Couverture de l’autoroute A3 : « Comment madame Valls réécrit l’histoire » !
Samedi
dernier était inauguré le parc « Simone Veil ». Les habitants du
quartier, avec celles et ceux qui ont agi pour que ce projet voit le jour s’en
réjouiront. Cependant, quelle n’a pas été notre surprise en prenant
connaissance des propos tenus par madame Valls lors de cette inauguration. Nous
la citons : « Et quand je vois cet aménagement, je dois dire que je
suis fière d’avoir bataillé avec l’État ».
Madame
la Maire a peut-être bataillé, mais certainement pas avec l’État. Faisons ensemble
un bref retour en arrière, histoire de rétablir quelques vérités. C’est en
1998, dans le cadre des négociations sur le contrat de plan État-Région, et
grâce à la mobilisation de la population, qu’au titre de la requalification
urbaine, l’opération globale de couverture de l’A3 à Bagnolet, Romainville et
Montreuil fut retenue. Le coût global de l’opération figurait pour un montant
de 365 millions de francs, avec une participation du Conseil général à hauteur de
76 millions. En 2001, les études ont rapidement fait apparaître que les sommes retenues ne permettaient pas,
notamment à Romainville, d’effectuer les travaux prévus. Il manquait la
bagatelle de 100 millions de francs.
Immédiatement,
le Conseil général a fait savoir à messieurs le Préfet de région et le Président
du Conseil régional que celui-ci était prêt à accompagner l’opération pour que
le projet ne prenne pas de retard. C’est dans cet esprit et en collaboration
étroite avec Jocelyne Riou, vice-présidente du Conseil régional que nous avons
convenu d’inscrire, dans le cadre d’un contrat particulier Département-Région,
un montant de 100 millions de francs, à parité entre les deux collectivités.
Cette décision fut confirmée le 6 décembre 2001 au cours d’une réunion de
concertation, à laquelle participait madame la Maire de Romainville. Dans un
courrier (voir document joint), qui lui fut adressé le 19 décembre 2001, nous
avons tenu à préciser que l’État assumant la maîtrise d’ouvrage, il revenait à
celui-ci de FOURNIR LES ASSURANCES SUR LE LANCEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE ET
SUR LE DÉMARRAGE DES TRAVAUX. Ainsi si des retards sont intervenus, ils ne
pouvaient qu’incomber aux services de l’État.
La déclaration de projet, signée par monsieur le préfet de
la Seine-Saint-Denis, le 23 octobre 2006 est intervenue, suite à l’enquête
publique tenue en mai 2006. Dans un courrier adressé à monsieur le Préfet de
région (voir document joint), Hervé Bramy, alors président du Conseil général,
précisait que les engagements du département avaient été tenus, avec la
signature de la convention entre l’État et le Département fin décembre 2006,
prévoyant la première échéance de financement en mai 2007. Il regrettait
cependant que le début des travaux envisagés en avril 2007, pour une durée de 2
ans ne seraient malheureusement pas respectés. Il faut faire preuve de beaucoup de mauvaise
foi pour ne pas pointer les responsabilités de l’Etat dans le démarrage des
travaux.
Pourtant ce n’est pas vers l’État que madame la Maire s’est tournée.
Non, c’est le conseil général qui, depuis le début, a été sa cible privilégiée.
Allant jusqu’à manifester lors d’une
séance du Conseil départemental, en présence de quelques-uns de ses colistiers.
Alors que l’essentiel du financement aura reposé sur le Département et la
Région. Alors que si cette opération aura pu être menée à terme on le doit à l’engagement
de ces collectivités. Madame Valls, ne réécrivez pas l’histoire. Jamais vous ne
vous êtes tournée vers l’État. D’ailleurs alors que les travaux n’auront
commencé qu’en mars 2008, avec un an de retard, on ne vous a guère entendue.
C’est
vrai, nous allions oublier. Plus question de rendre le Conseil général,
responsable de tous les maux. Claude Bartolone en était devenu le Président au printemps 2007, et vous étiez l’une de ses
vice-présidentes. Pour terminer nous noterons qu’il aura fallu attendre 8
années après la fin des travaux de couverture pour voir enfin ce parc inauguré
ce samedi !
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