jeudi 30 novembre 2017
INTERVENTION DE BRIGITTE MORANNE AU CONSEIL MUNICIPAL DU
29/11/2017
GROUPE « FRONT DE GAUCHE-ROMAINVILLE
ENSEMBLE »
Approbation du rapport d’évaluation des charges
transférées à la Métropole du Grand Paris 2017
Dès 2014, notre groupe avait exprimé les dangers de la
réforme territoriale et de la création du Grand Paris.
Un projet conçu dans l’idée de réduction des dotations
financières aux collectivités et qui représente une réduction considérable de
l’action publique au service des habitants.
Une réforme adoptée au pas de charge sans débat, ni
concertation.
Il y a 3 ans, notre groupe, ici même, avait proposé
d’organiser un grand débat public avec la population argumentant le fait que
cette réforme remettait en cause le socle républicain et que cela ne pouvait se
faire dans le dos des citoyens.
La réponse avait été un refus de votre part.
Aujourd’hui notre position n’a pas changé. Nous sommes
opposés à la disparition des départements et à la création de la métropole
telle qu’elle est envisagée avec pour conséquences un éloignement des pouvoirs de décisions pour
les habitants ainsi qu’un renforcement des inégalités. Tout cela dans un flou
artistique puisque certaines compétences comme la protection et mise en valeur
de l’environnement seront transférées dans leur intégrité de droit et d’autres
compétences comme le développement économique, social et culturel,
l’aménagement métropolitain et la politique de l’habitat sont soumises à la
définition de l’intérêt métropolitain. Par conséquent, nous voterons contre le rapport
d’évaluation des charges transférées vers le grand Paris.
Conseil municipal : " Intervention de Brigitte MORANNE sur le contrat local de santé "
INTERVENTION DE BRIGITTE MORANNE AU CONSEIL MUNICIPAL DU
29/11/2017
GROUPE « FRONT DE GAUCHE-ROMAINVILLE
ENSEMBLE »
Convention pluriannuelle concernant le pilotage et la
coordination du Contrat local de Santé.
Introduit par la loi « Hôpital Patients Santé et
Territoires », les contrats locaux de Santé sont des outils de
contractualisation entre les agences régionales de santé et les collectivités
territoriales. Le contrat local de santé doit permettre de mettre en œuvre des
actions au plus près des populations portant sur la promotion de la santé, la
prévention, les politiques de soins et l’accompagnement médico-social. Un
programme d’actions pluriannuel qui est censé prendre aussi en compte les
autres facteurs ayant une incidence sur la santé et la vie des
populations : Logement, Environnement, Education, Relations sociales et
Travail. Les communes doivent donc élaborer un plan d’actions pluriannuel en
déterminant des axes stratégiques qui se déclineront sous forme de fiches
action. Par exemple : promouvoir le bien vieillir peut être un axe
stratégique et lutter contre l’isolement une fiche action.
En France, entre 2008 et fin juin 2015 près de 260 contrats
locaux de santé ont été conclus ; Les territoires qui ont pu conclure des
contrats locaux de santé s’inscrivent majoritairement dans un double
contexte :
-Une population fragile du fait de son vieillissement ou de
précarisation.
-Une accessibilité aux soins qui s’avère de plus en plus
complexe.
A partir de leur expérience, un bilan a pu être établi.
Quelles sont les plus value et les limites d’un contrat local de santé ?
Ses plu values :
D’après les animateurs des CLS, les plus value, apportées par
ces contrats sont :
-Un dispositif qui permet d’apporter une réponse aux
problématiques d’accès aux soins.
-Un dispositif de valorisation d’actions existantes et
contribuant à renforcer la visibilité de l’offre
-Un dispositif fédérateur
-un espace de concertation partagée.
Ses limites,
Les porteurs de contrat locaux de santé ont rappelé les
limites de l’exercice et du dispositif. L’essentiel des difficultés rencontrées
par les territoires porte sur :
-L’ingénierie du projet
-Le pilotage du contrat local de santé.
Si les modalités méthodologiques d’élaboration du diagnostic
préalable sont clairement définies par les Agences Régionales de Santé (ARS) et la fédération des
observatoires régionaux de santé, il n’en va pas de même pour l’ensemble du
processus d’élaboration des CLS.
Le manque de cadrage méthodologique notamment sur les
modalités d’implication des acteurs est au cœur des difficultés rencontrées par
les collectivités territoriales et leurs partenaires dans l’élaboration d’un
contrat local de santé. C’est la raison pour laquelle l’ARS IDF , depuis a mis
à disposition des animateurs un KIT méthodologique. A l’inverse, des notes de cadrage trop précises de certains
contrats locaux de santé n’ont pu laisser que de très faibles marges de
manœuvre à des territoires pour définir de manière partagée leurs priorités,
leurs ambitions.
Sur le pilotage, les animateurs de CLS ont également pu
souligner des difficultés dans le pilotage d’un projet partenarial. Les
difficultés portent avant tout sur la répartition des rôles entre les
différents partenaires (ARS-Villes) et celle des tâches entre les animateurs.
Notre ville s’est donc
engagée dans cette démarche, il y a un an pour la période 2017-2019.
Aujourd’hui et depuis le recrutement du coordinateur, l’étape du diagnostic
local de santé est en cours. Viendra ensuite la définition des objectifs et des
axes stratégiques afin de déterminer des actions. Le CLS doit tenir compte des
priorités du plan régional de santé, mais il peut aussi se construire sur de
démarches participatives locales, non seulement, avec des acteurs de santé
locaux mais aussi avec la population.
Certaines villes ont mis en place une instance de
concertation plus large autour de l’animateur territorial. Quelle méthode et
dispositifs seront mis en place pour animer le CLS sur notre commune ?
Nous souhaitons être informés de l’avancée de ce projet, des axes stratégiques
et des actions menées auprès des populations. Nous considérons que
l’élaboration du CLS nécessite de mettre en œuvre une démarche de communication
à destination de la population.
Notre groupe approuve l’ensemble de ce dossier même si nous
estimons qu’il représente un fort investissement en temps pour répondre aux
demandes de l’ARS en contrepartie d’un levier financier s’élevant à 60 000
euros soit 47% du coût financier de la mise en place du projet.
Et enfin pour conclure, les contrats locaux de santé sont
censés réduire les inégalités de territoire dans l’accès aux soins, à ce
propos, notre inquiétude est grande face au projet de loi de financement de la
sécurité sociale 2018.
Il représente pour notre société, un vrai changement.
Au-delà des mesures prises : augmentation de 2 euros du forfait
hospitalier, saignée de 4,2 milliards du budget maladie, c’est la Sécurité
sociale de 1945, ses valeurs de solidarité et d’universalité, sa cotisation
sociale qui sont remises en cause.
