« ÇÀ SERT À QUOI ?, LE BILLET DE MAURICE ULRICH !
Le nouveau patron de Medef, Geoffroy Roux de
Bézieux, a de grandes ambitions pour les entreprises et l’éducation nationale. Ce
n’est pas nouveau mais il y insistait hier dans le Journal du dimanche : « il
faut adapter davantage les formations aux besoins des entreprises. » Sauf
qu’il y a un souci : « l’image des métiers est aussi celle que donne
l’éducation nationale », et donc « nous devons travailler
collectivement, en faisant intervenir les secteurs dans les écoles ».
En
fait, il faudrait penser l’école, de la maternelle à l’université, comme une
chaîne d’hypermarchés, la foire aux bestiaux étant un peu d’un autre temps. Les
enseignants seraient pilotés par une direction patronale, soucieuse de placer
en tête de gondole les élèves répondant aux besoins des secteurs, donc, dans
une région donnée, ce qui serait très commode.
À condition bien sûr d’écarter
les mauvais produits. Imaginons qu’un élève Rimbaud se mette en tête d’écrire
des poèmes, qu’un petit malin aille écrire au tableau E=MC2… Oh là, mon petit
bonhomme, pas de çà : çà sert à quoi ?
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