Les nominations à la tête des institutions européennes : l’Europe libérale vers l’abîme
Les réunions du conseil des chefs d’Etat
et de gouvernement de l’UE ont dans la douleur fait la proposition qu’Ursula
von der Leyen, proche d’Angela Merkel et promotrice d'une Europe de la défense
liée à l’OTAN, préside la Commission Europe, et que Christine Lagarde prenne la
tête de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les dirigeants européens ont également nommé Charles Michel, le
premier ministre belge d’un gouvernement en faillite après avoir gouverné
pendant quatre ans avec les nationalistes flamands de la NVA, à la présidence du
Conseil européen.
Si nous pouvons nous féliciter avec
d’autres de la nomination de femmes à des postes de responsabilité, nous ne
pouvons qu’être très inquiets de leurs objectifs politiques pour continuer à
mettre en œuvre cette politique de concurrence libre et non faussée, de
libéralisation totale de l’économie, d’effacement total de la souveraineté des
peuples.
Ces petits arrangements entre libéraux
ont encore une fois choisi de mettre de côté la voix des peuples qui exigent
une autre construction européenne, plus sociale, plus écologiste et
respectueuse des souverainetés des peuples et des nations. Le président de la
République a délibérément choisi de s’allier avec le PPE et les députés les
plus libéraux du Parlement européen. Dans la foulée, en totale contradiction
avec ses coups de mentons médiatiques, il accepte la signature de traités de
libre échange dont celui du MERCOSUR, le pire que l’UE ait signé depuis son
existence !
Il accepte en plus la nomination à la
Présidence de la commission européenne celle qui a été la ministre de La
Défense Allemande, celle qui rêve de mettre en place une armée européenne de La
Défense entièrement sous la tutelle de l’OTAN, privant totalement chaque pays
de déterminer sa propre politique en matière de défense. C’est grave pour
l’avenir de la Paix, pour les peuples qui attendent de l’Europe et de la France
une voix forte face à celle des États Unis.
Plus que jamais et avec nos alliés
européens, de la GUE-NGL, du PGE, du Forum européen des forces progressistes,
écologiques et de gauche, le PCF est déterminé à mener la lutte contre ceux qui
envoient l’Europe dans l’abîme de l’austérité et dans le chaos de l’ethnicisme.
Les peuples et les nations d’Europe ont besoin d’autres coopérations, pour
lutter contre la crise climatique et contre l’évasion fiscale, pour la défense
des droits des travailleurs.euses, pour la lutte contre les discriminations et
pour l’égalité femmes-hommes, pour la paix et la sécurité collective.
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