La vidéo-verbalisation au Conseil municipal :" Intervention de Brigitte Moranne "
Intervention de Brigitte Moranne au conseil municipal du 02 Mai 2018
Groupe « Front de Gauche-Romainville - Ensemble »
Mise en place de la vidéo-verbalisation.
La vidéo-verbalisation est
apparue en 2008 à Draguignan.
A Paris, elle est mise en place depuis
2013.
Depuis 2017, elle s’étend à de
nouvelles infractions routières. Des PV peuvent être émis sans arrêt du
véhicule et de nouvelles amendes sont apparues. Aujourd’hui 11 infractions
peuvent être sanctionnées sans interception :
-excès de vitesse
-Le non-respect des stops et feux
rouges
-Le non-respect des distances de
sécurité
-L’usage de voies réservées
-Défaut de ceinture de sécurité
-Usage du téléphone tenu en main
-circulation, arrêt et
stationnement sur les bandes d’arrêt d’urgence
-Les chevauchements et
franchissements de lignes continues
-Le non-respect des « SAS
vélos » aux feux tricolores
-Le défaut de port de casque pour
les 2 roues motorisées
--Toutes les infractions
relatives au stationnement
Dans la délibération, vous nous
signalez une augmentation de délits au code de la route à Romainville
-Pourrait-t-on avoir plus de
détails ?
-Pourrait-t-on connaître le coût
de ce système de verbalisation ?
En revanche, nous savons que dans
la plupart des villes où cela a été expérimenté, les amendes ont connu une
forte augmentation pour les automobilistes. Comme par exemple à Vénissieux où
plus de 27000 PV ont été dressés en moins de 5 mois.
Nous nous posons plusieurs
questions. Aujourd’hui, l’état rétrocède aux communes et à leurs groupements le produit des amendes de
police relatives à la circulation routière dressées sur leur territoire qu’il a
effectivement recouvré. La répartition du produit des amendes est
proportionnelle au nombre de contraventions dressées l’année précédente sur le
territoire de chaque commune ou groupement
(article L 2334-24 du code
général des collectivités territoriales).
La question se pose alors, le but
n’est-t-il pas plutôt de faire du chiffre que de lutter contre la délinquance
routière. D’autant plus, que la politique
d’aménagement sur notre ville pose de réelles difficultés de stationnement et
menace le commerce local.
S’agit-t-il de renflouer les
caisses des communes pour faire face aux politiques d’austérité envers les
collectivités territoriales ?
Les automobilistes ne sont pas
des « vaches à lait », ce n’est pas à eux de combler les diminutions
de dotations aux communes.
Nous estimons que la priorité en
matière de sécurité n’est pas celle-ci. Récemment, nous avons appris que des
actes de violence ont été commis devant le lycée Liberté, des faits qui se sont
déroulés entre bandes rivales. A cela s’ajoute la fusillade aux 3 communes, les
problèmes récurrents de la Tour A à Gagarine (Les habitants exaspérés se sont
adressés au Préfet).
Nous estimons qu’il est urgent de
proposer de la présence humaine formée
dans nos quartiers où les jeunes n’ont plus de perspective. Nous ne croyons pas à la solution
miracle de vidéo-surveillance et de la vidéo-verbalisation. La violence de
notre société est la première cause de délinquance, qu’elle soit routière ou
autre.
La lutte contre toutes les formes de violence ne pourra triompher que
dans un autre projet de société, avec plus d’éducation, plus de prévention,
plus de culture, plus de dialogue et de compréhension mutuelle, plus
d’associations et de travail en commun.
Cela passera aussi par un
renforcement des services publics de proximité et notamment d’un commissariat
de plein exercice sur notre commune.
Par conséquent, notre groupe se
prononcera contre cette délibération.
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