Commandement militaire : Macron à la course aux armements et à la « guerre des étoiles »
Ce 13 juillet, le discours aux armées du
Président de la République a marqué un nouvel infléchissement guerrier et
atlantiste de la politique militaire française.
Officiellement, la création en septembre
prochain d’un « Grand commandement de l’espace », le renouvellement
du parc des satellites français, ou le lancement du nouveau sous-marin
nucléaire d’attaque s’inscrivent dans la perspective d’une future défense
européenne. En pratique, celle-ci n’est que l’alibi d’une adaptation sans cesse
plus poussée d’Emmanuel Macron à la course aux armements et à la « guerre
des étoiles » initiées par Donald Trump.
La présence, le 14 juillet, au côté du
chef de l’État, du secrétaire général de l’Otan, la nomination à la tête de la
direction des affaires politiques et de sécurité du ministère des Affaires
étrangères d’une figure du néoconservatisme à la française, les postures
belliqueuses adoptées récemment à l’égard de la Russie ou de l’Iran, vont
toutes dans ce sens.
De même, l’annonce de la constitution
d’un commandement militaire dédié à l’espace ne fait qu’emboîter le pas à
l’administration nord-américaine. Elle remet en cause le Traité international
de l’espace, pourtant signé par la France et les États-Unis, lequel en son
article 4 prohibe la mise en orbite d’armes nucléaires ou de destruction
massive. À l’inverse, les annonces présidentielles s’inspirent de l’armée de
l’espace chère à la Maison Blanche et elles aboutissent à laisser libre cours
au Space Act de 2015, qui autorise les entreprises américaines à s’emparer des
ressources de l’espace.
Non seulement la
doctrine militaire de Monsieur Macron va amputer les finances publiques de 37
milliards d’euros rien que pour la modernisation de l’arme nucléaire (inscrits
dans la loi de programmation militaire 2019-2025), alors que l’austérité saigne
déjà à blanc les services publics et le pouvoir d’achat des Français. Mais elle
entraîne notre pays dans la folle stratégie de tensions internationales mise en
œuvre par Trump.
La France doit plutôt recouvrer son
indépendance et se faire porteuse de propositions de paix. Ce qui implique
qu’elle se désengage de l’Alliance atlantique, qu’elle agisse en défense du
droit international, qu'elle signe et ratifie le Traité international
d'interdiction des armes nucléaires (TIAN), pour le respect de tous les traités
internationaux aujourd’hui violés par les États-Unis.
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