« COUPS BAS ET PROPAGANDE », L’ÉDITORIAL DE MAUD VERGNOL DANS L’HUMANITÉ DE CE JOUR !
Intox à foison, mauvaise foi, manipulations grossières et autres exercices laborieux de « pédagogie » : les macronistes se débattent comme de beaux diables pour tenter de convaincre les opposants à leur contre- réforme des retraites de pointer au boulot le 5 décembre. À J – 3 d’une mobilisation qui pourrait s’avérer historique, le gouvernement, aux abois, a même sorti l’artillerie lourde, chaque ministre reprenant de manière plus ou moins heureuse « les éléments de langage » dictés par l’Élysée.
Ainsi, échouant à convaincre des bienfaits
prétendus de son projet, le président de la République fait mine de s’étonner
d’une « mobilisation massive contre une réforme dont on ne connaît pas les
termes exacts ». Et pour cause, il n’a cessé de jouer la montre pour garder le
maximum de cartes dans son jeu. « Le texte de loi n’est pas encore écrit »,
persiflait dimanche Gérald Darmanin, en service commandé, comme si le rapport
Delevoye n’existait pas. Comme si l’exécutif n’avait jamais fait part de son
intention de liquider le système par répartition pour une ouverture à la
capitalisation, dont nous démontrons aujourd’hui les ravages là où elle a été
mise en place partout dans le monde.
Le ministre de l’Action et des Comptes publics
prétend que sa réforme (donc elle existe bien…) « sauvera le système des
retraites et mettra fin à des inégalités entre Français ». C’est tout le
contraire qui se passera, comme nous continuerons de le prouver point par point
dans nos colonnes. D’ailleurs les Français ne sont pas dupes : 64 % ne font pas
confiance à Emmanuel Macron pour changer le système de retraites. « Nous
n’échouerons pas, la réforme se fera », s’avance pourtant Gérald Darmanin, dont
l’arrogance cache mal l’inquiétude de la majorité qui sent le pays se lever.
Comme à chaque fois que la peur change de camp, le matraquage sera violent, à
grand renfort médiatique et ses pénibles marronniers sur la grève qui «
pénalise les Français », étant entendu que les grévistes ne sont pas français…
La bataille culturelle s’annonce aussi vive que dans la rue.
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