MOBILISATION GÉNÉRALE POUR QUE VIVE L’HUMANITÉ (PATRICK LE HYARIC)
Patrick Le Hyaric a rappelé la place particulière de l'Humanité dans la presse
française, sans occulter les difficultés financières et
politiques qui pèsent sur l’avenir.
La mainmise de magnats à la tête de complexes industriels sur la presse
française est un poison lent pour notre démocratie. Prenant l’exemple de
Patrick Drahi, patron de SFR, le directeur de l’Humanité, Patrick
Le Hyaric, a dénoncé une opération de large ampleur qui n’est « pas sans
conséquences sur les contenus journalistiques eux-mêmes » : les annonceurs
règnent sur le contenu diffusé, et c’est la « course au clic » qui demain
rémunérera les journalistes si on n’y prend pas garde. Devant le congrès du
PCF, lors d’un des temps forts qui ont émaillé ce rendez-vous, Patrick
Le Hyaric a ainsi caractérisé une « stratégie de prédateurs » visant à
faire pression sur les secteurs industriels et économiques. Car posséder un
média et ses moyens de diffusion est un levier considérable dans l’opinion…
Un but qui ne peut
être atteint que collectivement
Dans ce contexte, défavorable à l’émergence d’autres modèles, « l’Humanité
tente de tenir toute sa place ». C’est un combat pour la dignité que portent
l’Humanité, l’Humanité Dimanche et l’Humanité.fr, a souligné Patrick
Le Hyaric. De la mise en valeur des batailles dans les entreprises
(Paprec, Arjowiggins, les Ehpad…), en passant par le soutien aux mouvements
sociaux, aux « bâillonnés », aux « invisibilisés », nos titres « de création
communiste » « appuient les luttes et les nourrissent d’analyses et de
confrontations fructueuses ». Il s’agit, selon le directeur, d’« aider à faire
germer les ferments de l’émancipation humaine ». Un but qui ne peut être
atteint que collectivement, avance-t-il, en lançant « un nouvel appel pour que
vive l’Humanité », doublé d’une « campagne de souscription et de dons ». Car
« si on ne s’occupe pas de l’Humanité, d’autres savent que ce journal et la
Fête de l’Humanité ont une valeur », prévient-il, citant le cas de l’hebdomadaire
Marianne, racheté par un oligarque tchèque « pour le prix de sa dette ». Outre
les communistes, c’est vers « tous ceux qui se préoccupent de la démocratie »,
les démocrates, les républicains, les personnalités intellectuelles, que se
porte cet appel : «Chacun peut et doit, à sa juste mesure, se faire l’avocat de
nos titres, a invité Patrick Le Hyaric. C’est l’une des conditions du
rayonnement de nos idées.»
Grégory Marin
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