Le gouvernement veut non seulement imposer la continuité
dans la politique d’austérité budgétaire, mais mettre un terme à la sécurité
sociale en utilisant les PLFSS.
A cela, s’ajoute la disparition envisagée des départements, qui
aura de graves conséquences en Seine Saint Denis sur le maintien des PMI, des centres de planning familial, des
centres de dépistage, des crèches ou sur le financement des aides sociales.
Toutes ces mesures représentent un danger considérable pour
la promotion de la santé et portent un coup fatal à l’accès aux soins pour
tous.
Réponses de Salah HAMOURI aux questions de l'Humanité !
« Vous êtes notre espoir et
les porte-voix de notre résistance »
Salah HAMOURI, avocat
franco-palestinien, est embastillé par Israël depuis 100 jours, en vertu d’un
ordre de détention administrative. L’Humanité
a pu lui faire parvenir des questions par l’intermédiaire de son avocat.
(Entretien réalisé par Pierre Barbancey)
Parvenez-vous à garder le
moral ?
SALAH HAMOURI : Cela fait
longtemps qu’il ne m’a pas semblé aussi difficile de répondre à cette question.
Me retrouver pour la quatrième fois
incarcéré et cela après cinq ans et demi de liberté…cinq ans et demi pendant
lesquels j’ai bâti ma vie d’adulte, et une famille dont je suis privé depuis janvier 2016 et encore plus
aujourd’hui. J’ai entrepris un nouveau cursus universitaire et je suis devenu
avocat trois jours avant mon arrestation. J’ai, malgré tout, un bon moral. Il
existe une grande solidarité entre les détenus. Je reçois de temps en temps,
via mes avocats, des nouvelles du monde extérieur.
Çà a été particulièrement
difficile pour moi de me retrouver face à ces jeunes de 14-15 ans, emprisonnés
comme moi, vêtus de l’uniforme marron glauque des prisons israéliennes, les
pieds et les mains liées, conduits par les gardiens.
Lors d’un transfert à la prison
de Ramleh, j’ai été très touché de voir que les prisonniers sont mis dans six
cages qu’aucun être humain ne devrait jamais connaître. Dans une de ces cages,
j’ai vite reconnu un prisonnier avec qui j’ai vécu cinq ans, il se nomme Walid
Dakka. Il s’est approché de moi. Depuis notre dernière rencontre, ses cheveux
ont blanchi, ses rides se sont multipliées, ses cernes traduisent une grande
fatigue. Il a crié en me voyant : « Le Français ! Qu’est-ce que
tu fais là, pourquoi ils t’ont remis en prison ? » À ce moment, la
carte de la Palestine s’est dessinée dans mon esprit, j’ai pensé à toutes les
souffrances que subit mon peuple. Ces arrestations sont des moyens de pression
que l’occupation utilise pour nous chasser de notre terre et également pour
tenter de détruire nos vies personnelles et sociales. Toutes ces relations que
nous bâtissons sont un moyen pour tenir debout face à l’occupant. Le but de
cette occupation est clairement de vider la Palestine de ses habitants, et tout
particulièrement de Jérusalem-Est.
Comment se passent vos conditions
de détention ? Comment êtes-vous traité ?
Salah HAMOURI : Je suis dans
la prison de Néguev, avec 2400 autres prisonniers. Un grand nombre d’entre eux
sont privés de liberté depuis plus de dix ans. Il y a plus de 300 détenus
administratifs dans cette prison. Nous avons le droit de faire rentrer des
vêtements et des livres 4 fois par an, ce qui n’est pas suffisant. Nous n’avons
pas accès à la presser écrite arabe, nous n’avons qu’une chaîne télé
d’information, les autres chaînes sont uniquement des divertissements en
hébreu. L’administration de la prison met en place une politique
« douce » de torture : la torture psychologique afin de briser
les Palestiniens. Cette torture « douce » est beaucoup plus ravageuse
que la torture physique. Nous avons certes assez de nourriture et le droit de
sortir dans la cour quotidiennement, mais ce n’est pas de cela que nous avons
besoin. Nous avons besoin que cesse cette torture psychologique qui est
utilisée pour tenter de nous briser et de nous convaincre que notre combat est
vain. C’est pour cette raison qu’ils nous empêchent de recevoir assez de livres
et d’avoir accès à l’information de la région. Le fait de n’avoir qu’une seule
visite familiale par mois est également un moyen de torture d’autant plus que
celle-ci s’effectue derrière une vitre. Nous n’avons pas le droit de prendre
nos proches dans nos bras. Les familles de prisonniers souffrent aussi beaucoup
de notre emprisonnement, d’abord, par notre absence, mais également parce que
la prison est très éloignée dans le désert. Chaque visite est une véritable
épreuve pour eux. Certains prisonniers sont même privés de visites.
Quels sont vos contacts avec le
consulat de France ?
Salah HAMOURI : j’ai reçu la
visite du consul et du vice-consul de Jérusalem quand j’étais détenu au centre
d’interrogatoire Al Moskobieh, Jérusalem. À chaque audience, un représentant du
consulat a été présent et j’ai également reçu la visite du consul général de
Tel-Aviv dans la prison du Néguev. Sa première demande de visite avait été
refusée quelques jours avant. J’ai appris que les élus français qui
souhaitaient me rencontrer ne l’ont pas pu. Lors de ma précédente
incarcération, je refusais régulièrement des visites du consul ainsi que d’élus
français. C’est scandaleux que la diplomatie française se fasse ainsi mépriser
par l’occupant et ne tape pas du poing sur la table afin de permettre à l’un de
ses citoyens emprisonnés de recevoir des visites d’élus, de recevoir son
courrier et d’être bien évidemment libéré au plus vite.
Comment jugez-vous le silence des
plus hautes autorités françaises ?
Salah HAMOURI : On l’a bien
vu, lors de ma précédente incarcération, que le silence des autorités
françaises ne peut être brisé que grâce à votre solidarité. Ce silence, qui
pèse aujourd’hui, est sûrement dû au fait qu’une pression de la force occupante
et de ses soutiens est mise sur l’État français qui amène le président à na pas
parler de ma situation. Il faut que la France soit courageuse et qu’elle brise
ce silence pour me défendre et se défendre elle-même contre cette
subordination. Il est temps que la France soit de retour et soutienne les
peuples sous occupation et sous la domination des forces impérialistes. La
France doit me considérer comme n’importe quel autre citoyen français et faire
respecter fermement mes droits d’autant que plus l’État israélien, me prive de mes droits les plus élémentaires
avec cette détention administrative. La France ne doit pas se soumettre aux
pressions américaines, israéliennes, ni aux amis de Netanyahou. Elle doit
prendre une position claire pour défendre les droits des Français partout dans
le monde.
Est-ce que la campagne lancée en
France est importante pour vous ?
