Coronavirus/Macron : réaction du secrétaire national du PCF
L'heure est à
la mobilisation nationale pour délivrer la réponse la plus efficace face à la
crise sanitaire et à la crise économique exceptionnelles que nous affrontons.
Les flottements
de ces dernières heures sur les décisions à prendre ne doivent pas fragiliser
la capacité d'action de l'État.
Les annonces
du Président de la République supposent aussi des engagements
précis que les services publics, notamment ceux de la santé,
attendent depuis longtemps ! Les annonces de ce soir impliquent donc de
remettre en cause les politiques d'austérité.
La fermeture
des établissements scolaires et universitaires ou le report des soins non
essentiels ne pouvaient plus être différés. Mais aucun engagement précis n'est
annoncé en moyens humains et financiers concernant la crise sanitaire
contrairement à d'autres pays comme l'Italie ou le Royaume uni qui ont annoncé
mobiliser plusieurs dizaines de milliards d'euros. Et aucune mesure structurelle
n'est engagée sur le plan économique.
Coordonner et
financer la réponse sanitaire
Notre système
de santé public, déjà sous tension, a besoin de moyens pour protéger ses
personnels et pour élargir ses capacités d'accueil des patients atteints de coronavirus.
Le Président de la République annonce qu'il prendra les mesures nécessaires
« quoi qu'il en coûte ». Aux actes ! Les personnels de santé
sonnent l'alarme depuis des mois ! De même, dans encore beaucoup de
territoires, les médecins et les infirmières libéraux, les personnels de
secours comme les pompiers, les laboratoires sont en attente du matériel tel
que les masques pour se protéger et protéger les patients ou pour réaliser les
tests épidémiologiques. La puissance publique doit demander aux hôpitaux privés
de se mettre à la disposition de la nation.
Des mesures
structurelles fortes pour faire face à la crise économique
Une crise
financière historique, elle aussi d'ampleur mondiale, est en cours. La crise
sanitaire en est le catalyseur et non la cause. Ce sont les politiques
monétaires et néolibérales qui en sont les principaux déclencheurs. Si des
mesures de soutien et d'accompagnement des entreprises et des salariés doivent
être mises en place rapidement, il faut donc aussi revoir les règles d'intervention
de la BCE pour que les sommes débloquées soutiennent l'économie réelle et non
la spéculation financière. Le « Pacte de stabilité » budgétaire
européen doit être abandonné. Les secteurs stratégiques du pays doivent être
protégés. Nous demandons enfin le report de la réforme de l'assurance chômage
dont l'entrée en application est prévue pour le 1er avril.
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire