« Malheur aux abstentionnistes », l’éditorial de Michel Guilloux dans l’Humanité de ce jour !
En ce
mardi, rendez-vous des élections locales et parlementaires partielles à
mi-mandat de la présidence Trump, la participation sera une clé décisive. Les précédentes,
sous la présidence Obama, avaient à peine vu un gros tiers de l’électorat se
déplacer. Face à cette échéance cruciale, Trump s’est mué en président bateleur
d’estrades, revenant au rôle qui avait entraîné sa victoire surprise aux
primaires puis au poste suprême, celui du leader populiste chauffant à blanc
ses salles pour mieux mobiliser son électorat. Malheur aux abstentionnistes,
donc.
On ne
sera que le dernier bulletin dépouillé ce qu’il en sera de son soutien
indéfectible au lobby raciste et ultra-influent des porteurs d’armes de la NRA
ou de la force des réactions nées des tueries du lycée de Parkland, ou, dans la
dernière ligne droite de cette campagne, du massacre antisémite de Pittsburgh
et des colis piégés envoyés par un de ses autres partisans extrémistes. Cette simple
et incomplète énumération indique à quel point cet homme ne craint ni la
violence, ni la haine, ni la division : il s’en nourrit. Quitte à
déstabiliser un peu plus les relations internationales dans cette quête d’un
noyau électoral le plus dur possible ; et de dénoncer le traité nucléaire
international sur les missiles nucléaires de moyenne portée, il y a quinze
jours ; ou d’envoyer15 000 soldats aux frontières pour nourrir son
combat antisémite ; ou encore de déclencher le début de ses sanctions
unilatérales contre l’Iran juste hier, à la veille du vote…
En face,
les démocrates semblent avoir appris une leçon : pour mieux combattre ses
idées et sa politique, ne pas transformer ce rendez-vous en référendum
anti-Trump. Eux aussi ont à mobiliser leur électorat, avec ce handicap :
que les gains, parmi les jeunes te les femmes, sont à aller chercher chez les
abstentionnistes. Mais la surprise, née aussi aux primaires de 2016, a continué
de grandir. La « génération Sanders » bouscule la donne. Le combat
social et antiraciste mené de front rajeunit et féminise ce côté de l’échiquier.
L’espoir et l’avenir, en commun, sont là.
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