Salah
HAMOURI :’Enormément ! Elle me touche et elle touche également tous
mes camarades. Nous vous envoyons nos sincères salutations et tous nos
remerciements. Quand j’ai appris que, malgré la toute première décision du
tribunal (libération conditionnelle), je n’allais pas être libéré, j’étais
persuadé que le mouvement de solidarité avait déjà commencé en France. Je sais
bien que ma libération en 2011 avait été obtenue grâce à la grande et belle
mobilisation qui existait en France. Je suis emprisonné depuis 100 jours, je
peux constater les effets de la campagne, et mes avocats me témoignent qu’elle
a pris plus d’ampleur encore que la précédente ! Cette lutte que vous
menez est basée sur le long terme, et il ne faudra rien lâcher, même si cela
prend du temps, mais nos efforts finiront par payer. Cette résistance que vous
menez en France, cette solidarité qui grandit chaque jour ont dépassé les
frontières de la France et ont une résonnance énorme. Votre solidarité est le
seul moyen pour que notre souffrance soit connue dans le monde et qu’y soit mis
un terme.
Avez-vous un appel à
lancer ?
Salah HAMOURI : vous êtes un
espoir pour des milliers de gens dans les Bastille israéliennes. Il est
primordial de dénoncer ce que les autorités israéliennes font aux Palestiniens
et, en particulier, aux enfants qui sont trop nombreux à connaître les prisons
de l’occupant. Il s’agit là d’un véritable projet pour casser l’enfance
palestinienne. Vous êtes les porte-voix de notre résistance et Europe et
partout dans le monde. Soyez-en bien sûr, la prison ne sera jamais le lieu où
l’occupant pourra enterrer nos rêves et notre espoir ! Chaque jour, nous
sommes plus convaincus que la résistance est notre devoir et qu’elle nous
permettra d’arracher nos droits nationaux, d’obtenir notre liberté et notre
indépendance. Chaque action que vous menez nous envoie des rayons de soleil qui
réchauffent nos cellules sombres dans l’hiver froid du désert.
" Pour parler clair ", l'éditorial de Maurice Ulrich dans l'Humanité de ce jour !
Cent jours depuis que le 23 août
Salah Hamouri a été placé en détention préventive. Le jeune avocat
franco-palestinien est détenu de manière totalement arbitraire dans les
conditions qu’il décrit lui-même dans nos colonnes, non sans évoquer le sort de
ses codétenus dont des adolescents. Il le fait avec la force, le courage et la
dignité qu’on lui connaît depuis qu’injustement accusé, en 2005, d’intentions
terroristes il est en butte à la répression des autorités israéliennes et a
déjà connu six années de prison, de 2005 à 2011. Le 16 novembre dernier, la
ministre en charge des affaires européennes, Nathalie Loiseau, a dénoncé à l’Assemblée
nationale le recours à la détention administrative qui fait que Salah Hamouri
ignore toujours quelles charges pèsent contre lui. « Nous continuons,
a-t-elle dit, à demander le plein respect des droits de notre compatriote et à
espérer sa libération rapide. ». il faut voir là, à n’en pas douter, l’effet
de la mobilisation en sa faveur.
Mais il est vrai aussi que,
depuis des décennies, la condamnation de la politique israélienne de répression
et de colonisation, qui s’est traduite en particulier par l’implantation en
Cisjordanie de 400 000 colons, se fait toujours mezza voce, tandis que l’accusation
ignominieuse d’antisémitisme est clamée à tout vent dès qu’on monte un peu le
ton. Les autorités israéliennes en jouent pour tenir nulles et non avenues les
résolutions de l’ONU leur demandant expressément «de cesser immédiatement et
complètement toute activité de colonisation dans les territoires palestiniens
occupés ». Au niveau international, cette politiques est avalisée par
Trump tandis qu’Israël est toujours lié à l’Union européenne par un accord d’association.
L’hypocrisie et le double langage doivent cesser. Benyamin Netanyhou sera la
semaine prochaine à Paris. La France peut et doit être l’amie d’Israël comme
elle peut et doit l’être de la Palestine-dont l’État doit être reconnu par
Paris, mais respecter ses amis, c’est parler clair, être sans concession et c’est
aujourd’hui, exiger la libération de Salah Hamouri.
mercredi 29 novembre 2017
En finir avec le chômage te la précarité ! (Les propositions du PCF)
Entre chômage, temps partiel subi,
chômeurs invisibles sortis des statistiques, 8 millions de personnes
(un quart de la population active) sont victimes d'une insécurité sociale
générale. La précarité de tous les emplois ne cesse de progresser.
Face à cette situation, deux logiques
s’affrontent
La première : nourrir le capital. Pour
cela transformer le travail, jusqu'à l'ubérisation, pour l'exploiter plus, en
baissant la part des salaires et des dépenses sociales ou publique. Cette
logique est au cœur de la politique d’Emmanuel Macron. Après la casse du
code du travail, la Sécurité sociale et l’assurance chômage sont dans le
collimateur des projets du gouvernement.
Pour les communistes, au contraire, le moteur
d’une société moderne, c’est de libérer le travail de chacun, de permettre au
salarié de se réaliser dans son activité professionnelle, de réaliser un
travail de qualité, qui soit reconnu et dont il soit fier. Cela suppose de
nouveaux droits pour les travailleurs qui constituent une sécurité d'emploi et
de formation pour contribuer au développement de toute la société et de
chacun-e.
Agir tout de
suite
►Rendre impossibles les licenciements
boursiers, en créant un droit de veto suspensif des plans de licenciements,
assorti d’un droit de propositions alternatives et d’un droit de saisine du
crédit bancaire par des fonds régionaux faisant levier sur les banques pour
financer ces contre-propositions.
►Limiter les contrats précaires à 5 % des
effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME, et lutter contre
les temps partiels subis en garantissant un plancher de 24 heures
hebdomadaires.
►Abroger les ordonnances travail et
supprimer les mesures d’extension du travail le dimanche. Sécuriser le contrat
de travail pour qu’il définisse obligatoirement les conditions d’emploi
(salaire, durée, horaire, lieu de travail...) sans possibilité de modification
unilatérale par l’employeur.
Changer de
logique
Adopter une loi de sécurisation de
l’emploi et de la formation, c'est le sens de la loi déposée par les
député.e.s communistes à l'Assemblée nationale. Cette loi porte une
vision de l’entreprise au service de l’intérêt général : « L’activité
économique des entreprises de production de biens ou de services, qu’elles
soient privées ou publiques, à but lucratif ou non, a pour finalité le
bien-être des producteurs, la sécurité de l’emploi et de la formation, la
satisfaction des besoins des citoyens, la préservation de l’environnement. Les
choix de gestion des entreprises sont guidés par ces buts qui priment toute
autre considération ».
