« Radotage », le billet de Maurice Ulrich !
L’histoire
ne se répète pas, elle bégaie, écrit dans le Parisien le journaliste Philippe
Labro en se piquant de citer Marx. C’est que, ayant couvert dans sa jeunesse
une part des événements de Mai 68, avant de rassembler ses reportages dans un
livre titré « ce n’est qu’un début », il juge sévèrement les
étudiants et jeunes d’aujourd’hui qui ne pensent qu’à détruire quand ceux de
Mai 68 aspiraient à construire.
Là où les premiers ne pensent « qu’à
taguer les murs, bousiller les installations et attendre qu’on les déloge avant
de passer pour des martyrs », leurs glorieux aînés, Cohn-Bendit, Serge
July, Alain Touraine, en qui se résume, pour Philippe Labro, le plus grand
mouvement social de l’histoire de France avec dix millions de salariés en
grève, ceux-là, donc, témoignaient « d’une capacité d’expression, d’une
véritable réflexion », avec un vocabulaire, des projets, des idées certes
utopiques, mais au moins quelque chose, ce qu’on appelle de l’intelligence ».
Ce qui les a fait passer pour certains, de la révolution à Emmanuel Macron,
mais qu’importe. Philippe Labro ne bégaie pas, il radote.
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