Conseil municipal du 9 octobre : "Règlement intérieur des agents municipaux de Romainville". Intervention de Brigitte MORANNE
Modification du
règlement intérieur des agents municipaux de Romainville
INTERVENTION DE
BRIGITTE MORANNE AU CONSEIL MUNICIPAL DU 09 OCTOBRE 2019. « Groupe front
de gauche-Romainville Ensemble »
Le règlement intérieur d’une collectivité est un document qui
précise les modalités de fonctionnement ainsi que les règles à respecter par
les agents. Lorsque l’on souhaite modifier un règlement intérieur, il faut
suivre les mêmes étapes que lors de sa mise en place.
Il faut :
-demander l’avis au Comité Technique
-demander l’avis au CHSCT si les modifications concernent la
protection de la santé physique la santé mentale et de la sécurité des
employés. Ainsi que les conditions de travail.
-Préciser sa date d’application
A priori, toutes ces étapes ont bien été validées avant la
présentation en conseil municipal.
Les modifications qui
nous sont présentées concernent à la fois des modifications règlementaires et
des modifications de protocoles locaux. Il est aussi proposé d’adjoindre des
annexes adoptées en CHSCT au 1er semestre 2019.
S’agissant des protocoles locaux :
Je n’ai pas de remarque spécifique sur le fait de pouvoir
accoler des congés annuels aux RTT. D’autant plus que c’est une demande de la
part des agents et que cela peut leur accorder plus de souplesse dans la prise
des congés. Par contre, nous nous opposons à la suppression du régime
dérogatoire pour les agents qui ne souhaitaient pas entrer dans le dispositif
adopté en janvier 2019.
Sur la perte de badges d’accès aux locaux municipaux.
Certes, l’agent doit en informer sa hiérarchie et remplir une
déclaration de perte en DRH, mais je m’étonne de la mesure envisagée.
Y-a-t-il vraiment des agents qui perdent très fréquemment
leur badge au point d’en arriver jusqu’à la sanction disciplinaire ? Cette
procédure est-elle vraiment règlementaire ?
S’agissant des modifications règlementaires, elles concernent
2 points :
-Le congé pour invalidité temporaire imputable au service
-L’institution d’une période de préparation au reclassement
Je souhaite émettre un avis même si il s’agit de nouveaux
décrets à adjoindre au règlement intérieur.
-S’agissant du congé
pour invalidité temporaire imputable au service :
Concrètement, ce nouveau congé permettra à l’agent de
bénéficier
- De
l’intégralité de son traitement,
-
Des
avantages familiaux et des indemnités y afférents,
- Du
remboursement des honoraires médicaux et des frais directement entraînés par
l’accident ou la maladie professionnelle pendant la durée de son arrêt de
travail
- Le
temps passé en CITIS sera également pris en compte pour la détermination des
droits à l’avancement d’échelon et de grade, ainsi que pour les droits à
pension, de manière que l’agent ne soit pas pénalisé dans son déroulement de
carrière (sous condition que ces agents soient bien présentés au tableau d’avancement.)
-
Par
ailleurs, le fonctionnaire retraité pourra lui aussi bénéficier des
dispositions relatives au remboursement des honoraires médicaux et des frais.
Pour autant, sur la reconnaissance
des maladies professionnelles non inscrites au tableau, le décret prévoit que
le taux minimum d’incapacité prévisible requis est fixé à 25%, or nous savons
que certaines maladies professionnelles non encore inscrites au tableau sont
très difficiles à être reconnues. De ce point de vue, il n’y a aucune
amélioration.
-S’agissant de l’institution d’une
période de préparation au reclassement.
Ce décret comporte deux aspects
positifs concernant la rémunération.
Le fonctionnaire reste en position
d’activité et continue de percevoir le traitement lié à son grade et
ancienneté.
En cas de détachement dans un cadre
d’emplois d’un niveau hiérarchique inférieur, le fonctionnaire conserve
l’indice brut détenu dans son cadre d’emploi d’origine.
Pour autant, ce décret comporte des
carences fondamentales :
-la mise à l’écart complète des
représentants du personnel d’un dispositif qui relève pourtant des droits
fondamentaux des agents.
-L’exclusion de la commission de
réforme, la période de préparation au reclassement intervient après le seul
avis du comité médical.
Le problème actuel est que les
centres de gestion organisent un véritable plan social en mettant
systématiquement les agents inaptes à leur poste en retraite pour invalidité.
Nous pensons que pour améliorer ce
dispositif, l’état devrait donner les moyens aux collectivités de mettre en
place des actions de prévention des inaptitudes par l’amélioration des
conditions de travail, l’accès effectif à des formations qualifiantes ou de
reconversion sans attendre le constat d’une inaptitude au poste. Nous savons
très bien que certains métiers pénibles ne peuvent pas être exercés pendant
tout une carrière.
Nous nous prononcerons contre les
modifications apportées au règlement intérieur, essentiellement par rapport aux
2 points concernant les protocoles locaux.
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