►Permettant à chaque salarié d’alterner
périodes d’emploi et de formation choisie, sans perte de revenu ni passage par
le chômage
►Restaurant la hiérarchie des normes et donnant
de nouveaux pouvoirs aux travailleurs sur les choix d’investissement, de
gestion et d’organisation du travail
►Engageant la baisse progressive du temps de
travail pour aller vers les 32 heures hebdomadaires sans baisse de salaire.
►Baisser le coût du capital pour permettre
des dépenses des entreprises en salaires, qualifications, embauches, formation,
recherche et développement...
►De nouveaux pouvoirs aux travailleurs,
notamment par des droits décisionnels des comités d'entreprise.
" L'homme macronien ", l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l'Humanité de ce jour !
Pour sa première « tournée africaine »,
Emmanuel Macron n’a pas été accueilli n’importe comment au Burkina Faso. Atmosphère
pesante, climat tendu, écoles fermées durant deux jours à Ouagadougou. Avant son
« discours à la jeunesse », tandis que des manifestations se
déroulaient au cri d’« À bas l’exploitation de l’Afrique par l’Occident »,
deux symboles de la Françafrique étaient visés, par une grenade, lancée contre
des soldats français, puis un caillassage d’un minicar, dans lequel étaient
présents des chefs d’entreprise. Les spectres de la Françafrique des héritiers
des colons blancs ne sont jamais loin…Devant une assistance de jeunes, Macron
espérait faire oublier l’impair commis par Sarkozy en 2007 (« L’homme
africain n’est pas entré dans l’Histoire »). Le chef de l’État a bien sûr
reconnu que les « crimes de la colonisation européenne » étaient « incontestables ».
Il s’est même déclaré favorable à la dé-classification des archives sur l’assassinat
de Thomas Sankara. Mais la condescendance, hélas, était aussi au rendez-vous…
Lors de son « grand oral »,
le président a habilement prétendu qu’ «il n’y a plus de politique africaine de
la France » tout en parlant du « lien indéfectible » en « proposant »un
nouveau partenariat » et en défendant des perspectives revisitées en
faveur des entreprises françaises. En somme, il convient de lire entre les mots
pour comprendre que ce énième discours sur les « nouvelles « relations
franco-africaines était aussi une manière d’accréditer des pans entiers de la
politique africaine de la France…Emmanuel Macron avait l’opportunité de poser
des actes concrets, il n’a posé que des mots. Ces derniers ne soigneront pas
les maux de la Françafrique, qui avance désormais masquée. Il a pris un y=ton
professoral pour expliquer qu’il n’était pas là pour donner des leçons, passant
son temps à en donner à cette jeunesse africaine venue l’écouter, une jeunesse
qui, précisément, aspire à un autre mode de développement et refuse la double
peine : la misère chez eux ou les périples terrifiants de la migration
contrainte. Les faits sont têtus. L’aide de le France aux pays pauvres a
plongé, de 0,50% (du RNB) en 2010 à 0, 38% aujourd’hui. L’homme macronien n’est
pas entré dans l’histoire africaine.
mardi 28 novembre 2017
" Vernissage de l'exposition de Juan Burchard, le 7 décembre de 18 h à 21 h
INVITATION AU VERNISSAGE DE L'EXPOSITION DE JUAN BURCHARD LE JEUDI 7 DECEMBRE DE 18 À 21 HEURES, 4 RUE DE L'ABBE BOURBON
Traitement des déchets : " Un point d'histoire qui n'est pas celui de monsieur Champion " !
Lors de l’examen d’un vœu présenté au Conseil de
Territoire d’Est Ensemble, monsieur Champion s’est exprimé ainsi :
« Vous me permettrez de refaire un point historique rapide, indispensable,
alors qu’il y a eu dans le temps une sorte de révisionnisme sur cette
histoire »…Il rappelle que les élus du Conseil municipal avaient adopté à
l’unanimité un avis défavorable sur le procédé de méthanisation ». Afin de
rétablir la véritable « histoire », il nous paraît utile de rappeler
l’article publié sur ce site le 5 juin 2012, sous ce titre :
« Usine
de méthanisation : On ne nous dit pas tout »
Le voici, dans son intégralité :
« Madame le Maire a rencontré le 14 mai dernier les responsables de
l’association Arivem. Au cours de cet entretien elle a rappelé les deux
avis défavorables donnés par le Conseil municipal du 26 MAI 2010 au projet
présenté par le Syctom et son refus de signer le permis de
construire. Souhaitant, à juste titre d’ailleurs, la réalisation d’un audit
indépendant sur l’ensemble du projet d’usine de méthanisation, elle dit «
sa surprise lorsqu’elle a constaté que la communauté d’agglomération annonçait
la publication du cahier des charges par le Syctom pour la
réalisation d’un audit du projet ».
Exprimant ses doutes quant à l’efficacité de l’audit envisagé par Est
Ensemble, elle nous dit qu’elle ne le cautionnera pas tant qu’elle
n’aura pas reçu de réelles garanties d’indépendance. Nous ne
pouvons qu’approuver ces velléités qui font aujourd’hui de madame le
Maire de Romainville, « l’une des plus farouches opposantes
au Syctom et à ce projet d’usine
de méthanisation » qu’elle a pourtant porté sur les fonds
baptismaux des années durant.
Cependant, trop de zones d’ombre entourent ce dossier pour que nous n’allions
pas consulter quelques-unes de nos archives pour tenter d’y voir plus clair.
Pas simplement pour rappeler que cette proposition était un des éléments phares
des programmes de la liste que madame Valls conduisait aux élections
municipales de 2007 et 2008. Nous souhaitons aller au-delà, afin que chacun(e),
puisse se forger sa propre opinion.
LE SAVIEZ VOUS
Voici par exemple, ce qu’écrivait madame Valls dans la lettre du Sitom 93, de septembre
2005 : « L’annonce par le Syctom d’inscrire Romainville dans les 60 sites européens dédiés
au traitement biologique des déchets est une bonne nouvelle de l’été.
Contribuer localement au traitement propre des déchets ménagers, à la réduction
de la pollution atmosphérique, aux économies d’énergie et à un meilleur
environnement, participe, me semble-t-il, de nos responsabilités…. » « Pour ce
faire, Romainville a des atouts considérables ; dont le foncier que nous avons pu
libérer rapidement et la proximité du canal de l’Ourcq pour favoriser les transports non
polluants. Je
crois que les projets que nous portons, la collaboration et l’écoute réciproque
qui se sont instaurées entre le Syctom et la ville
de Romainville ont été déterminants dans ce choix. Il faut maintenant
continuer et réussir le pari ».
À cette époque, pas si lointaine d’ailleurs, les relations entre la ville
de Romainville et le Syctom semblaient plutôt au beau fixe.
La création de cette usine était totalement partagée, tant par la ville
de Romainville que par le Syctom, et le Sitom93. Lire dans
le bulletin d’informations municipales de janvier 2012 que c’est
le Syctom qui veut reconstruire le
centre multi-filières est un raccourci avec l’histoire, un peu osé.
