49-3 : " Le Parlement devient une fiction " !
Le
gouvernement Macron/Philippe vient de décider de dégainer le 49-3 en tentant de
faire porter la responsabilité d’une telle décision sur l’obstruction qui
serait celle des Député-e-s communistes et Insoumis. Face à l’omnipotence du camp
majoritaire, les élus d’opposition n’ont pour seules armes que leur droit
d’amendement. C’est encore trop. Contester ce droit, ou dicter les bonnes
manières de l’exercer, cela revient à nier l’existence d’une opposition.
Mais
qui a décidé que le débat devait absolument être clos le 3 mars ? Comment
peut-on bâcler la réforme des retraites en 15 jours alors que 6 semaines auront
été consacrées au débat sur le projet de loi relatif à la communication
audiovisuelle ? En quoi serait-ce déraisonnable de débattre quelques
semaines de plus d’une réforme inédite depuis 1945 et destinée à transformer
pour les décennies à venir » notre système social.
Si
le 49-3 a été largement utilisé par des gouvernements de droite et socialiste,
jamais ils n’ont porté sur un sujet qui engage l’avenir solidaire de toutes les
générations, jetant par-dessus bord les grandes avancées issues du Conseil
national de la Résistance.
Par
ailleurs comment ne pas noter que c’est grâce aux questions posées par les
groupes communistes et insoumis que quelques lièvres ont été soulevés, et sans
que de sérieuses réponses leur soient apportées : Ainsi le projet de
réforme ne répond nullement aux questions simples que se posent nos
concitoyens : « Quand pourrons-nous bénéficier de notre retraite ?
À quel âge ? Quel en sera le montant ?
En
l’état il :
·
Ne donne pas la valeur du point.
·
Invente de toute pièce l'indicateur, inconnu de l'INSEE, qui
permettrait de le calculer.
·
Ignore les critères de pénibilité.
·
N'envisage pas sérieusement les compensations des pertes de
retraite pour les fonctionnaires ni pour les femmes ayant eu plusieurs enfants.
·
Ne précise pas réellement l'âge d'équilibre, 64, 65, 67
ans ?
·
N'explique aucunement comment la réforme sera équilibrée et
financée.
·
Ne dit pas quel sera le coût de la période de transition.
·
Ne fournit aucun simulateur permettant à tout un chacun de
prévoir sa retraite.
·
Ignore par avance les éventuelles conclusions de la commission
sur le financement que sa majesté a elle-même mis en place.
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