Baccalauréat 2019 : le ministre n’est pas au-dessus des lois !
Aujourd’hui, lycéennes et lycéens
reçoivent les résultats du baccalauréat. Mais dans un grand nombre de cas, ces
résultats sont faux : les notes affichées ce matin sont le résultat de tripatouillages
illégaux, imposés aux jurys par un ministre sans scrupule. Pour sauver sa
réforme, Blanquer a saboté le baccalauréat. Son attitude est
irresponsable.
Ce qui s’est passé hier dans de nombreux
jurys de bac est extrêmement grave. Un ministre prêt à tout pour imposer sa
politique a sciemment contraint des fonctionnaires à adopter des pratiques
illégales : invention de notes, calculs farfelus, substitution de
l’administration aux jurys souverains… Le PCF est aux côtés des jeunes et des
familles qui refuseront ces tripatouillages, et se battra pour faire
reconnaître le scandale de cette rupture d’égalité.
Depuis des mois, enseignantes et
enseignants tirent la sonnette d’alarme : notre système éducatif est au
bord de l’explosion, il n’a plus les moyens d’assurer ses missions ; les
réformes imposées par le ministre Blanquer détériorent les conditions
d’éducation et aggravent les inégalités. Depuis des mois, ils et elles se
battent pour préserver l’ambition égalitaire et le caractère national du service
public d’éducation. Depuis des mois, ils et elles sont ignorés, méprisés,
insultés par leur ministre et subissent une répression sans précédent. Ces
enseignantes et enseignants sont l’honneur de la fonction publique. Ils et
elles peuvent compter sur le PCF : nous sommes à leurs côtés dans leur
bataille pour l’école, et nous sommes mobilisés pour défendre leur liberté
d’expression et leur droit de grève.
Dans l’intérêt des lycéennes et des
lycéens d’aujourd’hui et de demain, et de toute la société, il faut mettre fin
à la crise en écoutant les acteurs de l’éducation. C’est pourquoi nous
combattons, aux côtés des familles et des acteurs de l’éducation mobilisés, les
réformes rejetées par les instances représentatives de la communauté éducative
(CSE, CNESER) : la loi dite « école de la confiance », des
réformes du lycée et du baccalauréat et de la loi ORE (Parcoursup).
La crise que traverse l’éducation
nationale est sans précédent. Nous appelons tous les acteurs de l’éducation –
personnels, familles, jeunes –, toutes les forces de progrès à se
rencontrer au plus vite pour organiser ensemble des États généraux de
l’éducation. Avec eux, nous entendons ainsi travailler à une réforme
progressiste de l'éducation, que devra porter une nouvelle majorité politique
dans ce pays.
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