Alors connaîtra-t-on le déroulé exact de ce long processus ? C’est
souhaitable !
LE SAVIEZ-VOUS
Comme le souhaitait madame Valls la collaboration s’est en effet
poursuivie puisque le 5 mai 2007, c'est-à-dire 14 mois avant l’attribution du
marché à Urbaser, une
charte de qualité environnementale sur le centre de traitement multi-filières était
signée par madame le Maire de Romainville et messieurs les présidents
du Syctom et du Sitom93. Il n’y a rien de choquant à cela,
sauf qu’elle semble avoir été mise aux oubliettes, alors qu’elle
décrivait de façon éloquente ce que devait être le centre de traitement.
Dans ce volumineux document de 28 pages, tout y est décrit.
- La
phase chantier de construction du futur centre de traitement multi-filières
- Préservation
des ressources et lutte contre le réchauffement climatique
- L’intégration
urbaine, architecturale et paysagère de l’installation.
- La
limitation du transport routier
- La
protection de l’environnement et la minimisation des nuisances
- Le rôle
social du site et les conditions de travail
- La
phase d’exploitation du futur centre de traitement multifilières
Tout y est, dans les moindres détails : observation permanente du chantier,
propreté du site et son environnement, surveillance, moyens d’information du
public, qualité environnementale du bâti, conception et entretien des espaces
plantés, odeurs, bruit, lutte contre la présence d’animaux indésirables,
nuisances susceptibles d’affecter les riverains.
Les
réunions avec le Syctom pour présenter les différents projets
avaient-elles déjà eu lieu ? Sinon à quelle période
précise peut-on situer cette présentation, étant entendu que l’appel
d’offre désignant Urbaser a eu lieu en juillet 2008 ? Par exemple,
madame Valls nous dit, dans le magazine d’informations municipales de
janvier 2012, que les élus ont été convoqués pour que leur soient présentés les
trois projets, dont l’un ne leur plaisait pas. Mais à quelle période s’est
tenue cette rencontre et quelles ont été les informations fournies publiquement
aux habitants ?
À quel moment les riverains, les entrepreneurs ont-ils eu connaissance de
cette charte ? Dans quelles conditions de concertation a-t-elle été élaborée ?
Des réponses précises devraient être apportées à ces légitimes questions.
LE SAVIEZ-VOUS
Mais poursuivons. Madame Valls fait état des délibérations du
Conseil municipal du 26 mai 2010. Dont acte, mais deux autres ont été prises, quelques
mois auparavant. Le 16 décembre 2009, une délibération est prise dont nous vous
livrons le contenu : « Les travaux de construction d’une usine
de méthanisation et d’une unité de tri sur les terrains de
l’actuelle déchetterie, vont entraîner la fermeture de l’équipement dans
sa forme actuelle au 1er JUILLET 2010. Du fait de sa suppression, la ville est
dans l’obligation de créer un nouvel équipement destiné aux habitants de la
commune, afin de leur donner la possibilité de déposer les déchets qui ne sont
pas pris par la collecte et de réduire las dépôts sauvages. Le comité syndical
du Syctom s’est engagé à soutenir financièrement cette initiative et
subventionnera cette création. Pour ce projet, il a été nécessaire d’acquérir
un terrain de 3169 m2… »
La
seconde délibération date du 24 février 2010. Elle porte sur le même sujet.
Elle demande au Conseil municipal de valider le dépôt de permis de démolir et
de construire de cette nouvelle déchetterie au 45
rue Anatole France.
Tout
cela s’est passé 3 mois avant la délibération de ce fameux 26 mai. Il est bien
difficile de croire que la municipalité n’était pas au fait du projet qui
allait être soumis à enquête publique. En envisageant
une déchetterie nouvelle pour les Romainvillois, le conseil
municipal ne donnait pas l’impression de s’opposer à ce projet que nous
subissons aujourd’hui…
LE SAVIEZ-VOUS
Enfin, à l’occasion de la réunion du conseil Syndical
du Syctom tenue le 30 mars 2011, Nous pouvons prendre connaissance de
la délibération suivante : « Subvention du Syctom, à la commune
de Romainville pour la reconstruction
d’une déchetterie à Romainville : Le comité syndical décide
d’attribuer à la commune de Romainville une subvention maximale de 1
479 700 € dans le cadre de son projet de reconstruction
d’une déchetterie communale sur une emprise de 3119m2 située
rue Anatole France et rue Jean-Jacques Rousseau
à Romainville (parcelle cadastrée (C12)… »
"
Les crédits nécessaires sont prévus au budget du Syctom…Le comité syndical
approuve la convention d’aide financière à conduire avec la commune
de Romainville, déterminant les modalités et conditions de versement de
l’aide à la reconstruction de la déchetterie communale, et autorise
le président à la signer ".
Nous posons donc une question simple : cette subvention a-t-elle été reçue
par la ville de Romainville ?
Telles sont les quelques informations que nous avons souhaité porter à
votre connaissance. Elles sont assez éclairantes sur le flou qui, dès
l’origine, a accompagné ce projet. Au-delà de cette nébulosité, le plus
choquant et le plus dommageable est sans doute l’absence de toute sérieuse
concertation. Car si les riverains ne s’en étaient pas mêlés, s’ils ne
s’étaient pas mobilisés avec l’Arivem, le silence serait toujours aussi assourdissant. Madame
le maire évoque la délibération du 26 mai, mais les habitants n’en auront eu
réellement connaissance qu’à la fin de l’année 2011. C’est en cela que les élu-e-s de Romainville portent une grande
responsabilité dans la situation d’aujourd’hui et qui reste pleine d’incertitudes
quant à l’avenir.
Dans cette affaire une leçon doit être tirée. Une opération de cette
ampleur ne peut pas être menée dans le plus grand des secrets. D’un bout à
l’autre elle doit rester sous la maîtrise des populations. Ce qui n’a malheureusement
pas été le cas.
*************************
Depuis, de l’eau est passée sous les ponts et fort
heureusement grâce à l’intervention des citoyens et celle de l’ARIVEM, les
choses ont bougé. Cependant comme toujours la vigilance s’impose
" Fous de dieu au tableau noir ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !
Le projet s’était paré des
couleurs de la République, hissées et saluées chaque semaine. A la reconquête
des banlieues étaient lancées des équipes pédagogiques courageuses, éprises d’autorité
et du sens de la France, bref de nouveaux hussards noirs. Aujourd’hui, on voit
surtout la couleur brune sous les pas des établissements privés Espérance
banlieues. Notre enquête révèle des enseignements aux contenus inquiétants, un
médiocrité patente et une galaxie de parrains qui viennent souvent des milieux
de la Manif pour tous et de la droite la plus réactionnaire.
