« Héraut et héros », le billet de Maurice Ulrich !
« Pourquoi
je descends dans la rue ? Je vous le dirai quand je le saurai moi-même, allez comprendre. Ainsi,
savez-vous pourquoi les gilets jaunes occupent les carrefours ? Pour moi,
pas vraiment. Pour eux guère davantage. »
Jacques Julliard, éditorialiste
à Marianne et chroniqueur au Figaro, où il dispose d’une page entière toutes
les semaines pour étaler la confiture de sa pensée, est, de ces journalistes
qui n’ont même pas besoin de savoir de quoi ils parlent, d’entendre ceux qui
parlent. Ils savent.
Ainsi, s’il n’a rien entendu de la colère, des
revendications, du sentiment d’injustice qui traverse l’opinion, il a tout
compris de la psychologie de base des gilets jaunes : « Les voilà
enfin sur le devant de la scène, ils passent à la télévision », et leur
ingénieuse invention, « c’est d’être les héros de cet animal fabuleux des
temps modernes qu’est l’automobile ».
Jacques Julliard, ce serait plutôt
le héraut d’un fabuleux mépris de classe de toujours et de la connerie en roue
libre.
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