" Le moment révolutionnaire ", l'éditorial de Pierre Chaillan dans l'Humanité de ce jour !
La 23e conférence de l’ONU
sur le climat (COP 23) s’ouvre ce lundi à Bonn, en Allemagne. Toujours le même
ordre du jour que les précédentes rencontres mondiales : la lutte contre
le réchauffement climatique. Pour le premier ministre des Îles Fidji, Franck
Bainimarama, qui présidera les discussions : « C’est le plus grand
défi que l’humanité ait jamais eu à affronter. » Et il lance, tel un
avertissement, la formule léniniste « les faits sont têtus », afin de
mettre chacun(e) devant sa responsabilité face « aux risques et périls ».
Cet avertissement n’est pas le premier et, après « l’accord historique »
de Paries, pourquoi atteindre les objectifs est-il si difficile, voire serait
un compromis ? Qu’est-ce qui coince ou bloque le développement d’autres
modes de production non polluants et décarbonés ? Est-ce une difficulté
technique ou de mise en application ?
« Ayez peur du capitalisme,
pas des robots ! » estime Stephen Hawking, le grand physicien et
cosmologiste britannique. Et il ajoute : « Si les machines produisent
tout ce dont nous avons besoin, le résultat dépendra de la manière dont ces
biens seront distribués ». Face aux défis actuels, environnementaux,
technologiques, culturels, démocratiques, ce système guidé par la course
effrénée au profit à court terme, la concurrence généralisée entre les êtres
humains et la société de consommation et du spectacle, reproduit et s’appuie
sur des rapports de classe, inégalitaires d’exploitation et de domination. C’est
cela qui bloque tout.
En ce XXIe siècle « où
le monde craque et le monde souffre, entravé par les logiques de rentabilité
financière » de ce système capitaliste « incapable de permettre l’émancipation
humaine », nous vivons un moment révolutionnaire. Car, comme le soulignait
le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, lors de son discours pour le
centenaire d’Octobre 17, « ce siècle est le premier qui va se confronter à
l’échelle de la planète toute entière, à la question du post-capitalisme ».
Et « les faits sont têtus ».
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