Un homme avait donné sa
bénédiction à l’entreprise, le ministre de l’Éducation nationale d’Emmanuel
Macron, Jean-Michel Blanquer. En 2016, dans un message vidéo diffusé lors du
colloque d’Espérance banlieues, il disait « (son) soutien » sans
ambiguïté à l’opération : « À mes yeux elle rassemble les ingrédients
de ce qui réussit le mieux dans un système scolaire », notamment « l’engagement
des professeurs » avec « une formation appropriée pour chacun d’entre
eux ». Il n’est pas la seule personnalité politique à soutenir le réseau
constitué à l’aide de financements publics de collectivités de droite.
Cette prodigalité résonne
étrangement quand on se remémore l’offensive relayée par une certaine presse
contre « le pédagogisme ». Dans ces établissements on partage la même
détestation pour les ABCD de l’égalité que le ministre de l’Éducation, et on
exalte « l’attachement à des racines judéo-chrétiennes qui donnent (à la France
– NDLR) sa stabilité et ses ressources spirituelles ». ce réseau, qui
déteste le sociologue Pierre Bourdieu et ses « bourdieuseries »
ambitionne de saper la laïcité pour combattre « l’emprise islamiste sur l’école »
et de lutter « contre la gauche bien-pensante et égalitariste ». « En
toute chose il faut considérer la fin », écrivait ce Jean de la Fontaine
dont Jean-Michel Blanquer aime à
distribuer les fables. Le but est assez clair.
lundi 27 novembre 2017
" Paroles d'homme ", l'éditorial de Maurice Ulrich dans l'Humanité de ce jour !
Paroles, paroles, on connaît la
chanson…Samedi, celles du président de la République étaient fortes. La lame de
fond déclenchée par l’affaire Weinstein l’a porté comme un surfeur. Non sans
quelques problèmes de positionnement. La philosophe Geneviève Fraisse relevait,
hier sur France Inter, son emploi par trois fois du mot délation. Il connaît
trop bien le pouvoir du langage pour l’avoir dit par inadvertance. C’est un
clin d’œil en signe d’apaisement aux réactionnaires qui ne supportent pas cette
libération de la parole de femmes. Elle leur a toujours fait peur.
Sans doute les mesures annoncées
ne sont pas inutiles. Faciliter l’écoute et le dépôt de plainte, combattre le
sexisme à l’école, créer des unités spécialisées en milieu hospitalier, etc. c’est
à prendre en compte, mais précisément le compte n’y est pas. Toutes les
féministes qui ont réagi au discours du président l’ont dit. Où sont les moyens ?
Car cela coûte. En personnel d’aide sociale, en fonctionnaires de police
formés, ce qui est loin d’être le cas, en psychologues…Quelles structures d’aide
et d’accueil pour les femmes contraintes de quitter leur domicile, quel suivi
de la dangerosité des récidivistes par exemple ?
On pourrait allonger la liste à
loisir, quand ce n’est que la part la plus visible, quand bien même elle reste
largement occultée, des vastes continents de l’oppression. Inégalités de
salaires, relations de pouvoir dans les entreprises comme dans les milieux
politiques, image et représentation de la femme dans les médias, la mode, la
publicité. L’instrumentalisation du corps est liée aux structures sociales et
psychiques. Il y a tout un monde à changer. Et comment ne pas mesurer alors que
la mise en cause du Code du travail est une menace pour les femmes et
particulièrement les plus modestes ? Quelle liberté quand on craint pour
son emploi, quand le plafonnement des indemnités prud’homales normalise l’abus ?
Emmanuel Macron était au rendez-vous de la journée de samedi. Il est très loin
d’être au rendez-vous de l’histoire.
" Feu vert pour la tour maraîchère ". Le '' Parisien '' nous informe (François ANDRE)
NOUS PUBLIONS CE TEXTE QUE NOUS A FAIT PARVENIR FRANCOIS ANDRE
"Depuis le début des années 2010, le
projet de la tour maraîchère de Romainville est une lubie de notre Maire qui se
comporte comme un enfant totalement immature, voulant s’approprier un objet quels
qu’en soient les conséquences et le prix.
Une réunion en présence du président
d’Est ensemble, Gérard Cosme et du vice- président de la région Île-de-France,
Jean-Philippe Dugoin- Clément vient d’acter la relance du projet. ‘’ Là, c’est
parti, on y va’’ souffle la Maire.
Sans être opposé à l’idée de faire du
jardinage en ville, tout citoyen sensé est en droit de se poser des questions
sur un tel aménagement. En effet à ce jour de nombreux points restent en suspens :
-
Combien coûtera ce projet, aujourd’hui, plus de 4millions d’euros. Il y a
quelques temps, ce devait être 4,6. C’est bien flou !
- ‘’ C’est parti’’, avec 50% de fonds
publics et des engagements privés qui restent à finaliser. N’est-ce pas étonnant?
- Ce jouet n’est-il pas du domaine de
l’expérimentation ? C V déclarait elle-même : ‘’ Nous risquons d’essuyer
les plâtres’’. Est-ce le rôle d’une municipalité de se lancer dans une expérimentation de
ce type et dans ces conditions ?
-
Que contiendront les bacs de culture ? Réponse de C V ‘’ Cela fait partie
des détails à régler encore….Des champignons, des graines germées, des fraises,
des tomates cerise ou des salades. Près de 16 tonnes de produits plantés ’’
Cette réponse vous semble-t-elle sérieuse ? Elle nous laisse à
penser que le sujet d’actualité se limite à la construction de l’édifice sans
même savoir précisément ce qu’il coûtera en construction et en exploitation. Il
faudra bien pourtant qu’il atteigne un équilibre financier.
-
Ce n’est pas un détail à régler que de savoir quels types de légumes
seront produits, entre des graines germées que vous trouverez dans le commerce entre
30 et 50 e le Kg, des tomates en grappe : 5 et 10 € le Kg selon la saison
et des salades de 350 grammes 1 à 1.5 € soit entre 3 et 5 €. A raison de 16
tonnes de ces produits divers, pourra-t’ont équilibrer les dépenses ? Que coûtera
l’exploitation de cette belle affaire (substrat, plants, consommation
d’énergie, entretien, salaires des employés qui sont passés de 1 à 10…) ?
Toutes les annonces faites à ce jour
pour valoriser ce projet sont truffées d’incohérences :
-
Le circuit court de distribution est en faveur du bilan carbone. C’est exact.
Cependant selon les dire des spécialistes, par manque d’ensoleillement du fait
de la culture en étage, il est nécessaire d’utiliser un éclairage artificiel
permanent, très énergivore. Que devient le bilan carbone ?
