« La conjugaison de la brutalité et de l’injustice », l’éditorial de Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de ce jour !
Les enseignants
savent à quoi s’en tenir. La Réforme Macron serait un véritable massacre pour
leurs retraites, avec une perte de 300 à 900 euros par mois, de quoi faire
basculer dans la pauvreté des centaines de milliers de pédagogues déjà mal
payés et mal traités par leur ministre. On peut d’ailleurs s’étonner que les « grandes
médias n’en fassent pas plus cas. En effet, leur situation est un véritable
révélateur de l’objectif du système à points vanté par Jean-Paul Delevoye at du
sort qui attend la grande majorité des salariés.
« Ils
ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », écrivait La Fontaine. Les
fonctionnaires territoriaux, les cheminots, les hospitaliers, les travailleurs
du privé aux carrières hachées, les femmes qui ont dû recourir à des congés
pour élever leurs enfants ou à des temps partiels, les précaires, les chômeurs…Sauf
à travailler jusqu’au trépas, 80% des salariés verraient l’horizon de leur
retraite repoussé et assombri.
Les tontons
flingueurs du gouvernement peuvent bien multiplier les sorties brutales, les
mensonges avérés ou les déclarations évasives, l’opinion publique est en train
de mesurer ce qui se trame derrière les simulacres de concertation : une
injustice de très grande ampleur. Loin de réparer les accrocs causés par les
réformes successives à notre système de répartition, la réforme Macron menace
son existence et prépare le terrain aux appétits du privé sur le magot
constitué par nos cotisations.
L’Élysée
s’efforce d’ailleurs d’étouffer le débat sur une réforme alternative qui
améliorerait le financement du système et le sort des retraités en faisant
cotiser les gigantesques profits financiers qui ne versent pas un centime alors
qu’ils prélèvent une lourde dîme sur le travail. « Selon que vous serez
puissant ou misérable… », concluait La Fontaine. Mais au Palais, on s’inquiète
vivement que « les jugements de cour » ne puissent s’imposer si
grèves et manifestations se conjuguent pour les refuser, le 5 décembre et
après.
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