplémentaires entraînent une
légalisation du logement précaire et l’incitation à davantage de spéculation.
Nous
sommes au regard de nos observations plutôt favorable à cadrer sur notre
territoire les conditions de location
toutefois nous nous abstiendrons sur le permis de diviser qui sans moyen
financier pour sa mise en œuvre peut contribuer à la dégradation de l'offre de
logement.
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