- En Février 2016, C V écrivait :
‘’Cette tour maraîchère permettra l’accès à une alimentation de qualité pour
tous les citadins’’ Ce devait être une plaisanterie, d’autant qu’il avait été
annoncé par ailleurs qu’elle pourrait satisfaire les besoins alimentaires de
200 personnes. Encore une autre plaisanterie, nous savons bien que les
Romainvillois sont de gros consommateurs de pousses germées (accessibles à leur
budget). De plus comme je l’avais déjà fait remarquer, le Programme National de
Nutrition Santé recommande de consommer 400 gr de produits frais par jour, soit
150 Kg par an. 13 Tonnes ne pourraient satisfaire que 90 personnes.
Certes, sur le plan pédagogique, ce
projet peut être positif pour les Romainvillois. Mais n’est-il pas conçu uniquement
dans le but de tenter d’accroître l’aura de notre Maire en faisant une fois de
plus parler d’elle.
Pour vous Romainvillois la coupe
n’est-elle pas déjà pleine ? Pour moi elle déborde depuis bien longtemps.
Ne nous relançons pas dans des expériences incohérentes et coûteuses comme
celle de la collecte des ordures ménagères qui se traduit à ce jour (nous le
savons tous) par un échec : 33% des déchets ne sont pas collectés par le système.
En 2012, le coût de la collecte, estimé à 180 € la tonne a été facturé par
VEOLIA 325 €. Les déchets ne sont pas valorisables. Bien qu’il y ait moins de
circulations de camions, le bilan carbone est négatif (consommation
d’électricité). Usure prématurée des conduits enterrés. Risques d’accidents.
Stockage sauvage permanent d’ordures au droit des bornes….
Encore une fois Madame le Maire, nous
vous demandons plus de clarté. Concernant la tour maraîchère, nous attendons de
vous une estimation de votre projet clairement chiffrée".
François
ANDRE Novembre 2017
vendredi 24 novembre 2017
" Le temps venu ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !
« Il faut du temps pour
passer du possible au pensable », disait la grande anthropologue Françoise
Héritier. Dans le grand mouvement d’émancipation humaine débuté au XIXe
et XXe siècles, les femmes en sont autant les actrices que l’indice
de progrès. Si l’on veut mesurer le degré d’obscurantisme auquel elles se
heurtent ou suscitent, il suffit de lire, ce début de semaine, « l’hallucinante »
interview accordée au Figaro Vox par le ci-devant Alain Finkielkraut. La campagne
Balance ton porc sur les réseaux sociaux avait, selon ce monsieur, parmi ses « objectifs »,
celui « de noyer le poisson de l’islam » et serait « une
extension hallucinante du domaine du harcèlement ». Misogynie, racisme et
mentalité réac font toujours bon ménage. Eh bien, le nouveau, ce ne sont pas
ces propos de caniveau.
La libération de la parole depuis
« l’affaire Weinstein » ne ressort pas de l’appel à la délation,
comme sous Vichy, mais de la décision de millions de femmes de par le monde de
considérer que le temps est enfin venu. Un moment salutaire de rupture s’opère
sous nos yeux, des États-Unis à la Norvège, du Mexique à la France. Face à l’obscénité
de ceux qui, volontairement ou pas, mettent sur le même pied victimes et
bourreaux, rappelons qu’à peine une femme violée ou gravement battue sur dix
ose aller en justice, chez nous. Et que notre droit permet encore à des
violeurs de fillettes de 11 ans d’arguer de leur « consentement ».
Le terreau du travail retentit
autant des violences domestiques qu’il entretient des comportements de violence
et de harcèlement. Emmanuel Macron, qui a qui a supprimé le ministère des
Droits des femmes, a l’occasion ces semaines-ci de passer à l’acte sur ces
sujets. Va-t-il entendre la Confédération syndicale internationale et ses
membres français, CGT, FO, CFDT et CFTC, qui, d’une seule voix, soutiennent un
contenu progressiste et contraignant pour les entreprises de la future norme de
l’Organisation Internationale du Travail concernant « les violences contre
les femmes et les hommes dans le monde du travail » ? Cela irait à l’encontre
de sa casse en cours du Code du travail ? Laissons-lui cette contradiction.
jeudi 23 novembre 2017
" Rudevalois papers..." Ou le bradage du ministère de la culture ", une déclaration du PCF !
En pleine discussion au Parlement de la loi de finance pour 2018, au chapitre culture et audiovisuel public, une bombe à retardement explose : trente et une pages d'un « document de synthèse » confidentiel destiné à nourrir le « plan de refondation » lancé par le Premier Ministre Édouard Philippe le 13 octobre dernier : CAP 2022. Après Emmanuel Macron, Christophe Castaner et Muriel Pénicaud, c'est au tour de Françoise Nyssen de brandir des menaces faisant fi de la protection des sources des journalistes dont elle est pourtant garante par sa fonction. Décidément ce pouvoir a un problème avec la liberté de la presse.
Ce rapport est une rupture totale et de grande envergure avec les politiques publiques même mises à mal. Il préconise externalisation, rentabilisation, stagnation et reculs budgétaire, transformation d'agents du public en agents du privé…. C'est la donnée économique qui domine, le politique est réduit à la finance et les politiques culturelles deviennent des politiques marchandes. Que ce soit dans les musées ou les lieux du spectacle vivant il est préconisé une forte incitation à la baisse des ambitions culturelles sous couvert d'une rotation plus rapide et d'une réponse mieux adaptée aux attentes supposées du public. Lorsqu'il n'y a plus de place pour l'imaginaire humain, pour le désir, pour la découverte de l'inconnu, c'est la démocratie qui est menacée.
Madame Nyssen a beau jeu de prétendre n'avoir pas « validé » cette note. Quoi qu'il en soit, validé ou pas, ce document élaboré dans le secret des cabinets ministériels sans aucune concertation avec les organisations syndicales, les créateurs, les actrices et acteurs culturels est une insulte à la démocratie. Et quoiqu'en dise la ministre, il connaît déjà un commencement d'application, puisque l'audiovisuel public subira dès 2018 une coupe budgétaire de l'ordre de 50 millions d'euros et y perdra plusieurs centaines d'emplois.
Les experts du Ministère de la Culture ont été zélés : administration centrale, champ muséal, aides à la création, politique des archives et l'audio-visuel de service public ont été passés au crible de l'ultralibéralisme dont les mots-clés sont mutualisation, rationalisation, reconfigurations, gouvernance, efficacité, synergies… mots glissants dont la principale fonction est de faire des économies, de réduire les assiettes et les effectifs. Comme le disait sur France-Inter la réactive Charline Vanhoenacker : « Un gouvernement qui veut dégager des synergies, c'est qu'il veut dégager des personnels… ».
L'argumentaire s'articule autour de trois motivations :
- « La montée en puissance des collectivités territoriales, qui investissent davantage dans l'animation de la vie culturelle locale ». S'il est vrai que les collectivités locales, tous échelons confondus, jouent et ont joué un rôle déterminant, la réduction des crédits et la baisse des dotations mettent ces collectivités face à des choix cornéliens : social ou culture ou éducation...
- « L'affirmation d'une autonomie croissante de ses opérateurs, notamment les grands établissements publics, porteurs de politiques publiques nationales ». Ces établissements (grands musées, théâtres nationaux, etc.) disposent d'une autonomie mais le désengagement de l'État depuis presque deux décennies, les oblige à rechercher d'autres financements (recettes propres, mécénat, privatisations…). C'est cela que le document veut pérenniser et aller plus loin dans la marchandisation de la culture et la privatisation d'une part des emplois par la sous-traitance.
- « La transition numérique, avec ses effets sur les industries culturelles, dans un monde ouvert et concurrentiel dont la régulation s'inscrit dans un cadre européen ». Le ministère de la culture doit céder la place à un « ministère de l'économie et des industries culturelles », à l'instar de ce que préconisait Olivier Henrard, Conseiller de Nicolas Sarkozy, dès octobre 2010 … Nous y voilà.
Il s'agit donc de recadrer tout ce qui relève des missions traditionnelles du ministère de la culture (création, spectacles, livre, musées, patrimoine, archives…) avec toujours le même argument : les économies budgétaires. Pour cela c'est la sous-traitance au privé, le désengagement vers les collectivités locales, le recentrage de l'administration sur les industries culturelles, la concurrence et la « compétitivité », autant de préconisations qui traduisent parfaitement l'ambition libérale et technocratique.
Les personnels du Ministère de la culture, comme l'ensemble des acteurs culturels et des forces syndicales de notre pays ne s'y sont pas trompés. Ils parlent d'une entreprise de dépeçage du service public de la culture et de l'audiovisuel, de ses structures, de ses établissements, de ses services centraux ou déconcentrés qui est engagée. Il s'agit aussi de rendre les aides à la création plus « sélectives », au prétexte qu'il y aurait trop de spectacles, trop de projets, trop de créations…
Si les « préconisations » de cette note devaient voir le jour, cela amènerait les politiques culturelles publiques à une régression sans précédent sur le lit de la marchandisation de l'humain, déjà amorcée dans les deux quinquennats antérieurs.
On sait la place minime qui fut celle de la culture dans la dernière campagne présidentielle, et notamment le laconisme du programme électoral de l'actuel président de la République. Sans doute notre responsabilité collective est-elle engagée ; sans doute payons-nous la sous-estimation de cette question par les forces politiques de la gauche de transformation du pays. Le Parti communiste, propose une politique culturelle alternative à celle que l'ultralibéralisme tente de nous imposer depuis ces dernières années, mais force est de constater qu'elle reste très peu connue. Nous ne pouvons nous en satisfaire.
Retrouvons notre capacité de combat. Mobilisons-nous tous pour défendre les conquêtes de la Libération et des années qui ont suivies en matière de politiques culturelles publiques. Mais cela ne suffira pas. Des enjeux nouveaux surgissent. La révolution numérique, entre aliénation et émancipation, bouleverse le rapport au travail en général, artistique en particulier, mais nous devons lutter contre l’emprise financière mondialsée des GAFA. La fin du 20 siècle a vu une considérable expansion de la décentralisation, et une importante montée en puissance des collectivités locales dans le champ culturel. Mais les récentes réformes institutionnelles, redécoupage régional, remise en cause des départements, « métropolisation », ainsi que l'étranglement des budgets des collectivités suite aux transferts de charges, conjugués aux baisses des dotations, ont dangereusement fragilisé la capacité d'intervention des collectivités.
Mobilisons-nous aussi pour de nouvelles avancées. Nous pensons la création artistique et l'éducation populaire comme condition de l'émancipation! Il s'agit de libérer l'imaginaire pour nous libérer des aliénations que nous impose le système dominant et ouvrir la voie à une alternative de progrès. Portons pour cela un nouveau rapport entre l'art, la culture, la démocratie et la politique, entre les créations et l'éducation artistique, entre les œuvres, les artistes et l'éducation populaire. Ouvrons une nouvelle ère où l'universalité intégrerait la diversité culturelle du monde. Portons l'ambition de refonder un nouveau service public de l'art, de la culture et de l'éducation populaire pour en faire un véritable bien commun. Remettons nous au travail !
Pour notre part nous avons décidé de fonder un Réseau national et décentralisé pour l'art, la culture et l'éducation populaire afin de préparer une Convention nationale qui se tiendra fin septembre 2018 ouverte à tous ceux et toutes celles qui veulent mener avec nous ce combat décisif pour l'avenir.
" Mot à mot ", l'éditorial de Maurice Ulriuch dans l'Humanité de ce jour !
« On a beau ne rien leur
donner, ces bougres-là en demandent toujours plus », aurait dit un riche
bourgeois ou peut-être un aristocrate du grand siècle à propos des gens du
peuple. Agnès Buzyn, la ministre de la santé, l’a bien compris, stoppant net la
soif de luxe effrénée des Français attendant le remboursement à cent pour cent
des frais d’optique promis par Emmanuel Macron… « On n’est pas là
pour offrir des montures Chanel à tout le monde. » Et les chômeurs, donc,
Christophe Castaner a été clair la semaine passée. C’est fini, les cocotiers,
le champagne qui coule à flots : « La liberté, ce n’est pas de se
dire que finalement je vais bénéficier des allocations chômage pour partir en
vacances. »
Le langage du macronisme fait
tache d’huile. Fainéants, illettrés, alcooliques, on en oublie désormais. C’est
une vision du monde, un mépris de classe partagé par la caste au pouvoir. Les égards
vont aux riches, à ceux qui réussissent. La violence des mots va à ceux « qui
ne sont rien ». Le président des riches ne l’est pas seulement dans ses
choix économiques et fiscaux. Il l’est structurellement, idéologiquement. Et
que dire à propos de cette femme immigrée, marocaine, visitant les restos du cœur,
il assène brutalement qu’elle doit rentrer chez elle, alors même que ses
parents vivent en France. Combien de temps faudra-t-il supporter ces insultes,
cette morgue d’Ancien régime ?
Mais il ne s’agit pas que de cela.
Ces mots sont un projet politique. « Le progrès social, c’est celui qu’on
peut se payer soi-même », disait la semaine dernière Emmanuel Macron en
banlieue, comme en écho à cette autre phrase quelques jours auparavant : « La
protection sociale doit désormais se fonder sur l’individu. » Ce projet, c’est
celui d’une atomisation des solidarités collectives, fondées sur la partage, la
reconnaissance de l’autre comme un soi-même. La macronisme distille mot à mot
une « philosophie » de chacun pour soi, inégalitaire, destructrice du
lien social. À la régression sociale s’ajoute une régression de la pensée.
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